mercredi 28 novembre 2012

Edito : Chronique d'une mort annoncée

De n'avoir jamais été encarté à l'UMP, enfin l'ex UMP, eh ben on en est bien content, en ce moment... de n'avoir jamais été encarté nulle part aussi, d'ailleurs... car finalement, rien de mieux pour prouver son étroitesse de vue que de s'encarter quelque part en pleine conscience roidie qu'aucune idée d'en face n'est bonne et qu'on va passer le temps entre soi à répéter ce que l'on est programmé pour penser, entendre et répandre... entre la trombine pathétique de l'Epagneul Français malheureux et l'insupportable bobine du Jagd-Terrier décomplexé que roquet-nain acariâtre bordelais tentait de rapprocher, et tout ce pataquès tragi-comique à décomplexifier, voilà une confirmation de plus que n'importe quel nain relativement normal doit fuir la politique en courant s'il n'est pas armé pour être le requin des requins ou le génial faux-cul dont la parole d'homme ne vaut rien. (Une qualité qui ne s'apprend peut-être pas à Sciences-Po mais s'acquiert d'instinct, sûrement parce qu'elle « va de soi... »)

Remarquez, il y a de ces urgences qui me foutent beaucoup plus la trouille : j'ai cru comprendre qu'il était plus ou moins acquis que la Grèce ne nous tendrait qu'un doigt en guise de remboursement ainsi que vraisemblablement le Portugal et l'Espagne. Il est vrai que chez les Grecs se transmet depuis l'Antiquité une légende comme quoi mieux vaudrait toujours raser les murs et jamais se pencher en avant pour lacer son soulier afin d'éviter d'être ''chaussé''. Une info intéressante à connaître quand on sait que l'Europe devant tant de doigts fièrement brandis, se tournera alors vers la France pour éponger, en l'estoquant, dans une sorte de chronique de mort annoncée vers laquelle elle glisse depuis trente ans, les dettes de tous, auprès d'un pays qui fut un temps si riche et arrogant qu'il pensa pouvoir accueillir les plaies des pourchassés, les doléances des opprimés, la misère des affamés, l'endoctrinement des écervelés, la pauvreté des non qualifiés, la rancoeur des colonisés, les avec ou sans papiers, j'en oublie sûrement et des plus assistés, le tout en donnant des leçons pompeuses sur la tolérance, les droits de l'homme, la démocratie, l'humanisme, le Kama-Sutra, le Camembert dont elle n'a même pas protégé le nom tellement elle est con, le French Kiss, etc, etc, etc... et pourquoi pas, la corrida tant qu'on y est (de temps en temps je m'oblige à un mot plus stimulant pour ma clientèle de niche : Ouarf, couchés ! ) C'est sans doute la raison pour laquelle les valeurs d'économie solidaire, de commerce dit équitable, de troc éthique voire d'assoces à la noix grassement subventionnées sont regardés avec tant de méfiance par les « travailleurs » dont les gauchos ne parlent jamais, ceux qui sont bien au-delà des trente-cinq heures. D'autant que cela profite surtout aux sans talents, sans diplômes, sans grande énergie pour bosser, quoi... Oh putain le discours réac du salodedrouat ! Pire que Copé, dis donc... Ben oui mais ça vous fait du bien de lire de temps en temps un truc pas consensuel bien dérangeant qu'il est vilain de penser au beau milieu de la ''bonté'' ambiante de mes Marseillaises (variété de figues provençales encore appelée ''couilles du Pape''... détail croustillant non mentionné en raison du Pape, non plus de la figue, les personnages religieux (et le fruit laxatif) me filant une castapiane souvent proportionnelle à leur rang hiérarchique...)

Mais maintenant se dressent des Don Quichotte en marinière, que même l'Audrey elle veut Pulvar, qui partout où il passe, crie au scandale en agitant, pédant, les syllabes de son accent mondain tandis qu'il semble que le plus urgent pour les trois millions de chômeurs soit de savoir si le mariage est oui ou non pour tous, soit le droit de s'entre-déchirer en se « prenant la tête un max » comme le disent mes ados scoliotiques à qui je ne demande plus d'abdos jambes en l'air, tant ils puent des chaussettes, les puceaux ! Euh, pourceaux... enfin c'est pareil.
Et vas-y que je te pulvérise mon bactéricide mentholé sur ta chaussette devant tout le monde, ado purulent nauséabond de l'agassin, afin que te titille l'idée d'une bonne douche bi-hebdomadaire d'avant séance si la quotidienne est impossible à obtenir et non pas le simple maquillage trimestriel à l'Aqua Velva, de ton acné surinfectée, petit porcelet obsédé par ton dépucelage !

Le mariage, ce tour de magie à grand renfort de contraintes maximum qui pousse à la haine les ex-amoureux transis pourtant autrefois si idéalistes et passionnés, vers son inéluctable avenir : la mort de l'amour. Tatâtaaaan... ça fait longtemps que vous ne lui avez pas French Kissé sa petite langue devenue si critique et persifleuse à votre endroit au fil des années ? Faites un test dans la cuisine, profitez, si elle a les mains dans la pâte à pizza, ou dans l'évier, choisissez un moment où ce n'est vraiment pas le moment, un de ces moments où autrefois votre audace la surprenait si agréablement... prenez doucement sa tête, tournez-là vers vous et tentez de lui rouler une de ces pelles du temps jadis : bien franche au niveau de l'investigation, sensuelle au niveau de la visite, prometteuse au niveau de l'envie, audacieuse langagière linguale... pressez-là contre vous, voire pressez une fesse, un sein, quelque chose, démerdez-vous un peu pour être ouvertement érotique...
Comment à-t-elle réagi ? Y a-t-il une une contraction réflexe du sterno-cléido-mastoïdien contro-latéral pour se détourner de votre bouche ? Un léger et instinctif mouvement de retrait de la tête ? Avant de se raviser et de rester stoïque, en plein devoir conjugal vaguement contraint ? La bouche avait-elle tendance à se fermer insensiblement au fil du baiser ou s'ouvrait-elle à de nouvelles péripéties ? Ou s'est-elle au contraire abandonnée toute à sa joie ? A-t-elle frémi ? Prolongé le baiser ? Blotti ses seins contre vôtre torse ? Bref, votre couple est-il fini, sur le plan amoureux ? (Vous allez voir que bientôt je vais passer dans les rangs en demandant : Combien de rapports par mois, ici ?...) Eh oui, c'est bien moi, avec mon côté « Johnny-fous-la-merde...  sexologue refoulé » Bon ben, bon test, hein... mais venez pas pleurer, après, hein, oh, fallait pas venir lire ici, c'est dangereux.

Et dire qu'avant, il y eût l'amour à mort, si prometteur, souvenez-vous, vous lui courriez après, la renversiez sur le canapé, elle riait aux éclats et vous la chevauchiez comme un cosaque, (ben oui mais à l'époque ça l'amusait...en fait c'est parce que tout est super bien calculé : tant qu'elles n'ont pas de bébés, ça les amuse toujours très beaucoup...) dans toutes les pièces de la maison, dans toutes les positions, variantes, occurrences (si l'on peut se permettre...) selon tous les jeux de rôles et encore n'avait-on pas tous les petits canards coquins, tous les Magic Rabbit vibrants et pistonnants, tous les plugs-in rotatoires, tous les eggs à poule, télécommandés, tous les Viagras... bon j'arrête, défois - oui, je sais Gina, c pas français, défois, même pas honte... - qu'on nous lirait au parti communiste ou du côté du catèch où ma fille fait semblant d'apprendre la vie du petit zézu histoire de rassurer sa mère... et d'ailleurs, c'est bien comme ça que nos enfants sont venus au monde, bêtement, par incontinence spermatique – non, pas au catèch, t'es fou ou quoi ? Sur le canapé... ou ailleurs... putain, j'espère que mon fils ne lit pas... je déconne hein, fiston...- pas en conscience de repeupler notre beau pays, pour le plaisir d'être dirigés par Hollande et Copé, style garde à vous, honneur et patrie, l'étendard avec gland est levé, ça non...

Jusqu'à la constatation morbide : Ce sale jour, où toucher les fesses de votre moitié vous a soudain fait autant d'effet que de toucher les votres ! Peut-être même avec un peu d'affection en moins, saligot ! Et alors, la mort dans l'âme, subitement, tous les défauts, toutes les manies, tous les tics, toutes les aversions inspirées par l'autre, qui couvaient à bas bruit, explosaient à votre face et il fallut une sagesse héroïque pour tenir bon.

A ce stade un conseil d'ami : que personne n'infirme ou ne confirme rien du tout dans les commentaires et vos couples iront pour le mieux, no passa nada... quieto pepito...

Car perdre cette complicité amoureuse dans un couple, serait à peu près aussi dramatique que pour un aficionado qui aurait raté le 16 septembre, de lire dans la rubrique nécrologique que ça y est, c'est terminé, il est mort le soleil, quand tu m'as quitté.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout y passe.
De notre politique française, je crains que tout ce que votre ironie dénonce ne soit vrai ; de nos ados dont les besoins en smart, en plates, en pad… et tout le reste, urgent plus que la propreté, aussi.
Mais ne mêlez plus, votre fille et son petit Jésus – Un des rares qui, quoi qu’on en pense, soit venu parler de paix et d’amour ( imaginez qu’on l’ait écouté ), à notre monde de loups toujours inassouvis de fric ou de pouvoir..
Pourquoi confondre le Mariage, cette institution des hommes encombrée de règlements fiscaux, de droits et de devoirs avec l’Amour à travers les années ?
Mais cette lecture fut une belle récréation
Gina

Anonyme a dit…

ce type est fou...

Ludovic Pautier a dit…

Mais quel inconsistant tu es : Faudrait savoir, car tu ne redoutes que ce que tu préconises. Tu devrais pourtant espérer qu'en nous mettant un doigt la Grèce compte faire frémir Europe à l'instar de ta pétrisseuse de pizza à qui tu nous conseilles de presser le téton. Ou alors ça t'ennuie de te retrouver dans la position de la préposée à la vaisselle ?

ludo

Marc Delon a dit…

Oh putain Ludo, bravo, quelle complexion d'esprit : tu devrais écrire de la poésie !
Où est-ce déjà que j'ai entendu ce truc sur elle :
La poésie ne se lit pas elle se soupçonne !
Ce qui m'a grandement rassuré...

Anonyme a dit…

"Fou ce type"?
Je dirais plutôt qu’il se contorsionne dans de sérieuses et géniales fantaisies jaillies d’une réalité qui nous interpelle tous.

Pedroplan a dit…

Et si on ne faisait pas de bébé ? Les fesses de la moitié resteraient le saint Graal, non ?