Première constatation, le public de Vic a changé : où sont passés les vieux aficionados, abonnés de longue date et même les paysans gersois, tout ce peuple du toro, l’arène entière qui criait Aouuuuh ! à chaque sortie de toro comme pour le saluer et le propulser un peu mieux au centre du rond ?
Ben il est mort, tiens ! Pourrait-on peut-être me répondre en tant que quinquagénaire commençant à assister au déclin de son propre monde. Possible en effet… Je constate même de l’inédit : la présence d’élégantes dans les tendidos, ce qu’aucun ethnologue amateur jamais, même mateur, n’avait constaté auparavant. Si l’on rajoute la couche de la pena des « Sévillanes gersoises » venues faire leurs graciosités ampoulées après une course, alors qu’on avait au bon vieux temps des bandes de couillons sympathiques, plus ou moins espontaneos, venus déconner en public, on est en droit de les mettre en garde : attention à ne pas perdre votre âme…
Si on veut des élégantes plus élégantes encore, on reste à Nîmes, si on veut des Sévillanes (à peine) moins ridicules, on reste aussi à Nîmes… vous auriez vous, plutôt intérêt à vous concentrer sur ce qui vous rendait différents, c’est du moins ce que les ''estrangers'' venus communier avec vous, éprouvent : vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus, que vous n’avez rien vu venir… ''Photosmotstoros'' blog comico-taurin génial vous aura averti !
Bref Zemmour honni par les jeunes, les femmes et la gauche, a raison, la société se féminise, les femmes envahissent le ruedo de Vic et trouveront bientôt que Chopera envoie des toros trop méchants… alors qu’aller choisir ses toros soi-même serait plus salutaire car on ne peut pas dire que ces Dolores Aguirre ou ces Palha avaient tous un armement digne de la réputation de Vic. Bon, moi ce que j’en dis c’est rapport à votre insulte suprême toujours délivrée en réponse aux réserves vociférées ou demandes musicales émises :
- Va à Nimes, con !
En effet, pour que l’argument reste valable, il faut en cultiver le ferment et la preuve par le contrepoint. A propos de l’influence supposée néfaste de l’entrée massive des femmes dans les arènes sur l’évolution de la fiesta brava, une connaissance a des idées mais apparemment pas assez d’aguante pour accoucher d’une telle thèse… ;-) c’est dommage, on le cite pourtant de loin depuis des lustres pour qu’il nous fasse sa copie de ce sujet quasi philosophique de bac taurin afin qu’il livre enfin l’indignité de ses commentaires rétrogrades de Zemmour masqué qui nous feraient peut-être beaucoup rire… et le grilleraient auprès de la gent féminine. Je ne me moque pas de lui, j'avoue les partager... Je confesse avoir ma part de responsabilité au travers de ce blog qui en a certainement envoyé quelques-unes honorer de viles planches de bois de leurs éventails musculaires les plus remarqués.
Ouh… mais je ne devais pas écrire une resena, moi ? Quelle importance, vous avec déjà lu d’autres comptes rendus sss’pas ? Bon, alors, eh bien on ne s’est pas ennuyé du tout à cette course : comme souvent avec les tios de Dona Dolores, des toros plutôt mansos avec de la colère, du volume, de l’allant, mais dont certains, au moins deux, se décomposèrent au troisième tiers, perdant leur caste, frôlant même la soseria ! En tout cas ''pastueno'' peut être un terme approprié. C’est pourquoi l’appel au salut et l’ovation au mayoral m’apparut too much. Et pourtant si on ne s’est pas ennuyé, il faut reconnaître toute la présence en piste qu’ils opposaient le plus souvent, faisant cogiter les toreros à un des sujets de philo du bac : ''L’art est-il moins nécessaire que la science ?’’ Reconnaissons à ceux qui s’exposèrent à leurs cornes, le mérite d’avoir essayé de conjuguer les deux, non sans risques.
Julien Miletto n’a pas fait rougir les nîmois présents dans les tendidos. Ce garçon courageux est resté digne et valeureux dans l’adversité, réussissant un trasteo plus complet sur son premier toro.
Joselillo s’arrima devant un encorné d’envergure, d’une grande mobilité, noble et s’élançant de loin, difficile à contenir. Une oreille qui ne s’imposait peut-être pas mais en tout cas beaucoup moins choquante que la plupart de celles qui s’octroient.
David Mora est beau, ce dont les femmes ne se foutent pas et puisqu’elles ont envahi l’arène, on est bien obligé de ''resener'' aussi pour elles… Ben, si, messieurs, c’est comme ça, il est beau. Il est calme, pèse sur les toros, ne vocifère pas et donne surtout l’impression d’avoir clairement en tête ce qu’il met en pratique. Il n’est pas dénué d’art et possède une science certaine… qui lui confère une maîtrise peut-être ici grandement aidée par … les dérouillées ''puyesques'' qu’il ordonna à ses piqueros, ceci au final expliquant peut-être cela… ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’un encierron de cet acabit, un dimanche de Pentecôte à Nîmes serait un événement qui passionnerait la foule, l’électrocuterait, la déniaiserait un peu. En un mot, serait vécu comme étant bigrement "porteur du souffle de la tauromachie"
Ben il est mort, tiens ! Pourrait-on peut-être me répondre en tant que quinquagénaire commençant à assister au déclin de son propre monde. Possible en effet… Je constate même de l’inédit : la présence d’élégantes dans les tendidos, ce qu’aucun ethnologue amateur jamais, même mateur, n’avait constaté auparavant. Si l’on rajoute la couche de la pena des « Sévillanes gersoises » venues faire leurs graciosités ampoulées après une course, alors qu’on avait au bon vieux temps des bandes de couillons sympathiques, plus ou moins espontaneos, venus déconner en public, on est en droit de les mettre en garde : attention à ne pas perdre votre âme…
Si on veut des élégantes plus élégantes encore, on reste à Nîmes, si on veut des Sévillanes (à peine) moins ridicules, on reste aussi à Nîmes… vous auriez vous, plutôt intérêt à vous concentrer sur ce qui vous rendait différents, c’est du moins ce que les ''estrangers'' venus communier avec vous, éprouvent : vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus, que vous n’avez rien vu venir… ''Photosmotstoros'' blog comico-taurin génial vous aura averti !
Bref Zemmour honni par les jeunes, les femmes et la gauche, a raison, la société se féminise, les femmes envahissent le ruedo de Vic et trouveront bientôt que Chopera envoie des toros trop méchants… alors qu’aller choisir ses toros soi-même serait plus salutaire car on ne peut pas dire que ces Dolores Aguirre ou ces Palha avaient tous un armement digne de la réputation de Vic. Bon, moi ce que j’en dis c’est rapport à votre insulte suprême toujours délivrée en réponse aux réserves vociférées ou demandes musicales émises :
- Va à Nimes, con !
En effet, pour que l’argument reste valable, il faut en cultiver le ferment et la preuve par le contrepoint. A propos de l’influence supposée néfaste de l’entrée massive des femmes dans les arènes sur l’évolution de la fiesta brava, une connaissance a des idées mais apparemment pas assez d’aguante pour accoucher d’une telle thèse… ;-) c’est dommage, on le cite pourtant de loin depuis des lustres pour qu’il nous fasse sa copie de ce sujet quasi philosophique de bac taurin afin qu’il livre enfin l’indignité de ses commentaires rétrogrades de Zemmour masqué qui nous feraient peut-être beaucoup rire… et le grilleraient auprès de la gent féminine. Je ne me moque pas de lui, j'avoue les partager... Je confesse avoir ma part de responsabilité au travers de ce blog qui en a certainement envoyé quelques-unes honorer de viles planches de bois de leurs éventails musculaires les plus remarqués.
Ouh… mais je ne devais pas écrire une resena, moi ? Quelle importance, vous avec déjà lu d’autres comptes rendus sss’pas ? Bon, alors, eh bien on ne s’est pas ennuyé du tout à cette course : comme souvent avec les tios de Dona Dolores, des toros plutôt mansos avec de la colère, du volume, de l’allant, mais dont certains, au moins deux, se décomposèrent au troisième tiers, perdant leur caste, frôlant même la soseria ! En tout cas ''pastueno'' peut être un terme approprié. C’est pourquoi l’appel au salut et l’ovation au mayoral m’apparut too much. Et pourtant si on ne s’est pas ennuyé, il faut reconnaître toute la présence en piste qu’ils opposaient le plus souvent, faisant cogiter les toreros à un des sujets de philo du bac : ''L’art est-il moins nécessaire que la science ?’’ Reconnaissons à ceux qui s’exposèrent à leurs cornes, le mérite d’avoir essayé de conjuguer les deux, non sans risques.
Julien Miletto n’a pas fait rougir les nîmois présents dans les tendidos. Ce garçon courageux est resté digne et valeureux dans l’adversité, réussissant un trasteo plus complet sur son premier toro.
Joselillo s’arrima devant un encorné d’envergure, d’une grande mobilité, noble et s’élançant de loin, difficile à contenir. Une oreille qui ne s’imposait peut-être pas mais en tout cas beaucoup moins choquante que la plupart de celles qui s’octroient.
David Mora est beau, ce dont les femmes ne se foutent pas et puisqu’elles ont envahi l’arène, on est bien obligé de ''resener'' aussi pour elles… Ben, si, messieurs, c’est comme ça, il est beau. Il est calme, pèse sur les toros, ne vocifère pas et donne surtout l’impression d’avoir clairement en tête ce qu’il met en pratique. Il n’est pas dénué d’art et possède une science certaine… qui lui confère une maîtrise peut-être ici grandement aidée par … les dérouillées ''puyesques'' qu’il ordonna à ses piqueros, ceci au final expliquant peut-être cela… ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’un encierron de cet acabit, un dimanche de Pentecôte à Nîmes serait un événement qui passionnerait la foule, l’électrocuterait, la déniaiserait un peu. En un mot, serait vécu comme étant bigrement "porteur du souffle de la tauromachie"
16 commentaires:
he oui, un corps sans ame est un corps mort.
Reseña intéressante, révélatrice et édifiante.
Je m'étais laissé conter que le monde de la tauromachie était machiste, tu viens d'en faire une excellente confirmation.
Pourquoi te dérangent-elles les femmes du tendido ? Pourquoi qualifier une simple danse folklo à des gracieusetés ampoulées ? Est-ce pire que les couillons sympathiques qui jouent du "zim-boum-boum" ?
Le spectacle n'est pas exclusivement réservé que je sache à une intelligentsia taurino-virile seule habilitée et légitimée à la chose taurine ...
Je lis ici et là sur les blogs de nombreuses critiques sur le fait que la fiesta n'a plus l'authenticité d'antan, que les règles étaient bafouées, que les toros sont trafiqués, les toreros "figuritas" exigeantes, qu'elle se meurt ...
Avec l'état d'esprit qui fait regarder avec mépris, ironie ou condescendence les femmes qui s'intéressent à la tauromachie, qui sont avides de découverte pour "entrer" dedans, je me dis que finalement c'est mieux ainsi.
Rien à rajouter. Le nombril est une zone qui ne s'use pas à force d'admiration. Et il est des experts en la matière !
Au secours François... c'est pas moi, c'est lui...
Mais je crois que je partage certains de ses arguments...
en fait il y a aussi cette constatation : en 50 ans je ne connais qu'une femme, dont je peux dire qu'elle est aficionada. Avec qui j'ai pu parler vraiment toros. je n'en ai rencontré qu'une seule... et pourtant j'en ai fait des villes, des ferias et des penas... les autres, c'est autre chose, elles ne savent rien du toreo ni du toro. Je constate simplement, que ça ne les intéresse pas, qu'elles y vont pour tout autre chose, le niveau festif ou émmotionnel ou autre. mais peut-être que grâce à ta remarque je vais en découvrir plein ! venez ici vous insurgeados !
le peon a une sacrée belle gueule à ne pas boire du coca cola!j'adore!
j'aime aussi quand maja s'insurge et je dois dire que je connais "aussi" quelques formidables aficionadas, qui en remontreraient à bien de "virils" aficionados.
pour le reste, les nanas sont au niveau des mecs dans les étagères, ni plus ni moins.
J'en ai même vu, (des mecs, des purs,des intransigeants sur la ;qualité zootechnique, et connaisseurs aussi, tout ,n'est que poids et cornes) applaudir et rire d'un picador mortellement écrasé sous son cheval. des "toristas" bien sûr!
il est trop tard pour se ressaisir, la messe est dite. car en face c'est la guimauve. guimauve contre vulgarité!
bravo maja pour ta belle colère. la faute est bien chez "les mecs"et ils veulent la faire porter aux femmes. drôle d'enfant!.
Hein qu'il est beau ce peon... je vais le laisser quelques jours peut-être...
le peon... il aurait pas le profil "Murube" un peu ? Faudrait demander à une femme... ok, je sors...
teuteuteuteuteu,
elle s'appelle Juana la del Pipa et elle remise, dégomme et donne la chair de poule à tous les théoriciens de la féminisation de la terre.
http://www.youtube.com/watch?v=JyCOxkiTT0M&feature=related
je voudrais les y voir , naullour et zemmeau s'essayer à brocarder un cante de La Juana. elle ouvrirait la bouche, leurs frocs auraient soudain un taux d'humidité digne de Manille.
et comme j'ai envie d'être très méchant, je leur balacerais à la figure La Tomasa y La dolores (familia de Agujetas)en supplément. Toma que toma :
http://www.youtube.com/watch?v=vuOPWI7uLDA&feature=related
l'album s'appelle "Mujerez".
tout un programme,non ,mesdames.
abrazo.
ludo
Faut-il être musicologue pour apprécier Mozart ? Et qu'importe si le bonheur du musicologue est supérieur au mien.
G
'taing ! la del Pipa n'a pas fait que des inhalations de pérubore...! J'aimerais pas qu'elle me garde le mercredi après-midi... et je verrais bien zemmour couché en travers de ses genoux recevoir une fessée...
Non, pour apprécier les fesses de Mozart point n'est besoin d'être musicologue, ce raisonnement nourrissant d'ailleurs mon point de vue car le sujet n'était justement pas d'aimer mais de connaître.
Ce qui il est vrai empêche le bonheur béat. Des milliers d'applaudisseurs passent de bonnes après-midi devant des corridas de merde...
putain, tu le sais ludo j'y connais rien, mais le second a capella m'a filé la chair de poule.
ça n'est pas du ponce bien propre sur lui ça!
mervci pour la découverte et abrazo
Alors , Mr Delon pourquoi allez-vous voir les corridas de Nîmes?
parce que c'est chez moi ?
parce qu'on m'y invite ?
parce que je ne trouve rien de mieux à faire ces après-midi là ?
parce que je peux ainsi en rendre compte ?
parce que j'espère toujours qu'un jour la mascarade s'arrêtera et qu'on verra quelque chose de mieux ?
pour le déplaisir masochiste de la resena critique ?
pour que vous puissiez appréhender d'autres impressions que les vôtres ?
Pffffiou... y'en a des raisons !
surtout parce que tu fais ce que tu veux, et que comme beaucoup, tu as parfaitement le droit d'apprécier ou non.
il est en tous cas évident qure ça retourne dur de la veste, mais cer sera comme faire un bouche a bouche à ramses 2.
ce restez chez vous devant la télé et ne nous faites pas chier témoigne à la fois d'une ignorance profonde des choses de la corrida en la banalisant à des gesticulations d'esthétique de pacotille.
cher anonyme, cousin de lou ravi, nous sommes déjà pas mal à ne pas vous disputer nos places. vivez une vie aficionada paisible et jouissive.
c'est la "feria" merde, tout le monde est heureux, les barrières sociales sont abolies, et autres conneries.
Merci Ludo pour votre mise en lien avec La Pipa et consoeurs qui ont plus de jus sous le capot que des Miura et autres Murubes. Elles étaient d'ailleurs au festival flamenco de Nîmes cet hiver.
Pas très heureuse la corrélation entre la finesse d'oreilles (du musicologue) et les fesses (du torero ?) ... La rusticité de l'aficionado pur et dur sans doute.
Ah passion quand tu nous tiens ...
Allez, ouste ! aux applaudisseurs béats et au femmes ignares ... que ça dégage les étagères pour ceusse qui savent, ceusse qui connaissent, ceusse qui en ont quoi !
mais chère maja, ceusses comme tu dis ont déjà dégagé ou le feront sous peu et laisseront les clés.
autorise leur un rien de désenchantement envers une passion où ils ne se reconnaissent plus du tout.
quant aux autrres qu'ils nous bâtissent une corrida à leut goût!
un beso tout de même.
Claro que si, Chulo mio. Je n'ai rien à autoriser, chacun est libre....
Je fais seulement allusion à ceusse qui, bien que désenchantés, trouvent encore la force de dénigrer l'intérêt féminin pour la tauromachie.
On peut être déçu, amer, critique ...
inutile de gloser sur les copines.
A la corrida de dimanche matin, j'ai eu la chance, le plaisir (heureux hasard des billets d'entrée) d'avoir à côté de moi Morenito de Nîmes. Je dis chance car au lieu de regarder les faenas avec la distance que d'autres auraient mise envers la bonne femme assise à sa droite, il a été adorable, à l'écoute et donnant des indications intéressantes ... voilà comment j'entends le plaisir de transmettre l'aficion à ceux qui s'y intéressent.
Il aurait pu se contenter, comme d'autres, de se dire que les femmes ne sont là que pour agiter l'éventail et fantasmer sur les fesser des maestros.
Quant à la crise, l'agonie ou la mort annoncée de la corrida, là c'est une autre problème qui n'a rien à voir avec la légitimité qualitative du sexe des aficionados(as)
Un beso de verdad
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