mercredi 27 avril 2011

Batacazo protectard

L’inscription, par le ministère de la Culture, de la tauromachie au patrimoine immatériel de la France, est une bonne chose dont certains ont du mal à se réjouir parce que obtenue par un André Viard souvent diviseur d’aficionados dans ses propos.



Une bonne chose, non pour la promotion éventuelle dont on se fiche, mais par le signal perçu que cela induit. Un contre signal s’opposant à toutes les insanités dont les aficionados se sont vus accusés depuis des années et aussi un appel à s’interroger de façon neutre pour ceux qui voudraient la découvrir sans dogmes. En fait il ne s’agit que de la reconnaissance d’un phénomène et d'un état existant.



Je trouve qu’il faut louer librement l’initiative et le travail de Viard, assez librement décrié par ailleurs quand il se trompe, prend une mauvaise direction ou dit seulement le contraire de la veille. Je souscris pleinement à son édito « Les lignes ont bougé » du 24 Avril. Grâce à cette action, des milliers de fanatiques, à force de tendre la joue, ont pris une énorme claque dans leur visage d’indignés permanents, révulsés et roidis de convictions si inébranlables que toute forme d’ouverture d’esprit ou même d’écoute apaisée leur était un puissant allergène. Eh oui, messieurs dames amis des animaux, nous, qui n’avons jamais été leurs ennemis, nous, que vous avez préféré qualifier de racistes, de barbares de pédophiles même - c'est dire votre anthropomorphisme délirant - plutôt que de chercher à comprendre ce goût pour le combat des taureaux, nous avons mis le doigt sur votre susceptibilité : votre pensée n’est pas unique sur terre, d’autres, pas moins dignes que vous, pensent différemment et vous l’ont fait savoir. La tauromachie ne disparaîtra pas dans les six mois comme vous nous le prédisez chaque année, elle n’est pas un vestige de la barbarie des siècles passés, elle sera toujours très actuelle car elle est intimement liée à la condition humaine, elle qui nous parle du passage suprême, de l’intensité du bonheur de vivre en pleine conscience de notre fin, de la prééminence de l’idée sur l’adversité, pour ne verser que dans l'essentiel et l'universel.



A l'inverse de vous, nous vous l’aurons dit sans insultes, sans diffamation, sans armes, sans violence, sans sabotage.






J'ai par contre plus de mal à comprendre l'affolement épistolaire qu'il y aurait urgence à fournir pour contrer le tsunami du courrier anti qui va s'avalancher dans les boîtes aux lettres de "qui de droit". Cette inscription au patrimoine immatériel est-elle la résultante d'un jugement objectif du phénomène ou un graissage de patte du plus grand nombre ? Ecrire pour se retrouver cinq cents face à des centaines de milliers peut-être... pour quoi faire ? Enfin, moi je vais quand même le faire à ma façon. Je vais adresser un "Fantasmatadors" à Fillon avec la dédicace suivante :


Nul doute qu'il se trouve en politique - au moins - autant de "fantasmatadors" qu'en tauromachie... Puissent ceux ayant accédé aux postes de responsabilité, avoir le courage des choix intelligents et justes, ceux qui ne craignent pas les coups de cornes d'une démagogie qui ne les inscrirait jamais au patrimoine immatériel des bienfaiteurs de leur pays. Mes plus respectueuses salutations à l'aficionado que je vous sais être.


Si avec ça, je petit-déjeune à Matignon dans le mois qui suit, j'envoie une carte à Claire Starozinsky...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a quelque chose de contradictoire en toi ,Marc. Et dans cette contradiction je ne vois que l'expression de ta propre souffrance.
Tu te dis aficionado et tu mets des photos dignes d'un zanti ...Tu es peut être comme Monsieur Jourdain...
isa

el chulo a dit…

je m'etonnais aussi, isa! mais en silence!

Marc Delon a dit…

Comprends pas... sont où les photos dignes d'un zanti ? Pourquoi ? Comment ? Eh quand bien même, je ne fais pas des photos avec les zantis en tête dans le but de leur plaire ou de ne pas leur déplaire...

el chulo a dit…

bon, je vais te l'avouer, soit les toreros sont tres grands, soit ils toréaient des chats, qui peuveznt aussi être d'un grand danger. chacun sait que le "trapio" est indépendant du poids, mais c'est autre chose, comme le duende est indépendant des faenas de 100 passes.

Marc Delon a dit…

Des toros de cinq ans et d'un poids moyen de 550 kilos. Soit tu a accés au callejon et tu peux même te glisser sous la planche comme l'a fait Viard (voir les photos des mêmes courses)et là les toros prennent du volume, soit tu es haut et loin, comme moi, et ton téléobjectif écrase les plans, c'est bien connu.

el chulo a dit…

ah bon!

Marc Delon a dit…

ben oui. "Tu as" pardon...
Faut-il féliciter isabelle laffourcade pour son cinquième prix au concours de nouvelles de Mugron ? c'est bien elle, l'isa du Moun ?

Anonyme a dit…

Meuhhhh... Tu me l'avais dit que je ne gagnerai pas, je n'ai pas ajouté la scène de sodomie que tu me proposais!!!

isa du moun

Marc Delon a dit…

M'enfin... t'as une de ces façons de présenter les choses... Je t'avais parlé de la nouvelle sodomite de Natyot !
Ca va booster les ventes du recueil du diable ça... allez les enfants, allez vous coucher...