mercredi 19 janvier 2011

TACATACATACATACATACATACATACATACATACACLANG !


Qu’est-ce que je suis grossier, moi, en ce moment… vous avez remarqué ? Je viens de relire quelques posts… Oh là làaaa… un vrai pitbull… le fighting spirit au bout des doigts, j’ai le clavier lourd… On a dû me prendre quelque chose ou quelqu’un à qui je tenais beaucoup, pour être si vindicatif, non… ? Et en plus d'être grossier… y’a pas intérêt à m’emmerder… j'ai une de ses envies d'emplâtrer mon prochain... surtout s'il est ''catho'', comme me le faisait remarquer le tout Nîmes protestant hier soir au théâtre… Il paraîtrait qu’il y a de plus en plus de gens consternés de me lire… je me régale trop… et, encore, je me contiens pour l’instant… par égard pour Gina qui cosigne ici… mais comme j’ai envie de déraper… Si ça se trouve, quelques Lexomil et une bonne petite cure de sommeil d’une semaine et tout irait mieux. Oui mais voilà… pas le temps de dormir… En plus je suis devenu oléiculteur maintenant… et allez, une casquette de plus. Je me régale de me geler dans les rafales de mistral pour cueillir des picholines qui font exprès de se dérober quand j’approche la main. Production 2010 : 32,500 kg soit 4,99 litres d’huile accordés par le moulin. Je le regarde goguenard, avec cette phrase dans l’œil : tu vas bien me donner 5 litres quand même ? C’est sans compter sur la froide technologie qui bien que traitant un lubrifiant reste inflexible : il place le bidon sous le robinet inox et tape sur le clavier numérique 4,99 litres et le truc stoppe net à la goutte près ! 16,15 euros est ce que je lui dois, pour la prestation ''trituration''. Mais bon, au final rien à voir avec Lesieur, hein, ni même avec les huiles AOC haut de gamme à 20 euros le carafon, vu que c’est la mienne de ma terre à moi… cueillie de mes petits doigts gelés mus par mes chaudes pensées. Je vais en planter encore, greffer les improductifs, et bientôt il me faudra acquérir la gaule ''Campagnola'' la Rolls-Royce des branleuses électriques d’Oliviers. Ou alors demander à Belen Lopez de ''taconar'' sous mes oliviers ! ( c’est pas un enchaînement de génie ça, peut-être … ?) Belen Lopez est la Lucky-Luke du zapateo. Pas besoin d’électromyogramme, l’influx circule dans ses nerfs ! Piernas de fuego ! Mama Mia ! Quelles castagnettes jambières !! Le Pic-vert des tablaos !!! Depuis son passage, le théâtre est en réfection : plancher impraticable.



Noirs ses yeux humides, noire sa robe légèrement volantée d’ivoire aux poignets et aux pieds. Belen, c’est l’influx et la puissance, ses gestes tranchent l’atmosphère du théâtre de sentences définitives. Elle attaque, pilonne, défonce de sa détermination rapide et gracieuse et puis là où on croirait qu’elle fatigue enfin, soudain redouble de puissance, de rythme, de rage. Et puis termine comme sur un coup de tête, et se casse aussi sec, j’ai bien dit se casse et non ''part'', comme si elle disait ''Vous me faites chier, bande de cathos'' et disparaît. Chouette, hein ?



Robe neuve. Noire sa deuxième robe, avec traîne froncée qu’elle attrape au vol, de sa main leste qui joue de cet appendice costumier comme d’un véritable accessoire chorégraphique. Le taconeo (on me corrige au besoin…) devient frénétique, époustouflant, donne des maux de tête aux premiers rangs qui béent du maxillaire inférieur car s’il y a deux choses assez rapides pour qu’il soit impossible de les reproduire, ce sont bien la fréquence du halètement d’un chien victime de la canicule et le mitraillage talonifère de Belen sur les planches nimoises… Des ses ailes de pigeons de footballeur elle renvoie la traîne de sa robe à l’altitude de sa main et danse, toujours plus concernée. Rien à voir avec la gestuelle surtout décorative d’une Rocio Molina. Ici, plus d’âme et de technique. Elle est belle, Belen… jeune, rapide et puissante à la fois. Il doit marcher droit à la maison, le macho… parce que subitement stopper, tourner les talons et se ''casser'' dans l’instant comme si une horde de catholiques allumés (spécial dédicace…plus c'est lourd, plus ça me plait) voulaient vous asséner la bonne parole contre votre volonté, par-dessus votre portail comme une pareja de mormons cravatés et ''dépatibularisés'' un dimanche matin en vous sucrant votre seule ''grassmat'' de la semaine, elle sait faire la Belen…



Robe neuve. Plutôt sur-robe de fanfreluches vaporeuses orangées dont elle se dépiaute négligemment pour apparaître dans une nouvelle robe noire très ‘’Costa Brava’’ post–caudillo pour délivrer une affligeante prestation de variétoche italo-balnéaire, peut-être destinée à lui permettre de souffler, d’une consternante facture. J’aurais préféré aller pisser. Ma femme de ménage espagnole en fait autant dans ma cuisine quand elle époussette la hotte. Faut dire qu’elle est très belle. Ma cuisine. Ne manquait plus que papi Julio Iglesias qui par quelques ridicules mouvements labiaux censés incendier la libido de la gent féminine, aurait pu nous consterner un peu plus. Si je savais siffler, j’aurais.



Robe neuve. Jais, ses cheveux en queue de pouliche qui balaient ses fesses ou en rotor d’hélicoptère qui tranche son espace aérien personnel dans ses pirouettes magnifiques, aussi rapides que le permet la glace à un patineur qui serait bien plus gracieux que Candeloro et surtout bien moins con. Noirs, ses yeux qui lancent du feu, frénétiques ses jarrets qui pulsent des étincelles, puissantes ses cuisses qui assènent sa colère sur les planches maintenant disjointes du tablao, dans ce fantastique message en morse haletant, trop intense pour se décoder sur le champ. Fascinante, la dissociation de gestes très lents avec le haut du corps, tandis qu’en bas ça mitraille dru. Blancs la robe et le gilet, blanc nacré les chaussures affolées, tressautants les seins blancs barattés dans le corsage, vibrés les ligaments, ébranlés les muscles, impactées les articulations sur les planches assassinées, assourdissant le martèlement obtus, vibrants les tympans agressés, debout les spectateurs chauffés à blanc par cette prestation plus éloquente pour la condition féminine que toutes les lois féministes de la République. Dépassées les chiennes de garde, quand Belen se déchaîne, c’est une chienne et je la garde !. ‘’Poubellés’’, over the rainbow, les trois cent cinquante kilos d’IZ avec sa voix sirupeuse d’insulaire gavé. Clang !

28 commentaires:

Anonyme a dit…

Olé!

isa du moun

Anonyme a dit…

esso es baile !

Anonyme a dit…

Ca virevolte avec forces détours dans la structure, dans les phrases, et puis ça tape et ça claque au plus près du spectacle que vous suggérez. On voit, on entend et on y est.

Gina

Anonyme a dit…

"Des photos, des mots et des toros" est, en ce jour 27 janvier de l'année sainte 2011, le plus talentueux tablao de la bloguitude. Sans blague !
Car, si Marc a les doigts gourds pour ratisser ses olives, il a par contre la cervelle en fusion et la jambe délirante pour nous décrire la Belen. Il danse avec la louve.
A propos d'huile d'olive, Marc, avez-vous goûté un jour, en Espagne, l'aceite d'acebuches ? C'est à dire l'huile d'oliviers sauvages. Une merveille. Rare et chère. Sur un pain frotté de tomate fraîche et d'ail...de muerte ! J'ai l'adresse d'une boutique à la Puerta de la Carne à Séville, qui en vend.
Je connais à Nimes des cathos qui vous oindraient bien de leurs Saintes-Huiles. Gratos.
Que Dieu vous préserve...
JLB

Marc Delon a dit…

Gina et JLB ce n'est pas la peine d'insister, je n'ai pas de place de rab pour ce soir... et le micro-crédit, je ne fais pas non plus.

mes oliviers aussi, sont sauvages, mais l'adresse, oui, je prends !
Pour les cathos c'est Weleda à l'arnica, à l'argousier, au calendula, à la rose musquée (que je réserve aux gros machos pour qu'ils sentent la fille quand je les libère dans leur quartier de caîds...)

Sinon pour la resena c'est maja Lola qui aurait du s'y coller, elle qui connait et pratique... ouh-ouh... Maja Lola...

ek chulo a dit…

tiens c'est la recette du pan catalan ça.
alors si en plus acebuche et quelques tranches de vrai jabugo, me cago on est en plein dans l'Espagne profonde.
Dios mio!

Marc Delon a dit…

Miracle du beau regard sombre de Belen et de l'aceite de oliva qui réussissent à lubrifier jusqu'à la communication des extrêmes... !

Anonyme a dit…

Tremper les bouts dans l'huile d'olive, c'est de l'extrèmes onction... (le S c'est volontaire).
Con su permiso Chulo, le pain oint d'aceite, frotté de tomate et d'ail, ce n'est pas que Catalan.
Allez, ça recommence va penser le Marc, les extrèmes se mettent des pains...
JLB

Marc Delon a dit…

Si, si c'est catalan à l'origine. En Andalousie je petit-déjeune avec tostada, ajo y aceite sin tomate !

Anonyme a dit…

Fouteur de merde, ce Marc Delon !
JLB

Anonyme a dit…

Le magasin de l'aceite d'acebuches à Séville : angle calle Demetrio de los Rios et calle Alejandro Fernandez, quartier de la Puerte de la Carne, . Pas de numéro de rue, de toute façon elle n'est pas très longue. Faut commander. Ils ont rarement des bouteilles en magasin.
JLB

el chulo a dit…

merci marcos, il me semblait bien!

en plus acebuches y jabugo c'est très classe et pas donné du tout, d'autant que le pain catalan est présent en quantité sur toutes les tables catalanes, quel que soit le repas, c'est bourratif et pas cher.

Marc Delon a dit…

merde sin tomate !

Anonyme a dit…

Bourratif, ça vient de "burro" ?
BLJ

Marc Delon a dit…

certainement un peu vu que s'ils nous bourraient pas tant de "pan con tomate" on leur commanderait plus de plats. Mais les ânes sont gentils c'est connu. Enfin :
Un journaliste de FR3 installé en catalogne me disait que vu ce qu'ils leur font aux toros lâchés dans les rues, (bastonnades diverses, etc, etc...) ce n'est certainement pas par haut degré de leur évolution hunaniste qu'ils ont fait interdire la corrida chez eux...

Anonyme a dit…

Vos olives, Marc, elles ont la "mouche" ?
Moi non, mais faut dire que mes oliviers sont des rejets de tous ceux qui ont cramé pendant l'hiver terrible de 1956. Ils sont à moitié sauvages. Je ne ramasse plus les olives depuis quatre ans : trop pitchounes. Cela fait la deuxième année qu'une famille de pauvres bougres vient les ramasser pour les apporter au moulin. Pour me remercier, l'an dernier, ils m'ont amené cinq litres d'huile. Plus sympas que les voleurs de votre moulin.
JLB

Anonyme a dit…

C'est cher ! Passe encore pour l'huile d'acebuches mais c'était anecdotique, on peut très bien s'en passer. Mais si l'on sait voyager et quitter les sentiers rebattus du tourisme, on peut trouver des endroits où le jabugo (même de bellota bellota) est à des prix très abordables. Et pas seulement dans des bleds perdus.
Quant à affirmer mordicus que le pan tostado huilé, frotté d'ail et de tomate est originaire de catalogne uniquement, c'est ne connaître de l'Espagne que Playa-de-Aro, La Puerta del Sol et Santa Cruz. Allez voir dans les dures terres de Galice par exemple !
Faut détourner ton p... de bus, Marc, avec ta Mat49 dont tu imites si bien le tacatac et le clang de la culasse qui se met en butée arrière. Faut le détourner la prochaine fois et aller vraiment à l'aventure ! El Chulo t'accompagnera avec sa Kalachnikov.
Tu as bien vu la filouterie catalane qui nous vend cinq tranches de pain avec une boulette de picolat. Dix ans chez eux : j'ai donné et peu reçu.
JLB AXURIT

Marc Delon a dit…

Ergotons : on n'a pas dit qu'il était impossible de manger une choucroute à Nîmes, on a dit que c'était une spécialité alsacienne ! C'est pourtant simple ...

Au moulin ils ne sont pas voleurs mais ultra-précis...

Mes oliviers sont tous des rejets de 56 mais avec "mouche", désolé, hein...

el chulo a dit…

JLD,

"El Chulo t'accompagnera avec sa Kalachnikov".

C'est con au moins pour une raison: je n'ai jamais touché d'arme à feu ou "feux".quand j'étais plus jeune, je préférais m'exercer au rugby.

je saisis bien la suprême astuce sous tendue.

je me demande seulement comment on peut être aussi sûr de soi et volontiers méprisant, dans tous les domaines, litterature, histoire, catalogne, espagne, pan con tomate, huile d'olive et jabugo pas cher et sûrement bien d'autres choses que je commence à bien supposer.

je pense avoir ma réponse, en tous cas, vous la suggérez très fort!

Anonyme a dit…

Il est malade ce type !
Quand je dis "El Chulo t'accompagnera avec sa Kalachnikov" je ne suggère rien de tordu. Comme El Chulo est entré dans le dialogue concernant le pan con tomate et l'aceite, je le mets dans le bus avec Marc. Comme je suggère à Marc de détourner le bus avec sa mitraillette MAT49, je l'arme d'une mitraillette de marque Kalachnikov. Vous en connaissez, vous, des marques de mitraillette plus connue que Kalachnikov ? Alors je dis Kalachnikov comme j'aurais dit Colt ou Smith et Wesson s'il avait été question d'un pistolet. Et quand aurai-je dit qu'il avait "touché des armes à feu" ?
"Je saisis bien la suprême astuce sous tendue". Il est parano ce type ! Et ça l'emmerde que je paraisse aussi sûr de moi. Lui qui ne l'est jamais, ni méprisant...
Ben oui, puisque vous le pensez et comme vous l'avez écrit " C'est ce qui sépare un homme de gauche d'un homme de droite".
Supposez, supposez. Et un suppositoire matin et soir.
JLB

Marc Delon a dit…

J'ai une proposition à vous faire : cet été vous venez au bord de ma piscine, louise a deux pistolets à eau sans marque, duel dégoulinant d'eau et d'ego, puis on boit un coup, on parle toros, Espagne, aceite, etc le tout en présence de maja Lola y Gina y otras pour que de leurs sourires entendus sur la testostérone mâle, elles détendent l'atmosphère...

Anonyme a dit…

Atmosphère, atmosphère !
Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
Y aura que de l'eau ?
J'aime pas les piscines, les pauvres y pissent dedans.
JLB

ludo a dit…

bon désolé les gars, mais la meilleure huile d'olive c'est celle issue de l'empeltre, huile aurifère d'Aragon, de Calaceite exactement.on la lape dans des coupelles plates au bord des routes avec un bout de pain pour suivre et sans tomate sacrilège.
un trago de Somontano et derrière planquez-vous, que cuando mea un aragones mean dos o tres.
pour la reseña : eh bien voilà. tout vient à point à qui sait attendre.je t'avais dit que la Béthléem elle allait occuper une place importante dans ta vie de début d'année.merci qui ?

ludo

el chulo a dit…

oui mais justement le jld il a bien dit mat 49 et kalachnikov. pour le reste la piscine ce sera vaiment sans moi!

Marc Delon a dit…

et si la piscine est remplie de mojito ? mettons : tu tires sur JLB avec ton pistolet à mojito et là, au lieu d'esquiver il ouvre grand le bec et se gargarise... sympa, non ?
Surtout que Louise vient de gagner un jambon au loto des cathos... (y'a plus qu'eux pour perpétuer le loto...)

OUH-OUH MAJA LOLA... où es-tu ? On parle flamenco...

el chulo a dit…

bye marc, je répète!

Anonyme a dit…

Voilà, un texte sur le flamenco, mais comme il y en a toujours un dans le lot des lecteurs, qui s'écoute mais n'écoute pas, cela se termine par des jets de noyaux d'olives au bout de quelques posts. Mais qu'est-ce que cela peut bien faire que le pan con tomate soit catalan ou bien de léningrad les bains? Qui peut affirmer que l'origine en est forcément catalane ? C'est comme les textes religieux ça, tout le monde affirme leurs véracités, mais personne ne peut l'attester scientifiquement. Le pain, l'aïl et la tomate c'est bon, on se régale d'en manger, n'est-ce pas l'essentiel ? D'ailleurs, personnellement, les tomates je les coupe en rondelles, y met du serrano (j'écris serrano, car moi aussi je prends la marque de "référence" pour le commun des mortels que je suis), y ajoute une fine tranche de manchego. Après, en dessert, de petites bouchées de cantal avec un grain de raisin noir et un carré de chocolat noir à cuisiner.
Ah, voilà que moi aussi je m'écoute mais n'écoute pas, pardon Marc. Ce soit être un reste de mon époque de militant de gauche, car distance prise avec ce monde, j'ai constaté qu'en plus de vouloir faire la morale, s'écouter avant d'écouter était une marque de fabrique de la gauchitude.
Mais en fait cher Marc, ce qui m'a incité à vous envoyer ce commentaire, c'est qu'en lisant votre texte, j'ai été assez mal à l'aise. Vous écrivez "On a dû me prendre quelque chose ou quelqu’un à qui je tenais beaucoup, pour être si vindicatif". C'est le vous prendre quelqu'un qui à causé mon trouble. J'espère que cela ne m'était pas destiné ? Car sachez que tel n'était pas mon but, lorsque j'ai rencontré Isa pour la première fois il y a quelques années, je ne savais même pas que vous la connaissiez. En me dévoilant sur votre blog, je ne voulais pas vous blesser, sincèrement.
Mais peut être qu'un jour Isa nous rassemblera, nous deux autour d'elle, pour déguster un pan con tomate catalan ou de léningrad les bains, et on discutera religion, athéisme, agnosticisme, laïcité, vie dans les quartiers, politique gauche-droite, mais aussi et surtout de toros et de livres. Peut être, qui sait. En attendant, j'espère que vous ne m'en voulez pas cher Marc, je vous souhaite une bonne journée.
av d'Isa

Marc Delon a dit…

non... ce n'est pas le sujet...!