mardi 30 août 2011

Edito I : Fractures sociales

Du viol puni de soixante et quinze ans de réclusion mué en ''rapport non consenti précipité'', à l'ouragan dévastateur mué en ''Irène femme fontaine diluvienne'', en passant par la pissette aéro-Depardienne, tout est allé à veau-l'eau la semaine dernière, me semble-t-il. Ne croyez pas que je le regrette, c'est seulement que je reste intrigué. Des questions me viennent : pourquoi nomme-t-on toujours les catastrophes naturelles de grande ampleur par des prénoms féminins ? Ou bien, comment fait-on pour tuméfier un vagin ? J'en sais pourtant des choses... mais là, je ne comprends pas. A moins de tenter une entreprise désespérée comme vouloir à l'âge adulte réintégrer une matrice utérine pour enfin se sentir à nouveau flotter dans l'abri liquidien originel... mais même au forceps, la tête ne passerait plus.

Le sexe de DSK c'est trop petit, la Torre Agbar c'est trop volumineux... je n'arrive pas à saisir quelle action ''tuméfiante'' on peut entreprendre pour mener à bien le projet. Ça ne s'attrape pas, un vagin, cela s'habite ! A moins que les journalistes ou les traducteurs aient confondu avec la vulve. Vous avez remarqué que ce mot n'est jamais employé ? J'entendais même l'autre jour sur les ondes, un type soutenir que le sexe de la femme n'avait pas de nom ! Ben, merde alors, et d'où il sort lui ? Vulgo vulgum pecus, va ! Certes le mot n'est pas très heureux à prononcer mais il existe et désigne bien le sexe ''tuméfiable'' de la femme ! D'un coup de poing par exemple. Sinon qui m'a dit récemment que les espagnols c'étaient des bourrins, qu'ils ne connaissaient rien aux femmes, qu'ils ne savaient pas ce qu'était un clitoris... ? Enfin...


Bref cette histoire nous aura appris que violer une menteuse noire et en situation plutôt irrégulière est moins grave et que pour une épouse drapée dans le déni – ou l'acceptation blasée depuis belle lurette ? - en tout cas pétrie de l'ambition d'être un jour la deuxième dame de France – pour la première il semblerait que ce soit devenu compliqué - apprendre les preuves scientifiques du fameux ''rapport non consenti précipité'' ne soit pas une raison de quitter ce sourire satisfait constamment arboré. Si ce n'est pas se couper du peuple, ça, je ne sais pas ce que c'est... C'est vrai quoi, on ne leur demande pas de pleurer, ni même de rougir, encore moins de mourir de honte, on espérait juste qu'ils ne soient ni tristes ni contents, juste neutres. Mais non, ça les fait marrer... trop cool la mémère. A quand le reportage sur l'odieux piège dont ils ont été victimes ? Un truc aussi : un acte sexuel qui ne serait pas un viol mais un « rapport non consenti précipité » qu'est-ce que c'est ?

Par contre, fracturer une verge, je sais comment on y arrive maintenant. Ouaip. Sans déconner. Ou plutôt en ''déconnant'' brusquement justement... Depuis que j'ai mangé à côté d'une jolie infirmière en urologie qui m'a raconté avec malice les histoires salaces de son service... Ah ben oui, hé, entre pros de santé, faut bien verbaliser pour repartir limpio au boulot. Non, on trahit pas le secret, on dit pas les noms des gens, mais quand même, on se raconte... Je vous en fais profiter ? Ohlàlàaaaa comme céty qu'elle brille votre prunelle... Elle était vraiment jolie cette infirmière en plus... pas toute jeune, jeune, mais bien, bien, jolie, jolie, voyez... avec de la malice et de l'expérience dans l'oeil... c'est dommage qu'elle racontait ça trop crûment, genre chui ton complice, mec... alors qu'un homme, y'a pas un truc qu'il déteste plus, qu'une femme vulgaire. Elle n'avait pas compris ça, encore. Un homme qui l'est forcément de temps en temps, salace et vulgaire, avec ses copains festayres, ce qu'il veut observer chez la femme c'est tout le mystère de son contraire, l'élégance d'esprit, la hauteur de vue, la finesse d'analyse, rien à voir avec la complicité ordurière et libidineuse qu'elle m'a proposée et qu'elle pensait très séduisante... et non...tout faux... ou alors il faut être très rigolote. Ce qui est loin d'être donné à tout le monde.


Alors comme ça vous pensiez qu'un truc tout mou et sans os ne pouvait se fracturer ? Eh bien non ! Enfin, si ! La verge, quand elle est bien turgescente, les ballasts des corps caverneux bien inondés de sang, elle est quand même plus rigide, vous vous rappelez ? Eh ben là, son patient, lors d'un missionnaire inversé endiablé – à vos tablettes Kama-Sutriennes – lors d'une redescente scabreuse de sa partenaire chevauchante en folie, à l'assiette chavirée, en plein rodeo, eh ben KLAK, la verge !

Paraît que le type il était violet (certes, avec un T) de mi-cuisses jusqu'à son embounigue (nombril) ! ''TUMEFACTOR'' qu'on l'appelait dans le service... Affreux le ''broken-pénis''... un cauchemar, d'autant que pendant deux mois man... t'as pas intérêt à avoir la moindre chtite érection !!! Sinon là, tu jouis, mon pauvre, je te dis pas comment. Or, je te rappelle que pour ta toilette du point du jour, si je te tutoie patient potentiel c'est que je compatis à l'avance, soit le moment le plus naturel pour darder sous les draps sans aucune stimulation autre que tes rêves, kicéty qui penche son décolleté sur ton corps meurtri pour te toiletter doucement ? Kicéty qu'est toute nue sous sa blouse dans le service surchauffé ? La jolie infirmièèèèèère..... Ouh noun de diou ! Nooooon, n'ayez crainte... l'urologue a sévi : les jolies infirmières se font un malin plaisir de te refiler du bromure en perf avec de grands sourires encourageants, les salopes... Et les visites ? Tu y as pensé aux visites de la famille et des amis ? T'as pas l'air con peut-être, là... Tu dis quoi à ta belle mère qui s'interroge ouvertement sur ton hospitalisation ?

Elle m'a raconté aussi ce qu'elles appellent le ''coup classique''. Le quinqua ''freshly divorced'' qui a repris le footing pour faire tomber la bedaine et finit par rencontrer sa trentenaire afin de tirer dans l'euphorie d'un libido-revival, les dernières cartouches de sa virilité retrouvée. Enfin retrouvée... stimulée, disons, mais en laquelle il n'a plus cent pour cent confiance... alors il va consulter un urologue et lui confie son angoisse de la panne, un concept qu'il a déjà connu, et qui serait un drame pour lui alors que cette jeunesse est prête à ouvrir ses compas fuselés à son charme grisonnant. Il a peur de dé-ce-voir. Bon prince, l'urologue sensibilisé par nature à sa préoccupation, prescrit la pilule magique en prenant bien garde de spécifier lourdement, de marteler l'avertissement :

- Attention... n'en prenez qu'une par vingt-quatre heures surtout, pas plus ! En aucun cas n'en prenez deux, que ce soit bien clair : une par 24 heures !
- Oui, ouioui, j'ai compris, pas de problème, je ne suis pas idiot, bien sûr, ni un Tarzan de la performance, une seule, bien sûr, bien sûr !


Evidemment, pétri de doutes, envahi par l'angoisse de défaillir, dans l'orgueil d'apparaître plus fringuant qu'un homme de l'âge de sa jeune partenaire, dans la solitude de sa cuisine miteuse où l'efflorescence de la pourriture s'étale maintenant sur la pile de vaisselle qui stagne depuis une semaine dans son évier, ce type en avale trois, se disant qu'il est paré pour le combat. Qu'il va lui montrer, à la jeunette, comme le quinqua est vaillant ! Quatre heures après, Priape arrive sur le brancard des pompiers avec un chapiteau irréductible au mitan du corps. Et là, lecteur je te le demande, n'a-t-il pas l'air con, sur son brancard au milieu des sourires infirmiers et pompiers ? Mmmm ?


Et bien sûr, l'urologue de garde est au golf... dix-huit trous à puter... alors je vous donne la solution : faites des pompes... pour appeler le sang ailleurs... en ayant d'abord rabattu et scotché la béquille qui pourrait gêner. Sauf que des pompes... à vingt ans déjà, c'est dur... alors à cinquante-cinq, devant la jolie infirmière qui les compte... une, deee....ux, c'est tout ? Tu le ravaleras ton échec viril, d'une façon ou d'une autre !






5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai vu un reportage sur la fracture de la verge. C'est vrai que du coup ça fait tout penser à une aubergine!!!

Pour DSK je me demande encore comment il a fait pour "tuméfier le vagin" en la lui fourrant dans la bouche...
Et surtout s'il y avait des traces de dents sur son pénis... ah mais merde, il n'a pas porté plainte, personne n'a du vérifier, sauf la matrone aux pulls mohair...

isa du moun

Anonyme a dit…

Dear Madam Isa De la Moon
I am Cyrus Vance the procureur of the procès Domi Nique Strauss Kahn. Every morning je regarde the blog of Mr Marc Delon, so I see your post today.
I can certify that at the début of the enquête, je ai myself examiné le penis de Mr DSK and I certify to you que il n'y a pas avoir eu traces de dent.
Dear Madame De la Moon, nous avoir aussi aubergines aux states but je n'avoir jamais vu aubergine circoncise.
Grosse baise to you.
Cyrus

Maja Lola a dit…

On en apprend des choses dans ce texte ... Entre les messieurs matures en mal de libido dûment assurée et la belle infirmière narratrice salace on passe un moment de lecture pittoresque tout de même !
Au fait, il y a des séances de rééduc pour ces "situations" ?

Au delà de l'humour (avec schéma à l'appui) je trouve révoltant de finasser sur les termes "rapport non consenti précipité" pour qualifier la réalité, c'est à dire un VIOL. Pas de quoi pavoiser avec votre sourire, Madame DSK. Abject.

Pour les noms féminins des catastrophes naturelles, on pourrait interroger Mr Cyrus Vance ... il semblerait que ce soit l'US army de la seconde guerre mondiale qui, dans les "transmissions", utilisaient les prénoms de leurs copines ou pin-ups à la mode pour les baptiser. Ceci dit, il me semble qu'il y a eu aussi des prénoms masculins (?)

Anonyme a dit…

Tout simplement EXCELLENT,je pleure de rire !!!
Victorina

Elixirman a dit…

Pou les "quinquas" récalcitrants, afin d'éviter toute rencontre avec Priape, il faut se confesser à "Onan".