Pas encore celui du calendrier, non, mais le météorologique, oui. L'herbe repousse et avec elle la fierté entre les cornes. Bientôt les jupes vont sortir et les regards s'appesantir. Bientôt la sève va bouillonner, le sang couler, la vie tourbillonner et le désir de ne pas la gaspiller, s'enfler. Donc va se poser à nouveau la perpétuelle interrogation sur la mort et l'utilisation du temps qui fuit. Bientôt, quand le soleil réchauffera nos membres et leurs regards nos coeurs, bientôt. Quand les crépuscules de la Maestranza seront bleu marine et emporteront dans le même maelström les parfums des femmes et les volutes des havanes, chaque faena, chaque émotion, passe après passe, estocade après estocade, nous feront petit à petit admettre que bientôt ...
Couteau corne d'Albaserrada
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Après diverses visites à *Mirandilla* en famille, *Dominique Daniel*, déjà
fervent aficionado, s'est converti en véritable connaisseur de la
tauromachi...
Il y a 5 jours
5 commentaires:
bientot le printemps! nous allons dire que oui, avec encore un peu le froid . quel mignon petit taureau . La photo est tres fraiche , c'est vrai que l'herbe est verte , les hommes et les femmes commencent a nouveau a se regarder. quelles belles saisons que sont le pintemps et l'été . les meilleurs de toutes. la chaleur humaine fait plaisir à voir .
"nous ferons petit à petit admettre que bientôt...." quoi ?
On ne finit plus ses phrases maintenant ?
Tout à fait... c'est une proposition à trou...comme un exercice de CP... il peut y avoir une fin nostalgique ou optimiste selon la nature de chacun. A lire dans les commentaires ?
C’est le printemps sur la photo (et même chez nous). Les animaux sont paisibles, n’ont pas l’air de rêver à des faenas , ne songent pas aux émotions à glaner ou distribuer, ils vivent dans le présent : on pourrait essayer de les imiter, parce que dès le printemps installé, on rêvera à l’été.
Gina
Gina,
Ta prose est remarquable et si les pitones sont de beaux bourgeons ,las il en est pas de meme pour nous.Le present ,le futur s'apparenteront à l'automne et bien peu d'entre nous verront monter la sève.
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