Mais que faisait ce toro à se rouler soudain par terre en se tenant les côtes ? Il riait messieurs-dames ! Un cas unique, inexplicable, si ce n'est peut-être par la faculté qu'il avait de lire, et, justement, ce jour-là dans l'arène, traînaient partout des suppléments gratuits du quotidien "La Marseillaise" qui donnait une interwiew de Simon Casas. Le titre ?
"Quand j'admets une erreur, j'essaie de la rectifier".
C'est beau... et c'est triste. Admettre déjà, c'est pas facile, hein, mais, dire "essayer" c'est le plus souvent avouer ne pas y arriver. Pas rassurant tout ça...
Allez, rip ! (équivalent français de lol : rions un peu ) Morceaux choisis de l'entretien :
Cette temporada 2009 permettra de voir à l'oeuvre les six figuras qui dominent le toreo actuel. Est-ce un soulagement pour vous que d'être parvenu à concocter de telles affiches ?
Effectivement, comme vous le dites, Nimes sera la seule arène au monde à présenter toutes les vedettes qui dominent la tauromachie actuelle. Tomas n'était ni à Madrid ni à Séville, Perera n'est pas allé à Séville et ils seront présents à Nimes ! Alors ce n'est pas la première fois que cela arrive, mais cette année cela se matérialise davantage car les plus importantes plazas ont connu toutes les difficultés pour engager ces figuras.
Les négociations deviennent de plus en plus compliquées ?
Tout à fait ! L'effet Tomas se fait sentir et les plus grandes figuras ont tendance à aligner leur prix sur lui. Ajoutez à cela un contexte de crise économique dont on sent les effets partout. Malgré tout, comme je l'ai souvent fait, il y a un moment où je donne la priorité à l'intérêt général, au prestige des arènes de Nimes et à ma notoriété d'artiste car je ne suis ni commerçant ni spéculateur. Je gère mon métier à partir de conceptions et de critères artistiques quitte à sacrifier mon intérêt pécunier. Ces vendanges ont, en tous cas sur le papier, belle allure. N'est-ce pas le petit plus qui peut faire la différence dans la course au marché madrilène ? Je ne suis pas seulement empresa des arènes de Nimes, je suis impresario international. C'est vrai que je fais partie des trois ou quatre plus importantes entreprises de production d'évènements tauromachiques, alors quand je réalise de très bons cartels pour Nimes c'est bien entendu pour cette ville que j'aime, mais c'est également dans le cadre d'une stratégie internationale. Le spectacle dans les arènes dépend aussi pour beaucoup des toros. Lors de la conférence de presse de présentation des cartels, vous avez annoncé que le bétail allait surprendre de par sa présentation et sa qualité. N'est-ce pas là, l'aveu d'avoir un peu péché dans ce domaine lors des précédents exercices ? Il n'y a que les imbéciles qui ne reconnaissent pas leurs erreurs. Je reconnais que ces dernières années, la présentation de certains lots de toros, je dis bien certains, étaient un peu en dessous de ce qu'on doit voir dans les arènes de Nimes. Quand j'admets une erreur, j'essaie de la rectifier. Le péché ce n'est pas de se tromper, c'est de ne pas le reconnaître. On célèbre cette année les 150 ans de la ganaderia Yonnet. Comment analysez-vous cette longévité et le succès d'un homme, Hubert, qui a consacré une vie entière pour l'élevage ? Hubert Yonnet est bien plus qu'un éleveur, c'est un précurseur. C'est un monument de la tauromachie française et je suis très sensible à cela. Car, si lui est un précurseur au niveau de l'élevage français, moi je suis un précurseur de l'existence et de la reconnaissance des toreros français. La rencontre d'Hubert Yonnet et de Simon Casas sur le sable des arènes de Nimes c'est donc une rencontre de précurseurs qui s'inscrit en toute logique.
Cette temporada 2009 permettra de voir à l'oeuvre les six figuras qui dominent le toreo actuel. Est-ce un soulagement pour vous que d'être parvenu à concocter de telles affiches ?
Effectivement, comme vous le dites, Nimes sera la seule arène au monde à présenter toutes les vedettes qui dominent la tauromachie actuelle. Tomas n'était ni à Madrid ni à Séville, Perera n'est pas allé à Séville et ils seront présents à Nimes ! Alors ce n'est pas la première fois que cela arrive, mais cette année cela se matérialise davantage car les plus importantes plazas ont connu toutes les difficultés pour engager ces figuras.
Les négociations deviennent de plus en plus compliquées ?
Tout à fait ! L'effet Tomas se fait sentir et les plus grandes figuras ont tendance à aligner leur prix sur lui. Ajoutez à cela un contexte de crise économique dont on sent les effets partout. Malgré tout, comme je l'ai souvent fait, il y a un moment où je donne la priorité à l'intérêt général, au prestige des arènes de Nimes et à ma notoriété d'artiste car je ne suis ni commerçant ni spéculateur. Je gère mon métier à partir de conceptions et de critères artistiques quitte à sacrifier mon intérêt pécunier. Ces vendanges ont, en tous cas sur le papier, belle allure. N'est-ce pas le petit plus qui peut faire la différence dans la course au marché madrilène ? Je ne suis pas seulement empresa des arènes de Nimes, je suis impresario international. C'est vrai que je fais partie des trois ou quatre plus importantes entreprises de production d'évènements tauromachiques, alors quand je réalise de très bons cartels pour Nimes c'est bien entendu pour cette ville que j'aime, mais c'est également dans le cadre d'une stratégie internationale. Le spectacle dans les arènes dépend aussi pour beaucoup des toros. Lors de la conférence de presse de présentation des cartels, vous avez annoncé que le bétail allait surprendre de par sa présentation et sa qualité. N'est-ce pas là, l'aveu d'avoir un peu péché dans ce domaine lors des précédents exercices ? Il n'y a que les imbéciles qui ne reconnaissent pas leurs erreurs. Je reconnais que ces dernières années, la présentation de certains lots de toros, je dis bien certains, étaient un peu en dessous de ce qu'on doit voir dans les arènes de Nimes. Quand j'admets une erreur, j'essaie de la rectifier. Le péché ce n'est pas de se tromper, c'est de ne pas le reconnaître. On célèbre cette année les 150 ans de la ganaderia Yonnet. Comment analysez-vous cette longévité et le succès d'un homme, Hubert, qui a consacré une vie entière pour l'élevage ? Hubert Yonnet est bien plus qu'un éleveur, c'est un précurseur. C'est un monument de la tauromachie française et je suis très sensible à cela. Car, si lui est un précurseur au niveau de l'élevage français, moi je suis un précurseur de l'existence et de la reconnaissance des toreros français. La rencontre d'Hubert Yonnet et de Simon Casas sur le sable des arènes de Nimes c'est donc une rencontre de précurseurs qui s'inscrit en toute logique.
Voilà, fin de l'interwiew... Quand on aura enfin précisé que le libellé de présentation de l'article précisait au-dessus du titre que : "... l'empresa de l'amphi gardois, Simon Casas, nous livre quelques impressions non sans un zeste d'humilité" on comprendra d'autant mieux l'hilarité incontrôlable de ce toro devant cette nouvelle leçon de Com.
11 commentaires:
Du "grand journalisme d'investigation" assurément !
Tu as raison, le problème avec ce garçon talentueux c'est qu'il a toujours pris les autres pour des imbéciles... Quelques jours après cette interwiew toute orientée à son auto-éloge (comme d'hab)où il précise sacrifier son intérêt pécunier, Midi-Libre précise que redevance payée à la mairie, son bénéfice pour Nimes est de 250 000 euros. On est content pour lui, c'est chouette ! Mais de là à nous encourager à le plaindre...
raoul
"Qui critiquera Simon Casas, le prix Hemingway ne gagnera pas"
C'est un vieux proverbe gardois, tu devrais le méditer... ;- ))
isa du moun
intelligent, vénéneux, mégalomane, manipulateur, brillant quoique vite superficiel, amateur de fioritures fussent t'elles de qualité, sans aller au fond du propos ni des choses, jamais, communicateur d'exception, la seule chose qui lui manque, comme à bien d'autres de nos penseurs taurins est de n'avoir pas été des figuras, même s'ils furent toreros.
et je vous demande, que serait l'art si les seuls juges étaient les artistes (auto proclamés) eux mêmes.
Chulo ami,
Ne trouves-tu pas que l'énergumène nîmois aurait été, au fond, moins "nocif" s'il le ciel l'avait fait naître "figura"?... Car, il me semble qu'il nous fait plus ou moins "payer" (et bientôt peut-être les madrilènes eux-mêmes!) depuis bien trop longtemps de n'avoir pu devenir une "figura"!... En somme, l'oiseau étant dépourvu de l'art (lard!), ne nous restait forcément que le coach on (cochon?)... Je sais, c'est lourd, mais je ne revendique ici que de faire du Casas!
Abrazo - Bernard
ami bernard,
j'ai toujours remarqué en effet que souvent les figuras, les vraies, avaient une espèce de "recul" sur les choses qui rendaient leur parole "rarissime" en général, tout à fait intéressante: voir dominguin, ordonez, antonete, (si rare), paco camino (vénéneux) et meme mendez parfois, ou espla.
sans parler de ce qu'aurait eu à dire dans ses silences nimeno et que son frere dit si bien.
Une idée qui reviendrait un peu au proverbe anglais : ceux qui peuvent le font, les autres l'enseignent...
Ce qui est dur pour les profs nos Zamis... qui souvent aussurent les deux
oui j'oubliais, mais comment est ce possible, romero, curro, qui parfois (très rarement) parle et fort bien.
Marc,
En l'occurrence, je ne vois pas très bien ce que Simon le mirifique, à part le petit Casas illustré par lui-même, pourrait bien nous enseigner!... Car, pour le reste, il (nous) aura plutôt désappris...
Bien à toi - Bernard
à chulo : l'exception ?
à Bernard : you pleasant ! Il nous en aura appris des choses !!!
- que l'on peut aimer se faire avoir du moment que c'est exprimé avec talent...
- que mieux vaut s'adressser aux dupes, de loin les plus nombreux
- que l'on peut se faire chevalier de la gauche et monter aussi la droite à cru, selon le vent, l'époque, la personnalité du président...
- que l'on vend mieux la tauromachie en la vidant de son sens, en supprimant son essence le danger et l'aléatoire et en annonçant à l'avance "l'évènement" programmé en sa qualité de tronçonneur d'oreilles.
- pffffiou... la liste est longue mais la sciatalgie de madame X m'attend...
exceptionnel oui communicateur exceptionnel au sens moderne, j'entends bien! qui veut que les choses ne soient vendables que vides de contenu, mais dans quels contenants qui sont à une naturelle de antonete ce que sont les poses putassieres et à corne passée du petit eternel et si propre sur lui senorito ponce, et je me contiens pour ne pas faire peter mes artères de papi!
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