samedi 4 mai 2013

Jacques Durand, 25 avril 2013, extrait...

 Séville. Me cago en la mar !



... Donc, à Sanlucar de Barrameda un novillo a envoyé le jeune Pepe vers le métier de son père Agustin : la photographie. Métier qu'il inoculera à son propre fils Agustin, lui-même père et oncle de photographes qui collent également leur oeil dans le viseur d'un Nikon pour dans la corrida, saisir le si peu saisissable ou ce que Cartier-Bresson nommait le << moment décisif>>. A savoir le point-clef d'un lance de muletazo, sa perfection, son incandescence, sa vérité. Pas si simple. Dans une interview, le fils de Pepe précisait qu'il fallait bien connaître le torero, l'avoir <<étudié>> pour favoriser cette << intuition >> qui fait que l'on appuie au moment rapide, fugitif où le toreo va apparaître avant de filer comme une anguille.
A propos de Pepe Arjona, grand ami de Pepe Luis et Manolo Vasquez, Antonio Ordonnez prétendait que << rien ne capte plus le sentiment du toreo que la photographie >>
Capter le sentiment ? ...

... Cependant sa photo la plus célèbre et la plus lucrative ne parle pas de tauromachie : c'est la photo de la chute de cheval d'Ava Gardner chez Angel Peralta. Elle sera publiée dans Paris-Match et, selon Agustin a rapporté à Pepe l'équivalent de ce que gagne en un mois, Cristiano Ronaldo...

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