mardi 19 mai 2009

JE SEICHE...



Il y a quelque temps, on s'est beaucoup moqué de moi sur un distingué forum de photographie haute résolution parce que j'avais expliqué le projet que je fomentais :
J'avais dans l'idée (Ô combien saugrenue) de tirer le portrait d'une femme noire en la parant de bijoux de ma fabrication, soit des boucles d'oreilles faites d'anneaux de bon diamètre où j'aurais suspendu accrochés par l'oeil (mais déjà morts...) de petits poissons argentés (jols) et un autre moins petit autour du cou (anchois). Je les aurais légèrement ''bombés'' d'une eau d'Evian en brumisateur afin qu'ils gouttent encore, suggérant ainsi leur toute récente extirpation de la mer patrie. Des gouttes translucides avec un éclairage rasant pour les mettre en valeur en un chemin guidant l'oeil sur la belle peau d'Ebène de Nathalie ("mon" modèle). Las ! ces pseudos artistes hyper conventionnels, au lieu de m'encourager, m'ont traité de tous les noms (d'oiseaux) et me proposèrent les variantes les plus loufoques pour assouvir leur instinct de (basse) raillerie... C'était une période où je ne devais pas être trop sûr de moi (si) : j'ai laissé tomber. Depuis, pourtant, j'ai vu plus imaginatif : comme cette femme coiffée d'une araignée de mer ou ici ce sexe (bijou lui aussi) glabre et coudé (pisser dans les coins ?) ''empégué'' d'une seiche venant épancher ici un peu d'encre. Enfin seiche c'est pas garanti, c'est peut-être un bébé pieuvre. L'octopussy nous donne en tous cas à voir qu'il y a un total look pour la zigounette et des esthéticiennes efficaces. Bon, peut-être pas chez vous en province, mais dans la capitale, oui. On pensait la mode réservée aux femmes : après le triangle des Bermudes (puisqu'on aime à venir s'y perdre) dense et foisonnant des années soixante-dix chanté par... qui déjà ? Léo Ferré ? dont seuls les quinquagénaires supportent parait-il désormais la vue (une jeune allemande a fait tout un flan de cette histoire dans son roman qui fait un tabac surtout lorsqu'elle vient lire à ses concitoyens les plus sulfureux passages, très strictement vêtue. Bof...) Les jeunes hommes sont effrayés, les quinquas non, vu qu'ils forniquaient en ce temps là déjà, sans avoir peur de ce qu'était une femme. Après, il y a eu l'avènement du rectangle en ''ticket de métro" de l'an 2000, mais désormais (si l'on accepte l'idée d'être bien renseigné) la tendance fashionista de la foufoune du XXIè siècle est à l'absence totale de pillosité, façon petit fille. Comment je le sais ? Maaaaaaaais, j'ai des amis gynécologues moi, monsieur ! Et donc apparemment la mode (glabritude...) aidant et la peur des jeunes filles pour la virilité authentiquement hirsute augmentant, voilà comment il faut désormais se présenter à elles pour ne pas les effaroucher. On peut dépéguer la seiche. Si je le fais ce portrait, je vous le montrerai. Vous alliez me le demander. Je sais. Comme le titre du livre de la jeune Allemande qui part à la découverte de son sexe. Z'auraient pas un siècle de retard en littérature, les Allemands, pour s'esbaudir de si peu ? Oublié, le titre. Frustrés ? L'esthétique du sexe : pensez-y en vous rasant. J'abuse des parenthèses si je veux.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

En lisant ton texte et en visionnant le portfolio de Katerine Neoromantika (que je ne connaissais absolument pas)et qui a l'air passionnée par le scrotum et la corde , je me suis souvenue d'un spectacle australien :puppetry of the penis ou l'origami du sexe.C'est deux types à poil qui, pendant une heure sur une scène de théâtre ,font des figures acrobatiques avec leur engin.Du genre: le hamburger, le kangourou, des figures où l'élasticité de la peau est testée à son maximum.c'est à voir au moins pour savoir de quoi certains sont capables...sinon, j'attends tes photos d'art avec impatience!
isa -l'experte en recherche iconographique-

Anonyme a dit…

A une époque je savais faire une figure free-style que j'avais baptisée "l'hélicoptère" sorte de gyro ventilation stationnaire motivée par d'excellents courants ascendants trés porteurs...

Anonyme a dit…

Quelle idée de demander leurs avis à d'autres photographes??? Ils ont du te décourager pour mieux te piquer l'idée ensuite...
Vaut mieux que tu demandes à tes lectrices!
Quand à la mode des poils aux abonnés absents, dans "Sex & the City" on en parlait largement, il y a... 3 ans! Mais bon, tu sais que moi, perso, j'en ai jusque sur la joue...
isa du moun

Marc Delon a dit…

Donc l'expression "se foutre à poil" serait devenu n'en montrer plus aucun !
Sex and the city... jamais vu... je dois vieillir : non seulement la télé m'insupporte mais plus rien ne me surprend : je devine neuf fois sur dix le scénario des films que je regarde... ç'est pô drôle !

Anonyme a dit…

Ce blog ne cesse de surprendre par les thèmes abordés...et les nus sur les photos!
Au moins on s'amuse, le plus souvent et on s'instruit !
G

Anonyme a dit…

"se foutre à poils"
Il doit y avoir encore quelques îlots de résistance, à toi de les découvrir...
Perso je milite pour le retour des poils sous les bras, donc je suis assez peu concernée par cette mode rasante!
isa du moun