lundi 9 juillet 2012

Troisième Encierro

On ne devrait pas faire d’enfant. Début juillet en tout cas, on devrait pouvoir regarder les encierros tranquillement, sans enfant à transférer à une mamie ou à faire garder je ne sais où par je ne sais quelle gardienne déjà partie en vacances. Surtout, ce devrait être dévolu à la mère et puis basta… Quoi ? Elles les ont mis au monde, non ? Elles ont eu dans leur giron toute la puissance du monde et le mystère de la vie alors que nous, misérables jardiniers déposeurs frénétiques de petite graine exténuante n’en tirons aucune expérience gravide ni gloire paternelle. On savait tous les soucis que ça ferait, mais bon, on s’est dévoués puisque, l'air de rien, on était génétiquement programmés. Et je passe tout le travail de fond pour préparer le terrain… toute la subtilité des amendements nécessaires… les hommes me comprendront… Dans ces conditions, encore heureux que nous n’en récoltions pas les vergetures sur le ventre, les kilos indécrochables, les varices dans les jambes et les crevasses sur les seins… ! Non, mais oh… y’a une justice quand même…

La chef de service, miss sparadrap, s’étant carapatée à 7h30 – une quasi grass-mat pour une infirmière - pour nurser ses sacro-saintes patientes chéries dont il ne serait pas élégant – oh non ! - de dire qu’elles se retrouvent au matin à invoquer plutôt le Manneken Pis bruxellois avec une couche double ouate à la main que San Fermin avec un journal, cela semblant néanmoins être une supputation réaliste, c’est encore à moi qu’il échut de gérer la tonitruante présence de Louise, dans les starting-blocks de la forme dès l’ouverture de ses yeux. Chez moi, c’est plus… progressif… A 7h48 j’ai compris qu’on ne serait pas au bar, en place, prêts à déguster la fougassette aux grattons et le chocolat au lait. Vite, brancher l’ordi, qui déconne, évidemment, et enfin connexion à 8h04 soit l’encierro passée… J’ai chopé les arcanettes de bon matin comme on dit à Aigues-Mortes… le différé c’est pas le direct… tout le sel n’y est pas, mais bon, j’ai vu… les Cebada Gago dont le dernier, bouche ouverte avant le tunnel, et affalé en piste après : bonne course pour ce soir… mais qui sait ?

Sinon todo perfecto, 3’38’’ de promenade cornupète urbaine, dos cornadas de piernas, izquierda y derecha. Rien que de très normal. Un encierro socialiste donc, où la foule ''tous ensemble, tous ensemble, tous…’’ revendiquait le grand frisson syndical navarrais. Le toubib cravaté est venu rejoindre la bimbo télévisuelle dans sa blouse blanche immaculée ; On sent bien qu’il déçoit la bimbo dans son laconique et synthétique bilan. Elle voulait une tercera cornada mais no, il n’a pas cédé, contusion ! a-t-il répondu et le cuistre n’avait même pas une bugnette de sangre sur sa blouse ni même un pli sur la blouse ou une mèche de cheveux en bataille : il ne revenait vraiment pas du front d’où on voulait d’extraordinaires nouvelles à l’hémoglobine.

Je sais pas moi, un truc bien gore genre, un testicule arraché au diamant de la corne aussitôt transplanté dans la gorge d’un touriste Américain dont le grand oncle aurait été pigiste dans le journal où Hemingway avait publié son premier article. Ou tiens, ça, c’est bien : après l’éviscération d’un japonais dans telefonica, le corni veleto repartant guilleret, content de son forfait, aurait déroulé l’intestin grêle de l’hépatique Asiatique au fil des mètres, comme une guirlande de Noël, les cadeaux en moins. La bobine de l’évidé restant stoïque comme il se doit, en digne représentant d’un peuple capable de bouffer des nouilles lubrifiées avec deux baguettes de bois dur. Comprenne qui pourra.







6 commentaires:

Anonyme a dit…

Dire que nous pourrions tater du téton glissant et tannique dans la joie pire mieux qu'un kiné au lieu de bosser enfermé...

Marc Delon a dit…

Ouais mais à force de tater du téton glissant on fait un enfant... et donc le cercle est vicieux. Moi je dis.

Anonyme a dit…

Vous avez vu comme il se la pète Marc delon ? Il a son logo PMT gravé dans le dossier de sa place sur les étagères de Nîmes ! Enculé ! Il a son abono à côté de ce type...bon je ne veux pas être méchant... mais moi six toros et ce le marcel en angora à côté... Bon, je ne sais qui il est, peut être un grand aficionado très savant, qui en a vu des corridas, bouhhh ! Mais je continue de penser qu'il y a une tenue vestimentaire à respecter quand on va dans une arène. C'est comme les zozos qui se foutent torse-poil pendant une corrida. Moi je leur foutrais des amendes, je les virerais, interdits de plazas sine die, non mais !
Nooooon ?!!! P... on me dit que le type de la photo c'est Jacques Durand-Droopy juste après son entrevue avec Nicolas Demorand... P....n !
Tout compte fait, il est rigolo ce vieux.
JLB

Maja Lola a dit…

On se demande ce qu'il regarde d'un air si inspiré ce brave en marcel du dimanche ....
D'ailleurs, sur la photo, chacun semble vaquer à des occupations diverses et regarder dans toutes sortes de directions ... spectacle ennuyeux ou pas de spectacle du tout ?

Marc Delon a dit…

dommage que celui à la casquette bleue et blanche n'ait pas de lunettes de soleil...

Maja Lola a dit…

Oui. Dommage ... il donnerait toute sa dimension exclusive, unique et béate au regard du Marius en "Eminence" (magasin d'usine à Aimargues ... prix intéressants ...)