Nîmes : première corrida de la feria 2011

Ce fut un curieux 4-2-2 qui ouvrit la feria de Nîmes 2011 devant des étagères peu garnies. Quatre toros de Santa Ana - j'ai cherché sans succès d'où ils viennent, peut-être une branche des suivants - deux toros de Virgen Maria de jean-Marie Raymond du Domecq par jandilla et deux toreros au lieu de trois, Bolivar et Alberto Aguilar suppléant un Serrano blessé on pourrait dire inutilement en insistant auprès d'un toro qui n'en valait pas la peine, ce que l'arène s'égosillait à lui dire. Seul le torero ne le comprit pas et tint même à l'estoquer alors qu'il saignait abondamment. Un postulat qui s'il peut paraître courageux sur le papier s'inscrivait mal à propos dans l'action. Deux trajectoires, infirmerie puis transfert en clinique pour opération.

Bolivar eut aussi à en découdre face à un toro prompt à vérifier qui en avait le plus dans le pantalon comme le montre la première photo. Il aurait parait-il triomphé, coupant une et une oreille. On a plutôt vu une faena peu convaincante, menée d'assez loin, l'oreille récompensant peut-être deux volteretas trahissant le peu de maîtrise sur son premier toro. Quant à l'attribution de la deuxième oreille, cette faena m'aura si peu marqué que je ne me souviens plus ce qu'il aurait fallu en retenir. Au cas où je serais "peine à jouir" je remarque qu'autour de moi, on parlait architecture, on lisait le journal, bref rien qui n'ait captivé la foule de blasés mauvais enthousiastes qui m'entourait. Deux premières épées concluantes, cependant.

Alberto Aguilar me parut lui aussi plutôt distant et peu structuré dans ses combats sur des adversaires qu'il ne parvint pas à tuer rapidement. La musique comblant d'importance le vide et provoquant un bruyant soulagment de la "foule" quand enfin elle cessa d'accompagner des ébats médiocres.
Il n'empêche, demain la presse autorisée titrera sur le "triomphe" de Bolivar...