dimanche 25 avril 2010

Pas de miracle a Saint Martin de Crau



Non, pas de miracle, la sacro-sainte religion de l'indulto consternant a encore été célébrée hier, dans la plaine de la Crau. Morne plaine donc pour ce qui n'était qu'un novillo à l'encornure mal implantée, ne révélant rien de remarquable sous la pique. De l'allant, avec une belle amplitude de charge, ça oui, j'avais remarqué, mais ne pas être invalide ne justifie en rien de passer à la postérité.


Que quelques couillons - c'est pas un crime d'être couillon - beuglent dans les gradins pour un indulto passe encore, une foule est ce qu'elle est. Encore que l'on puisse vraiment se demander si les premières revendications ne seraient pas de la dérision... du moins on en conserve l'espoir ! Mais que le refrain soit repris dans le callejon par ce mundillo rigolard de la bonne farce qui semble prendre, est affligeant. Vous, vous pensez : c'est incroyable que les parties prenantes du spectacle se tirent ainsi une balle dans le pied ? Eux semblent penser : Vé, comme il est con ce public, plus tu les entubes, plus il se régale ! Encore faut-il trouver un président qui accepte de sortir le mouchoir ad'hoc, fallait oser.



Tout ça, rend particulièrement écoeurante la lecture de la portada de mundotoro où ce non-évènement cotoie le don total d'un homme qui, parce qu'il ne triche pas, engage son pronostic vital à chaque course. Indécent. Imposteurs de tout bord, vampires imbus de trophées indus, buvez à votre succès les huit litres de sang tranfusés dans les veines de José Tomas. A la bonne vôtre.

2 commentaires:

Maja Lola a dit…

Il est bien dommage que cet indulto usurpé gâche la fête.
Malheureusement, le spectacle d'un public suiveur dans sa beaufitude ne s'applique pas qu'à la tauromachie.
Tant d'autre domaines dits artistiques se complaisenet dans la médiocrité ...
Mail il est vrai que dans un ruedo, lieu sacré où l'homme joue sa vie dans ce combat "a muerte" contre le toro, cette médiocrité devient scandaleuse.
La comparaison avec l'évènement dramatique où se joue la vie de José Tomas n'en est que plus évidente.
Suerte para el.
Maja Lola

el chulo a dit…

une fois de plus, envie de vomir!

mais l'opera a survécu a calas, me dit t'on mais sans moi,

la corrida survivra donc, parce que justement, n'importe quel toro, même celui très laid qui a frappé tomas, peut tuer.

et parce qu'on pourra toujours répondre, "ah tu vois, le danger est le même" et les toros, espéce d'ignorant, n'ont jamais été si braves et encastés, selon ponce, on aura toujours un retenue pour insulter un torero.

en tous cas, bonne chance, jose! pour cette faena!