samedi 4 avril 2009

Impérial le recueil


Quand j'ai pénétré dans le hall de l'Impérator, ce qui comporte quand même moins de risque de choper une MST que de pénétrer celui d'une impératrice déchue, Zocato y allait déjà de son anecdote truculente et DJ Valade avait déjà scratché aux platines...

C'est que j'ai un métier môa madame, je ne finis pas à seize heures, ni même à dix-neuf heures ! Pourtant, quand les politiques disent "Travailleuses, Travailleurs", jamais je ne suis concerné. Première conséquence, ma trombine ne sera donc pas dans le canard demain ou dans le bulletin à venir de présentation de l'édition 2009. C'est une habitude chez moi, je rate toujours les rendez-vous avec l'histoire, oui avec un petit "h" puisque c'est la mienne. J'éviterai donc le coup de ciseaux ringard du découpage d'article et rangement précautionneux subséquent sous "transparent" perforé, dans la boite à chaussures des archives familiales ; cela pour les soirs où le monde sera comme celui qui est décrit dans une fantastique nouvelle qui illumine ce recueil, la mienne... Mais s'il le faut, sur la photo, dans le journal - je vérifierai - Zocato était sur le perron du palace, figé dans une auguste posture, la meute des perdants à ses pieds, paumes à plat, front au sol et cul en l'air, allez savoir.


Dès que j'entrai, des chiennes de garde m'agressèrent, indignées, m'accusant de misogynie ; d'autres, rageurs et handicapés du second degré, demandaient que l'on me rayât des tablettes du prix Hemingway, les pôvres, tandis que tous, d'une indignation ou d'un petit mot gentil, me signifiaient qu'ils lisaient ce blog !

C'est ça la célébrité.

En fait, quand je suis entré, tout le monde s'en foutait à la vérité, mais de rencontres en petits fours, de Chivas en syllabes, petit à petit je me suis rendu compte que j'avais pas mal de "clients" pour ce blog, dans l'assistance ! Et pas du pecnot, du cultivé siouplait, du talentueux, de l'artiste, du valorisant !

Du coup, voyez, pas plutôt rentré chez moi, je m'y remets, ça motive. Surtout quand j'ai appris que mes provocations énervaient, ce qui est jubilatoire pour moi. Je suis malsain ? J'ai jamais su ce qui me rendait si moqueur dans l'âme, si provocateur... un petit conflit mal résolu dans l'enfance sans doute... En tout cas c'est ma méthode de sélection avec les gens : plus grosse est la provoc, plus leur réaction me renseigne : s'ils se vexent, voire se fâchent, c'est terminé, je me détourne. Si par contre, ils ont assez de "caste" pour surenchérir ou bien encore me moucher tout de go, sourire aux lèvres, alors là, ça m'intéresse, j'ai peut-être trouvé quelqu'un qui va me plaire. C'est fou le temps que je gagne avec ce protocole simpliste. Les "catastrophés introvertis", les "contrits-scandalisés" je ne supporte plus... faut les laisser à leur vie étriquée et bien-pensante. Bon, je ne parle que de moi, en même temps je ne m'excuse pas, c'est mon blog et ma pauvre pensée qui s'y déroule.


PERSONNE N'EST OBLIGE DE VENIR CLIQUER ICI OK ?


Donc tout était "Hemingway" à cette petite réunion : l'anecdote de Zocato a propos de l'Hôtel La Perla de Pampelune où tous les clients croient avoir dans la main la clé de la chambre d'Ernest, le bar de l'Impérator ainsi baptisé, le recueil, la table du libraire, les nouvellistes, tout.

Zocato a lu son "Arequipa" :

37" et 22"'.

Non, je ne me moque pas car il y a une règle qui se respecte : plus un texte est court, plus il doit être parfait ; ma nouvelle est assez longue...


Aaah et puis vous savez quoi ? J'ai discuté avec un communiste aussi. Si, à Nîmes y'en a. C'est mon copain Frédéric, qui avait été étudiant avec moi à Montpellier. Même qu'à un moment, derrière lui est passé Clary, l'ex-maire de Nimes. Du jamais vu : j'avais deux élus communistes d'un coup dans mon champ de vision : avec leur 1,6% de voix au niveau national, rendez-vous compte de la probabilité que cela vous arrive un jour ! Alors qu'à Nimes, tout peut arriver, la preuve : pendant ce temps, le vieil ascenseur de bois, lifteur de toreros s'il en est, pistonnait ses allers retours dans la cage de fer forgé qu'un type en basket blanches et veste bleue refermait obséquieusement à chaque voyage singeant avec un malin plaisir l'employé zélé : Casas.
PS : vous quitte maintenant, dix-sept nouvelles m'attendent
PPS : photo empruntée à Midi-Libre (moi je signale toujours la source n'est-ce pas Midi-Libre...) où l'on distingue de gauche à droite Jacques Olivier Liby, (diable) DJ Valade, (élu, un ange ?) Zocato (vainqueur), Marion Mazauric (diablesse, patronne des diables, instigatrice du prix ) qui brandit je crois une version traduite en espagnol, (Voui ! on va être lu par les espagnols ! ) et Simon Casas devant l'ascenseur qui va bientôt l'inspirer...

1 commentaire:

ludo a dit…

pas mal la reseña, dans une optique "ligne claire " bd c'est même réussi. trois "apuntes" et on y est. pas besoin de relief. on sent qu'il n'y en avait guère besoin. ce genre de cérémonie est archétypale mais nécessaire i presume. ensuite chaque chose et chacun est un peu plus, voire énormément, plus complexe une fois l' impérial fornication achevée. post coitum animal triste.
allez, je t'embrasse.

ludo