Samedi, j'ai fait l'impasse et vous lirez ici ou là que j'ai bien fait, les "fauves" étaient invalides. Comme si la pluie ne suffisait pas à nous décourager. Dimanche matin, soleil. Après avoir salué Jacques Durand qui m'a entretenu un instant de considérations souriantes sur le racisme, j'ai pris place sur les gradins pour assister à la sortie des six clones six, du Scamandre. Des sextuplés d'éprouvette cinquenos, quasi identiques à quelques kilos près. Tendance cyclone six, auprès des chevaux qui goûtèrent au sable à trois ou quatre reprises. Broncos au cheval et tardos à la muleta, c'est comme ça qu'ils furent, les bisons hirsutes de Riboulet. Des rustiques affinés cinq ans en Camargue, puissants, sauvages et brutaux au cheval comme on aime que soient les toros et puis très réservés à la muleta comme on n'aime pas qu'ils le deviennent. Après les Yonnet et les Tardieu... une vraie malédiction camarguaise ! Ceci dit, on restera sur une très favorable impression du grand tercio de piques qu'ils permirent, tous.
Comme d'habitude, je n'ai pas goûté le toreo de Leal bien qu'il ait réussi une séquence où il tira valeureusement quelques passes isolées sans rompre d'un pouce à son deuxième adversaire, un sobrero du même élevage, bien mieux armé qu'un insurgé de Misrata qui aurait été doté par l'OTAN...
Vilches ce torero doué et alluré composa de jolies figures... de bien trop loin pour émouvoir, lui qui devait déjà s'émouvoir de son actuacion du lendemain dans la Real Maestranza de Séville. De plus, il tua mal son premier et très mal son second.
Tellez, lui, repart avec une de ces oreilles plus utiles à la soupe qu'à la salle des trophées après une trop longue faena terminée par une épée basse, hémorragique, qui conféra à cette longue agonie la note sanguinolente d'arabesques rouge vif sur le sable éclatant de lumière, sous les applaudissements d'un conclave arlésien dont on ne comprend pas toutes les réactions... J'ai alors pensé à cette artiste italienne qui vomissait sur ses toiles en un message sûrement très subversif -mais une fois accrochée au mur, ça devait puer le pourri dans le living-room, non ?- Bref ce toro qui jamais ne tombait, à la pénible agonie, agité de soubresauts et secouant la tête, projetant un jet continu de son humeur écarlate, mourait laidement mais créait sur la toile lumineuse du ruedo une oeuvre étonnamment belle que des areneros incultes s'empressèrent d'effacer illico presto. Zélés fonctionnaires d'un sable qui peinait à boire toute cette gouache. Si cela ne m'avait pas tant fasciné, je l'aurais photographié. Faut voir, je l'ai peut-être fait... je vérifierai.
Dimanche après-midi, retour aux toros du troisième tiers. Les beaux Fuente Ymbro. Je ne m'y suis pas ennuyé mais n'ai rien vu non plus de très marquant. La preuve, à l'heure de me souvenir, moi qui ne prends pas de notes... il ne me revient pas grand chose. Sinon deux toreros avec assez de bouteille pour avoir de la personnalité. Un caractère qui préside à des choix souvent protestés par un public qui n'y retrouve pas les redondants redondos qu'il vient voir. Qui siffle alors que le torero réfléchit, essaye, cherche la meilleure façon de prendre le problème et donne une réponse plus classique ou originale, que son inculture crasse ne reconnait pas :
Vous voulez que je vous dise les mecs ? Vous la méritez, la mondialisation ! Deux oreilles pour Abellan ( 1+1)
Finalement, le fait le plus marquant, de cette journée, pour moi, je l'avoue, celui qui a fait le plus d'effet à mon petit ego tout ''restransiné'' dans sa coquille, c'est d'avoir appris par sa bouche même, qu'un type comme lui, Jacques Durand, prenait du temps pour lire mon blog... Par les temps qui courent, savoir que des types capables d'une lecture s'affranchissant du premier degré me lisent aussi, est quand même hyper rassurant... J'aurais coupé deux oreilles à un enquêteur du fisc dans la monumental de Gimeaux devant tout le personnel de l'URSSAF que ça ne m'aurait pas plus rempli de joie !
Comme d'habitude, je n'ai pas goûté le toreo de Leal bien qu'il ait réussi une séquence où il tira valeureusement quelques passes isolées sans rompre d'un pouce à son deuxième adversaire, un sobrero du même élevage, bien mieux armé qu'un insurgé de Misrata qui aurait été doté par l'OTAN...
Vilches ce torero doué et alluré composa de jolies figures... de bien trop loin pour émouvoir, lui qui devait déjà s'émouvoir de son actuacion du lendemain dans la Real Maestranza de Séville. De plus, il tua mal son premier et très mal son second.
Tellez, lui, repart avec une de ces oreilles plus utiles à la soupe qu'à la salle des trophées après une trop longue faena terminée par une épée basse, hémorragique, qui conféra à cette longue agonie la note sanguinolente d'arabesques rouge vif sur le sable éclatant de lumière, sous les applaudissements d'un conclave arlésien dont on ne comprend pas toutes les réactions... J'ai alors pensé à cette artiste italienne qui vomissait sur ses toiles en un message sûrement très subversif -mais une fois accrochée au mur, ça devait puer le pourri dans le living-room, non ?- Bref ce toro qui jamais ne tombait, à la pénible agonie, agité de soubresauts et secouant la tête, projetant un jet continu de son humeur écarlate, mourait laidement mais créait sur la toile lumineuse du ruedo une oeuvre étonnamment belle que des areneros incultes s'empressèrent d'effacer illico presto. Zélés fonctionnaires d'un sable qui peinait à boire toute cette gouache. Si cela ne m'avait pas tant fasciné, je l'aurais photographié. Faut voir, je l'ai peut-être fait... je vérifierai.
Dimanche après-midi, retour aux toros du troisième tiers. Les beaux Fuente Ymbro. Je ne m'y suis pas ennuyé mais n'ai rien vu non plus de très marquant. La preuve, à l'heure de me souvenir, moi qui ne prends pas de notes... il ne me revient pas grand chose. Sinon deux toreros avec assez de bouteille pour avoir de la personnalité. Un caractère qui préside à des choix souvent protestés par un public qui n'y retrouve pas les redondants redondos qu'il vient voir. Qui siffle alors que le torero réfléchit, essaye, cherche la meilleure façon de prendre le problème et donne une réponse plus classique ou originale, que son inculture crasse ne reconnait pas :
Vous voulez que je vous dise les mecs ? Vous la méritez, la mondialisation ! Deux oreilles pour Abellan ( 1+1)
Finalement, le fait le plus marquant, de cette journée, pour moi, je l'avoue, celui qui a fait le plus d'effet à mon petit ego tout ''restransiné'' dans sa coquille, c'est d'avoir appris par sa bouche même, qu'un type comme lui, Jacques Durand, prenait du temps pour lire mon blog... Par les temps qui courent, savoir que des types capables d'une lecture s'affranchissant du premier degré me lisent aussi, est quand même hyper rassurant... J'aurais coupé deux oreilles à un enquêteur du fisc dans la monumental de Gimeaux devant tout le personnel de l'URSSAF que ça ne m'aurait pas plus rempli de joie !
1 commentaire:
Je préfère le rouge de la muleta au rose bonbon sucé des capes. Et pis ces toros mal coiffé ça fait désordre
Monsieur Delon serais bien aimable de nous dire comment il la prepare, lui, la soupe d'oreille de toro
La Camarguaise enchantée,
cuisine à toute heure
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