lundi 5 novembre 2012

Interprète




On peut considérer les mots comme les toros des auteurs. Ceux qui dénigrent la dernière prestation de Tomas, seule manière dans le contexte pour essayer d'exister un peu malgré l'inconsciente gifle magistrale reçue à l'ego, auraient sans doute trouvé que les "je voulais voir ta soeur et on a vu ta mère" ou les "chauffe Marcel chauffe" de cette chanson ne renfermaient pas le génie et la littérarité des poésies de Rimbaud, une objection tout à fait recevable quand elle était interprétée par l'ordinaire médiocrité de tous ceux qui n'étaient pas Brel. Seulement, voilà, quand c'était Brel, il n'y avait plus qu'à pleurer. Sur son propre sort, ou du bonheur de la résonance infligée. Selon qu'on aimait la vie ou pas. Bonne nuit...

5 commentaires:

el Chulo a dit…

hé oui! c'était brel!

Anonyme a dit…

la même différence entre Brel et une brêle...

Maja Lola a dit…

Vive Brel ! Vive la vie !

Anonyme a dit…

Quand talent passion et acharnement s’emmêlent, la création devient universelle sinon éternelle. La preuve !

el Chulo a dit…

et oui, en plus ce n'était certainement pas sa meilleure chanson. mais il alternait ainsi des chansons de "scène" comme madeleine par exemple, ou les "bonbons" voire même "amsterdam" et des chansons de "dire" comme "mon père disait", "mathilde" "a mon dernier repas" "ces gens là" "fernand" et tant d'autres. il composait une alchimie de 17 chansons pour ses spectacles, qu'il changeait souvent, au grand dam de ses musiciens.
la scène était son enfer et sa forge.
c'était un IMMENSE homme de scène, un chanteur "populaire" au bon sens du terme qui savait parler au "meilleur" des hommes.
je n'arrive hélas plus à l'écouter sur son intégrale.
grand, grand, grand brel!