samedi 3 mars 2012

Tristeza do Brasil


Vous ai-je déjà entretenu de Vinicius de Moraes ? Combien d'après-midi adolescentes ai-je rêvassé dans ma chambre sur ses chansons ? A combien de vies palpitantes ai-je rêvé sur ces rythmes de Samba Brésilienne ? A combien d'écoutes attentives ai-je cédé, tentant de disséquer cette perfection musicale qui semblait sortir sans effort de l'âme de cet homme qui réunissait ce talent poétique, cette belle langue, cette voix si latine, ce sens du rythme enivrant parfois servi par un génial Baden Powell -Samba da Bençao- ou le fidèle ami Toquinho à la guitare, parfois accompagné par la belle Maria Bethânia dont ce poète disait "qu'elle chantait comme un jeune arbre en train de brûler" ? Je ne saurais le dire. Grâce à eux, j'avais épousé le Brésil, la fille d'Ipanema était mon amoureuse et je me rappelle avoir regardé une finale de coupe du monde de football évidemment gagnée par le roi Pelé en dansant comme un fou parmi ces footballeurs artistes géniaux même si j'étais moi devant ma télé, avec cette équipe dont les milieux de terrain étaient à l'époque aussi pédiatre (Tostao) ou ingénieur. Pauvre Ribéry. Je frappais le cuir avec eux qui dansaient la samba sur la pelouse jusqu'à crucifier leurs adversaires proprement saoulés par tant de classe et d'art. Dans les dribbles brésiliens se mêlaient les cuisses brunes des danseuses infatigables du carnaval de Rio, et perlaient de sueur leurs courbes affolantes pour le jeune homme congestionné que j'étais et dans les tribunes, inlassablement, des milliers de percussionnistes en transe poussaient leurs attaquants vers les buts adverses affolés. Dantesque et magique à la fois... je terminais le match plus épuisé que leurs adversaires mais avec un magnifique sentiment de plénitude et revenais enfin au calme avec la voix chaude de Maria Bethânia, avec la voix déchirante de Marcus Vinicius da Cruz de Melo Moraes (1913-1980) dont le nom était déjà à lui seul un poème. Il a publié des livres de poésie et écrit quatre cents chansons dont vous aurez
ici un aperçu (ouais... bon ben on tape son nom et on clique sur le choix Vinicius Maria Bethânia y Toquinho puis sur les titres les plus écoutés...! Vinicius En la fusa con Maria Bethânia y Toquinho)
Pelizco assuré ou sinon faites marcher votre assurance décès, car vous êtes mort.
Salavaaaaaaaaaaaaaaa !

8 commentaires:

Maja Lola a dit…

Et n'oublie pas la magnifique musique du film "Orfeu negro" et le doux et troublant "Manhã de carnaval" ...

Anonyme a dit…

Quel plaisir Marcus de Nemausus du Bos Taurus Ibericus de recevoir le rayon de soleil dominical sur la mousse de mon expresso et de danser au lever, toute nue, envoûtée par ces rythmes tropicaux, frissonnant au timbre chaud de cette voix si sensuelle... que je ne connaissais pas. J'en reste, comment dire... assez bouleversée...

Marc Delon a dit…

Aooooooooooooooouuuuuuuh.........! Aujourd'hui je suis payé ! C'est pour de tels commentaires que j'écris, belle inconnue, nue, lascive, réceptive et tourbillonnant dans le soleil du matin caressée par le souffle brûlant du poète et ... bon enfin, je vais sous la douche froide...
P'tain c chaud ce matin, j'ai bien fait de ne pas aller à la messe écouter le sermon culpabilisant d'un frustré qui s'interdit la plus élémentaire des humanités...
Merci pour le retour de flamme !

Anonyme a dit…

Donc, il y a plusieurs façons de regarder un match, en couche- potatoe ou en dansant!
Gina

Marc Delon a dit…

?????????????????????????????????????

Pedroplan a dit…

Et nous tous lecteurs mâles du blog, nous sentons bien que si nous dansions nus en nous levant, ça ne ferait aucun effet à Marc !

Marc Delon a dit…

Si, ça me dégouterait ! mais Maja Lola et Gina et les Zizas et Victorina (qu'on n'entend plus...) seraient fascinées...

Anonyme a dit…

Fascinées ???? Vite, un lever d'hommes nus dansant sur la moquette

Ne signe pas, na !