dimanche 9 mai 2010

Pourquoi allez-vous voir les corridas ?



Elizabeth Angelier

Que de fois déjà en dix ans d’un intérêt qu’on pourrait qualifier de tardif, et qui ne devait rien à un entourage familial, en ai-je parlé… Souvent d’ailleurs face à ses détracteurs, qui pour une raison ou une autre ont toujours l’impression qu’ils peuvent être plus ''contre'' que vous ne serez jamais ''pour'' dans un monde qui se veut moderne, et refuse à la corrida ses titres de noblesse pour cause de barbarisme ou encore par un monde qui se veut globalisant. Ou peut-être dans un monde plein de lâchetés de toutes sortes qui refuse de voir encore des actes de courage ? Ou peut-être dans un monde plein de calculs, d’efficacité, de rentabilité, qui pour cela refuse d’imaginer un espace sans le récupérer ?

Ce qui me fait aller aux corridas ? Ce sont des raisons, et du rêve.

Bien sûr, je parlerai de la corrida comme on la souhaite à chaque fois qu’on prend ses billets. Ce n’est pas toujours ce qui finalement se ressent au sortir des arènes. Parce que, même en sélectionnant le lieu (sur des arguments de sérieux, et la critique avisée de gens qui peuvent bien plus souvent s’y rendre et ont le mérite de nous faire partager leur connaissance), l’élevage, et aussi les cartels, il peut y avoir ''maldonne''. Tiens, c’est une expression du jeu. Je crois que la corrida emprunte à de nombreux genres, le jeu (le pari), le spectacle, l’art, et l’intériorité de la personne humaine (où le pari revient sous une autre lumière…).


Tout d’abord le mythe. Ce mythe est né bien avant moi, bien avant ceux qui peuvent encore parler d’un temps ''d’avant'' où la corrida était plus ceci ou cela. C’est probablement lui, qui le premier, me pousse en avant. Un mythe de courage et de passion. Une façon de sortir de l’ombre et de la misère. Quelque chose de si fort qu’une vie qui ne peut plus la vivre peut préférer mourir. Quelle profession parmi nous a cette puissance ? La musique, peut-être, la peinture ? La danse ? En tous cas plus un art qu’un travail. Un pari sur sa propre capacité de travail et de talent par rapport à d’autres. Combien lâchent en cours ? Combien restent malgré eux au bord du grand chemin ? Un effort sans cesse renouvelé envers soi-même, contre sa peur.
Le combat d’un homme, de son intelligence, de sa probité (nous parlons bien de ces corridas honnêtes où l’animal en face n’est pas sur-sélectionné pour que tout cela n’existe plus…) face à un animal puissant et vierge, et qui va apprendre à son tour.
Une sorte de don, où l’on engage sa vie. Où l’on ne cherche pas pour autant à la perdre. Subtile alliance où le savoir-faire peut balancer le risque, sans pour autant l’annuler. Le danger, mais aussi la possibilité de réaliser quelque chose d’unique et d’inoubliable pour ceux qui l’auront vu (et pour soi-même ?).

Et puis dans ce mythe, bien sûr le "toro" : animal qui revient, leitmotiv imprimé sur des images difficiles à décrire. Masse sombre, (presque toujours dans ces images là), tranquille sous des oliviers, immobile sous la lune lorsque l’ombre humaine se profile en silence, chargeant de toute sa puissance sous une pique qu’il va revenir défier quelques minutes plus tard, accroché d’une façon dérisoire pour un dernier tour d’honneur sous l’acclamation étrange d’un public où se mêlent le respect et des sentiments inextricables.

Images très impressionnantes. Parfois de choses évidentes : des cornes, un œil qui avertit l’homme de ses tentatives à venir, la puissance physique qui semble d’abord une force brute, puis éclate en éléments beaucoup plus subtils. Des bruits de souffle rauque. La vitesse de certains retournements. Parfois d’un indicible malaise : toro debout au centre de l’arène, du silence, de l’attente des hommes, bouche close, et qui attend la mort en défiant sa propre chute. Image, non humaine et pourtant tellement symbolique, qu’elle laisse la tête vide et comme lavée.

De toutes ces images, certaines ont été vécues, vues, ressenties. D’autres ont été en quelque sorte magnifiées par le lent travail de la mémoire et de la passion. D’autres enfin font partie d’un corpus de rêve, issues de la mémoire ou des mots d’autres personnes.

Il ne faut pas égratigner un mythe .Parfois, il faut même prendre un peu de recul vis à vis du réel pour qu’il reste intact. Utopie magique qui fait que le lendemain existe encore après les jours déçus, ou malgré les saisons mortes.
Rêve qui incite à chercher encore, à perfectionner, à rester en mouvement.
Et en silence, comme en secret, beaucoup plus difficile d’accès que les corridas elles- mêmes, toute la vie de cet animal au campo. Et l’envie de passer là beaucoup de temps. Avec le rêve d’une race brave entretenue pour ses qualités premières. Avec l’envie de voir ce combat étrange et disproportionné (à la gloire de qui ?) mais fascinant et comme porteur de messages à qui veut bien les lire dans leur langage ancien.

Sédentaire, je pense aussi souvent avec émotion à la route, qui est le (mon) troisième volet du mythe. Cela se tait. C’est très personnel. C’est comme un écho aux longues marches pour se vider la tête, aux longues routes, de nuit, qui ont parsemé mon enfance et que je recherche volontiers dans ma vie, aux grands espaces qui se déroulent au dehors, aux rares mots à la proximité d’êtres humains que la nuit, ou la peur, ou l’attente rapprochent. Ces heures, non pas inutiles, mais tendues vers. La lumière d’un matin dans une autre ville. Les quelques heures de sommeil ou de repos dans un hôtel. La recherche du silence et une forme de recueillement.


L’émotion née d’un temps noué et d’une beauté haute en richesse.

Et c’est alors l’instantané illusoire, l’éphémère suffisant : pour offrir quelques minutes de beauté, quelques minutes d’un absolu silencieux, tout un travail aura été nécessaire en amont ( tout un apprentissage, une transmission dans le temps, et un regard immédiat ). En face, le spectateur imprime ces images, et tout ce qu’il leur rajoute dans sa mémoire. La corrida donne alors une autre dimension au temps. Elle rend palpable en quelque sorte le travail de la mémoire sur ce qui s’imprime avec la force d’un affect et comme quelque chose d’exceptionnel. Tout un après se crée ( la discussion immédiate, et la réminiscence qui viendra plus tard et se confrontera aux prochaines visions ).

Ces instants là, bousculent notre vision logique du temps, qui se déroule en ruban. Là, tout est comme dans un nœud. En quelques très brefs instants. Ces temps forts d’une corrida, où nous sommes conviés au silence, procurent une émotion très humaine. Une sorte de coup ( comme on dit « coup de cœur » ou « coup d’arrêt » ), pas serein , tendu, admiratif, déjà dans l’avenir et dans le passé.
Un tableau vous pourrez venir le revoir, vous pourrez éventuellement en garder une reproduction ou même le posséder. Cette œuvre-là, humaine et plus absolue pourtant, vous ne pourrez vous l’approprier que par la mémoire. Cela requiert une grande attention. C’est à mes yeux aussi une très grande richesse.

L’aficionado est un collectionneur d’instants magiques. Et c’est pour cette étrange collection que je retourne dans une arène. Même si parfois je repars la mémoire restée en vacances… De toute façon en des soirs d’insomnie, ou de joie, des images déjà peuvent renaître. J’attends pour demain les prochaines.

Dans cette beauté insaisissable et pourtant à chaque fois re-gardée, s’affrontent la verticalité de l’homme qui se veut tout en lumière, et l’horizontalité noire, et parfois rouge, et parfois autre, du toro. Il est de la lumière, des couleurs -toutes, et aussi le rouge et le blanc, le rouge et le noir, le rouge et le rouge -, celles des capes qui s’étirent aux premiers instants ou qui se déploient dans le travail, celles des rapides déplacements derrière la barrière, celles des vêtements qui accrochent la lumière. Il naît des lignes sur le sable, langage mystérieux aux premières arènes. Il atteint l’ombre, aussi.

Dans cette beauté respire parfois l’inspiration magique, quelque chose qui ressemblent à un oubli de soi, du temps, du public. Une sorte de communion (entre l’homme et l’animal ou entre l’homme et son rêve, comme la réponse à une soif d’absolu), qui perdure bien longtemps après que l’arène soit vide et dont le nom résonne comme une essence de l’art.

Mais là encore, tout cela n’est pas que plastique, esthétique. La beauté naît de la rencontre dans l’espace de ces deux corps qui s’affrontent ou communient, qui forment une figure, certes, mais aussi un symbole. C’est du décryptage de cette rencontre, de l’émotion qu’elle suscite, de sa fugacité, tout autant sinon plus que de la plastique, que naît cette beauté fragile, qui en un instant peut basculer. C’est en ce sens qu’elle est tout à la fois vivante, proche, et mystérieuse, magique. Inclassable.


Une autre vision de l’homme.

En assistant à une corrida, je pense souvent à la générosité (de cet homme qui poursuit ce rêve un peu fou, mais aussi de ceux qui l’entourent et lui viennent en aide en cas de besoin), à l’humilité de ceux qui restent dans l’arène sans costume de lumière même s’ils en ont rêvé un jour, au courage, aux femmes (mères, femmes) qui viennent ou ne viennent pas, mais respectent ce choix qui les bouscule.

De par ma profession, j’ai déjà vu des hommes blessés physiquement et moralement. La souffrance me semble une expérience terrifiante et pourtant elle délimite un avant et un après pour la personne, lorsque après il y a. Dans l’exposition au risque des toreros, ceux qui ne trichent pas, il y a, vu de l’extérieur, une mise à l’épreuve qui laisse silencieux. Silencieux, du silence respectueux que des actes imposent par leur puissance et leur beauté. Du silence aussi qui s’ouvre à l’être humain dans ce qu’il a de plus mystérieux, de plus passionné.

La blessure symbolise et matérialise cela. On pourrait m’opposer les blessures qui surviennent même lorsqu’on triche, ou le fait que certains toreros s’arrêtent de par l’impact psychologique que leur causent les blessures. Bien sûr. Pourtant, il faut être, je crois, dans un état particulier au moment où elle survient, pour pouvoir si vite et si pleinement en effacer les effets et revenir…

Je n’affirme pas qu’on apprécie plus la corrida en la connaissant mieux, mais je crois qu’on en situe mieux son essence. Cela évite de penser qu’on "pourrait faire pareil" et permet, à mon sens, de mieux mesurer l’art qui entre en elle.

A ces deux conditions (un public averti et des professionnels consciencieux), la corrida pourra certainement perdurer. Sans elles, elle risquerait de devenir une survivance privée de sens, un folklore pour gens qui passent et veulent se souvenir du temps passé sans le vivre.

Alors, je me dis que les spectateurs peuvent influer pour faire reculer le pouvoir de l’argent, la politique de marché… qu’ils ne sont pas obligés de se laisser manipuler ou maltraiter. Il y a du choisir dans le fait d’aller aux corridas, et peut-être s’il faut un jour la défendre, il faudra la défendre sur ce qu’elle a d’original, pas sur ce qu’elle partage. Il me semble déjà utile de le faire aujourd’hui. De permettre une sorte d ‘expression démocratique du public. A quand les votes pour saisir les cornes, examiner systématiquement les blessures infligées par la pique au taureau, etc. A quand, de donner comme on le fait pour des trophées, des blâmes lorsque la pique est en dehors des règles de l’art et quelque chose qui ressemblerait à une sanction lorsqu’elle est nécessaire ? Pour cela, il faut aussi avertir le public, lui donner les moyens de comprendre. Une connaissance certes toujours fragmentaire, évolutive.

On ne va pas aux corridas pour se montrer. Le jeu des acteurs et le théâtre dans son ensemble ne s’est-il pas réveillé lorsque le public s’est intéressé au spectacle sur la scène avant de s’intéresser aux loges ? Une arène « chic » pourrait alors devenir une arène où mourir.

Un des risques actuels est de voir une tradition qui crée du beau et véhicule des valeurs authentiquement humaines se perdre dans les méandres d’une vulgaire fête, plus ou moins sophistiquée, et les sinuosités d’un monde régi par l’argent. Se perdre en fait dans le mensonge. Dans des mensonges. En ce sens la corrida, et c’est une des raisons qui me font y croire à ce jour, peut être un bel exemple de changement, de belle voie. Ainsi, aussi paradoxal que cela semble, cette violence productrice de beau et de sens, permet aussi de réfléchir autour de valeurs humaines. C’est une sorte d’utopie, une mise en acte factuellement inutile mais symboliquement essentielle à mon rêve humaniste.

La corrida, à côté de l’élaboration d’un savoir, permet aussi l’éclosion d’un langage. Au delà des mots que chacun s’efforce à son rythme d’apprendre, elle permet des échanges (oraux, écrits), souvent passionnés, parfois avec des gens inconnus, et dans un mode de rencontre très simple. Elle autorise un plaisir des mots, une joute orale, des controverses, des exercices de style. Elle permet l’éclosion d’une littérature, d’une poétique également.

Pour tout cela, et tout l’indicible, qui forment un plaisir, malgré un goût amer parfois, chaque année, je libère du temps pour aller goûter à celui d’une arène. Et dans les longs intervalles, je lis souvent autour d’elle. Je ferme les yeux et j’imagine.

Je me souviens et j’attends.




23 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce serait difficile, je crois, de lire une analyse plus complète, plus sincère, du bonheur de la corrida et de l’intérêt de la défendre avec ses images impressionnantes, sa beauté fragile, l’attention qu’elle requiert, ses silences et le symbolisme qu’elle suggère.
Je retiens que l’aficionado est un collectionneur d’instants magiques. Le beau dans le § sur « cette beauté insaisissable », avec le déploiement des couleurs rouge, blanc, noir, des lignes et des figures produites par le couple homme-taureau, est pourtant formidablement saisi.
Je me demande si on aborde souvent comme Elizabeth Angelier, le thème du courage du torero (souvent "sorti de l’ombre et de la misère"), du combat de son intelligence et de sa probité. Il me semble que le plus souvent dans les commentaires, on parle d’un tel qui fut bon et de tel autre qui déçut ! C’est tout.
Gina

el chulo a dit…

ma chere gina,

ne faisons pas non plus du "et tu pôrteras mon deuil"!

l'irruption de "l'art' de la tauromachie est très ardive, après qu'on ait édicté de règles, et probablement, avec belmonte.

pour le reste, vous etes parfaite, comme toujours.

Anonyme a dit…

Bof....... si les gonzesses et leur sensiblerie dégoulinante ne fréquentaient pas les arènes en si grand nombre au prétexte qu'elles sont "art-sensibles" alors que c'est surtout le pantalon moule-bite qui les branche, la corrida ne serait pas si dévoyée ! Y'a qu'à voir le dernier "triomphe" Palavasien où un toro "entré vacillant" provoqua le triomphe de Ponce et du ganadero : n'importe quoi ! Enfin Angelier tiens à l'éthique de la pique, c'est déjà ça !

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Marc Delon a dit…

Ouuuuh.... fatche de con... ça va saigner ! Et si j'interdisais les commentaires féminins moi, sur ce blog... ? Que je coupe le micro de Gina-la-bienveillante, je sens que le Chulo n'en peut plus de la bien-pensance ingénue... de la polémique, merde ! du combat de rue, du rentre-dedans brut de décoffrage, de la bonne vieille virilité entre bourrins ! Et Vlrank ! une bonne bourrade d'épaule pour envoyer bouler les gonzesses hors du bistrot ... ;-))
Marre de boire des coupettes de champ à l'Impé, une louche de garbure, vautrés dans la bouse des chiqueros, c'est ça qu'il nous faut !

Anonyme a dit…

Et voilà Marc transformé en picador à mon endroit comme si, commentant le texte qu'il nous offre, je devais être pourvue de casta!
Je ne sais pas si E. Angelier, parle d'art. Je dirais plutôt qu'elle évoque l'esthétique du spectacle que même un non aficionado (qui a le droit d'aller aux arèenes, M. Delon) apprécie même si ce n'est pas à sa juste valeur, par manque de culture

Gina

Maja Lola a dit…

Touchée par la justesse de l'analyse d'E. Angelier. Son texte éclaire dans un beau langage en des termes ciselés avec justesse ce que je ressens souvent mais ne puis traduire avec autant d'intelligence.
Gina souligne bien tous ces symbolismes, instants magiques et autres fulgurences éphémères qui nous font vibrer.
J'ai a-d-o-r-é ce texte par son intelligence descriptive et émotionnelle, par sa tolérance et par cette joie de vivre indicible et communicative
Dommage que les commentaires dégoulinants de beaufitude de l'anonyme "plume-bite" qui porte un oeil si bienveillant sur les gonzesses fréquentant les arènes viennent rappeler qu'il est bien difficile de garder sang-froid et esprit tolérant devant tant de ... (mot censuré !)
Merci pour ce beau texte qui ne sera pas uniquement apprécié, j'en suis sûre, que par Gina et moi.
Maja Lola

Anonyme a dit…

Et si cette femme aimait la corrida simplement pour la couleur, la lumière,le combat à l'issue incertaine,la rage le l'homme à vaincre la bête qui l'effraie...Ce qui lui plait c'est peut être le panache de la vie juste avant la mort...ça l'aide peut être à supporter de voir toute l'année dans dans locaux fades et sinistres ,des malades qui n'ont pas forcement l'envie ni le courage de se battre contre leur cancer et avec qui elle a pris le parti d'instaurer le dialogue pour qu'ils se battent quand même...Bon, c'est pas très gai tout ça...Parce que le malade, il a plutôt le rôle du toro qui va mourir sous les assauts répétés de son cancer...une si petite tumeur agressive et un aussi grand corps ...ce combat là n'est pas beau à voir.
isa

el chulo a dit…

picador, comme vous y allez gina!
je suppose en effet que marc est robuste, mais tout de même!après ma bite, ma hampe!

mais c'est vrai aussi que j'en ai ras le bol de ces poncifs sur la corrida un milliard de fois ressassés, et cette confusion permanente entre "esthétisme" de pacotille et "art".

ceci dit tout le monde a le droit de s'exprimer c'est évident!

Marc Delon a dit…

Ah quand même.... ça s'échauffe un peu les sangs...
Sinon pour mieux voir le petit reportage fait à la plage de Barcelona il faut aller là voir le nouveau portfolio :
http://marcdelon.darqroom.fr/gallery

el chulo a dit…

merci marc pour cette leçon de contre jours!

j'adore celle des gens assis qui semblent regarder le jour se lever, (orfeu negro?), suivis des poublles dans la même méditation.

sérieusement, très belle série!

Marc Delon a dit…

As-tu remarqué la cliente du bar qui se reflète à l'envers dans le demi de bière de son voisin de terrasse ? mmm ?

el chulo a dit…

vu!

bien!

el chulo a dit…

j'espère ne pas avoir faché gina, ni maja lola!

Marc Delon a dit…

Meuh nooon.... les femmes intelligentes ne se fâchent jamais.
Sinon, un petit massage général relaxant et hop, ça repart...

Marc Delon a dit…

Salivez à l'avance :

à venir, un petit texte bien senti de Alain Montcouqiol. Quand... j'aurais le temps !

Anonyme a dit…

El Chulo, non. Je vous aime bien et j'aime beaucoup ces dames aussi : je ne pense pas que la guerre de Sécession soit déclarée.

Gina

Marc Delon a dit…

Boudiou, si tout le monde s'aime ça être d'un chiant par ici...
Il partait bien pourtant ce blog de vieux con, réboussié total intolérant et puis la consensuelle Gina a débarqué et alors maintenant on nage dans la charité chrétienne... je vais la virer... je vois que ça... gnagnagna chulo amigomio...

Chulo, quand tu boiras un expresso au café de la baie de Diego Suarez, pense à nous et à toute cette bonté dégoulinante...

Maja Lola a dit…

Cher Marc,
Non. L'estampille "vieux con réboussié" n'est pas remise en cause. Mais pour que ces vieux cons réboussiés puissent révéler toute leur splendeur il faut des gentilles et consensuelles Gina pour réveiller leur marque de fabrique.
Effectivement, les femmes intelligentes ne se fâchent pas, même sans massage relaxant.
Saludos a Gina, El Chulo y otros ...
Maja Lola

el chulo a dit…

marc,

cette année ce sera mahajunga, sur la cote nord ouest, après en 2007 la cote est, (une partie) et les hauts plateaux autour de mada, en 2008, le sud est, (tulear) et les plateaux puis le sud est (manakar et les pangalanes, et toujours les "autour" de tana), en 2009, une visite infiniment regrettée à maurice, pour cause d'agitation à madagascar mais tout de même une petite semaine là bas à mada et les hauts plateaux, cette année ce sera majhunga.
diego suarez necessite encore 3 jours aller et 3 jours retour par la même route, de même que l'extrême sud, là ou on extrait les minerais (rio tinto), est pratiquement inaccessible.
je me suis toujours abstenu de sainte marie mais surtout de l'immonde nosy be, car, en aucun cas je ne souhaite cautionner le tourisme sexuel.
pour le reste, la somptuosité des paysages ( amplitude, lumière, ciels, diversité), et les gens sont un émerveillement permanent.
le spectacle malgache est en effet une bonne cure contre ce que cruellement tu nommes la "bonté dégoulinante", mais serait plutôt , là bas, une bonne conscience satisfaite de nantis.
comment ceux qui, en général, et je ne parle pas de gina, "dégoulinent de bonté dégoulinante" plutot catho, ont pu, non seulement mettre mada dans cet état, et l'y maintenir pour sauvegarder les intérêts de total.
le monde n'est pas bon, il faut s'y résoudre, et il ne faudrait pas que "cette bonté dégoulinante" soit un patch ou une oeillère pour ne pas voir la réalité des choses.
de même pour le microscopique épiphénomène de la corrida.
je te salue amigo mio

el chulo a dit…

merde, quant à l'autre vision de l'homme!!!!

torero=surhomme!

tomas sera a nimes.

un peu envie de vomir!

el chulo a dit…

parlant de dégoulinance, c'est à vous dégouter de faire la charité pour haiti, dont d'ailleurs on n'entend plus parler: "silence, on va consommer l'aide".

dieu est grand disait un pote a moi, completement athée.

el chulo a dit…

et catella devrait penser à quelque chose pour madagascar et total!