vendredi 21 mai 2010

L'envie et l'art du vieux...

Aujourd'hui je ne m'étais pas encombré de l'appareil photo et ce derechazo de Julio Aparicio date de l'année passée. C'est lui, qui, aujourd'hui, a sauvé la course, lui, qui, à quarante ans passés, a montré aux deux jeunots censés nous faire oublier l'abscence de Tomas, qu'être seulement bon techniquement, ne tenait pas la route face à un toreo habité. Le capote de Julio a une âme, c'est évident et sa muleta transmet des sentiments, tandis que sa posture traduit la planta, démontre la toreria. A ce jeu de la vérité, la comparaison a été cruelle pour Talavante et Castella, deux jeunes princes de l'art et de la maîtrise, en tout cas vendus comme tels, qui ont cette après-midi beaucoup appris de l'envie et de l'art du vieux, tandis qu'ils laissèrent leurs faenas se déliter dans un néant mécanique et profilé, vide de toute inspiration artistique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bref, explicite, et percutant !

Tonio