lundi 3 janvier 2011

Limpia Botas


J'ai reçu ça... je m'en oins l'ego d'aise pour démarrer l'année. Ah oui mais je voulais arrêter ce blog pour écrire...

Un jour, en cherchant une info sur internet ou en pianotant sans but, juste pour la recherche d'un mot, d'une nouveauté, par la connivence d'un lien, on atterrit sur LE BLOG.



Un texte enlevé et plein d'esprit, une belle écriture extrêmement originale, des contributeurs divers et dont les commentaires intéressants ou plus modestes, gais ou renfrognés, cireurs de pompes ou pisse-vinaigre par principe, évoquent un patchwork de ces anonymes - ou aux pseudos souvent savoureux et pleins de mystère - qui créent un monde presque ..... virtuel dans cet espace inconnu où aucune frontière ni de classe, ni d'origine, ni de résidence géographique, ni de sexe - quoi que ... – ne semble avoir prépondérance.



Et puis au fil du temps, des lectures et des échanges, ces anonymes, dans l'imaginaire, prennent corps : chaque mot, chaque phrase, la pertinence de chaque intervention, semblent nous mettre sur la piste de "l’inconnu(e)". Et comme dans toute société, les jugements plus ou moins objectifs prennent le pas. Humour, dérision, joie de vivre, partage de connaissances, générosité ; mais aussi acrimonie, prétention, mépris, jalousie, envie, haine ...



Tout ceci, nous le percevons en filigrane, au fil des lignes, selon les écrits qui les déclenchent, selon les échanges plus ou moins vifs ou plus ou moins orientés. Mais ceci ne reste qu'un jeu sympathique où les coups de gueule ne sont que matière à discuter. Telle "La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède" desprogienne, on ouvre avec plaisir Le Blog, presque à heure fixe. On vient se joindre à cette tertulia virtuelle, à ce cercle d'inconnu(es) qui nous permettent de nous évader de notre journée professionnelle, de notre quotidien souvent si conventionnel et sérieux.



Même les coups de gueule, même les "castagnes" provoquées ou provocantes sont pris avec distance et humour.



Et puis un jour, au détour d'un texte certainement mal compris, mal interprété, écrit avec la rage aux tripes que peut procurer un sentiment d'injustice vécu quotidiennement, tout bascule. L'artillerie lourde est de sortie : fascisme et communisme, deux idéologies et dictatures si antagonistes mais dont les effets sont tous deux si horribles que de Hitler à Staline l'idée ne vient même pas de chercher une quelconque nuance dans l'appréciation.



Hélas, les mots sont lachés. C'est la fuite en avant ... tout y passe. Même les cathos sont haïs - en fait, le catho moyen ... mais qu'est-ce qu'un catho moyen ? -. De "couilles molles" en "interprétations hypocrites". Même les fielleux anonymes accourent alléchés par l'odeur de sang pour pisser leur petit jet, histoire de se faire remarquer à peu de frais car eux ne "mouillent pas trop souvent la chemise" mais s'empressent vite d'en rajouter lorsque des plumes aussi brillantes que sensées comme celles de MD et de XK en viennent à l'affrontement.



Fort heureusement, l'intelligence semble encore avoir le dessus. XK et MD échangent toujours, je viens de le lire. Ce dimanche 2 janvier, à 13 h 39.



Feliz Ano Nuevo.

Pelotillera


13 commentaires:

Anonyme a dit…

Waou! "le blog"...
Sans oublier celles et ceux qui sont là parce qu'ils te connaissaient avant...
Bonne Année du Moun!

isa

Xavier KLEIN a dit…

Les crises, c’est comme les catastrophes naturelles: un rééquilibrage brutal.
Un séisme: rééqulibrage brutal d’une poussée des plaques tectoniques.
Un ouragan: rééqulibrage brutal entre deux masses d’air de nature et de pression différentes.
Un conflit: rééqulibrage brutal entre deux points de vue, deux conceptions de la vie.
En fait, quand on se met en colère, c’est quasiment toujours contre soi-même. Soit que ce qui nous insupporte chez les autres, c’est ce qui nous insupporte en nous, soit qu’il n’ait pas agi ou parlé comme nous attendions qu’il le fasse, soit que l’on ne se pardonne pas de l’avoir imaginé autrement qu’il est.
La véritable bienveillance n’est pas de brosser l’Autre dans le sens du poil, mais de savoir s’opposer à lui, quand ce qu’il dit, ce qu’il fait ne vous convient pas.
On n’a plus l’habitude des coups de gueules francs et virils (pardon mesdames !), l’important étant de savoir ensuite privilégier ce qui rapproche par rapport à que ce qui divise.
J’ai dit ce que j’avais à dire, après, on ne va pas en faire un fromage !
Joyeuse année à tous et toutes…

Anonyme a dit…

Oh la la ! Les anonymes signataires de commentaires, ne sont la que pour pisser de leurs petits jets, sans se mouiller la chemise. Mon dieu qu’elle horreur. Vite sortons l’étendard de la vertu bloggesque, il faut signer, de n’importe quoi, même d’un pseudo, mais signer.
Vite, inventons nous un pseudo, car c’est bien connu, un pseudo ne cache pas, hein ?! Un pseudo ça fait chic, ça fait taurin, c’est bon pour la conscience de se retrancher derrière. Je signe mais sans être vraiment moi. Bof !

Le pisseur en l’air par petits jets !
(ça ira comme signature ?)

Marc Delon a dit…

Sauf qu'il y a deux niveaux ''d'anonymats'' : tous ceux qui interviennent souvent ici - Chulo, Gina, Lola,isa et isa- je sais, moi, comment ils s'appellent dans la vraie vie. Sachant que je le sais, leur parole sûrement, en tient compte.

Maja Lola a dit…

A l'anonyme pisseur en l'air par petits jets.

Le pseudo dissimule sa véritable identité mais reste cohérent avec lui-même puisque même sous un nom d'emprunt il est "identifiable" à ses dires ; il devient une personne certes inconnue mais à laquelle il a "donné corps". Il devient un être singulier par sa "signature" (ou le nom qu'il s'est choisi).

L'anonyme reste l'inconnu par excellence. Capable de dire tout et son contraire, de se jouer de tout raisonnement, peinard et opportuniste sans être obligé de se regarder dans une glace. L'anonymat est une bien belle lâcheté.

Anonyme a dit…

C'est chouette les blogs où on s'engueule...

Ano Nîmes

el chulo a dit…

maja, te quiero!

Anonyme a dit…

Un anonyme qui écrit des louanges, ne sera pas traité de lâche, il sera juste piqué sur son anonymat, mais on acceptera sa critique. Par contre, si l'anonyme ne partage pas, voilà qu'il est forcément un lâche ne possédant aucun raisonnement et de plus opportuniste. C'est vrai, le pseudo est cohérent dans sa pensée, après avoir défini qui est ou n'est pas une plume brillante, voilà qu'il détermine qui est lâche ou pas. Vous êtes quand même mignons les moralisateurs de la blogosphère nombrilo-taurine.

Le pisseur en l’air par petits jets !

Anonyme a dit…

Déja pour pisser en l'air faut être un garçon!

Un joli garçon?
isa du moun

Marc Delon a dit…

pas faux goutte à goutte... y'a des bons arguments dans les deux camps... p'tain c'est l'angoisse : la vérité aurait-elle plusieurs visages ?
Et par exemple si Besancenot ou Le Pen ont une très bonne idée pour leur pays - chacun séparément évidemment - devra-t-on les ignorer parce qu'elles viennent d'eux ?

marc delon pipo alerte

Maja Lola a dit…

Sauf que le pseudo, en déterminant quelle plume il trouve brillante définit son choix : cela s'appelle une opinion. Et il l'assume. Qu'il est capable de critique aussi (toujours sous son pseudo certes).
Contrairement à ce qu'affirme souvent Marc delon pipo alerte, le cirage de pompes n'est pas une constante !
Et lorsque le mot "lâche" qualifie l'anonyme, ce n'est pas une appréciation du contenu de sa critique (il a le droit de détester) mais bien du "moyen anonyme" utilisé pour la diffuser sur le blog.
Nuance importante.

Maja Lola a dit…

Sur LA vérité je crains que oui, Marcos. Multiples visages. Mais c'est peut-être ce qui rend sa quête aussi passionnante, non ?
Chulo, yo tambien !

Anonyme a dit…

Il vaut mieux chercher SA vérité que LA vérité. La seconde est déterminée par d'autres, ne permettant donc en aucun cas la quête puisque déjà définie et formatée. Tandis que chercher SA vérité est un travail personnel, ou le libre arbitre l'emporte sur le dogme, où l'individu trouve sa place en puisant ses sources ou bon lui semble et sans le doigt inquisiteur de celui (ou ceux) qui savent pour lui.

Le pisseur en l’air par petits jets !