samedi 29 janvier 2011

Rencontre du troisième type...



FONDATION NIMOTAURE




Depuis le temps où Simon et Alain se voyaient interdire les novilladas sans chevaux en Espagne jusqu'aux années 2008 2009 et 2010 qui ont vu répétitivement Juan Bautista et Sebastian Castella sortir en triomphe des arènes de Madrid, l'histoire des toreros français est l'histoire d'une conquête. On doit cette réussite aux qualités toreras des individus, notamment des deux chefs de file actuels, mais aussi à l'esprit pionnier qui traverse de part en part le mouvement des toreros français.



Pour que l'aventure continue d'être belle, il faut que l'esprit pionnier demeure.



C'est pourquoi, quelques grands anciens se sont regroupés pour créer une fondation, avec pour but d'entretenir le feu originel de leur aventure. Pour cela il faut, partout, diffuser le savoir accumulé depuis presque trente ans par les toreros français, lesquels sont les seuls à pouvoir transmettre ce savoir dans leur langue. Ce faisant ils transmettront les valeurs humaines, sociales, esthétiques et éthiques qui sous-tendent ce savoir. Celles-ci sont portées par le toro, seul professeur en la matière. Il arrive en piste exempt de toute impureté (limpio) et fait preuve pendant sa vie publique de qualités morales représentatives de l'idéal chevaleresque. Il combat avec panache et générosité, « sans peur et sans reproche », tel un chevalier médiéval. En un mot, il est noble, au sens de gentilhomme. Pour tous, il doit être un modèle et une source d'inspiration. Du reste, c'est pour s'en approprier les vertus, que l'homme le combat depuis la nuit des temps. Dans le respect de ces valeurs, les missions de la fondation se développeront suivant cinq directions:



Diffuser la culture et les valeurs taurines


Assumer la responsabilité des vocations engendrées par le spectacle des corridas


Préparer l'élite à la haute compétition.


Produire des analyses en réponse aux préoccupations de l'aficion


Mettre en place une politique de prix et de bourses pour valoriser l'esprit pionnier



Les modes d'intervention retenus pour la fondation font la part belle à l'implication personnelle de tous les toreros français et à la collaboration avec les entités représentatives de l'aficion. En voici les grandes lignes.



1) Diffuser la culture taurine



L'avenir de leur art étant engagé, les toreros français ont toujours su prendre en charge l'aspect pédagogique, technique et logistique de nombreuses initiatives en ce sens, y compris les missions d'information dans les établissements scolaires. Ils ont aussi apporté leur collaboration en soulignant l'importance des initiations au maniement des leurres (capes et muletas) Cette pratique physique, si brève soit elle, de la partie chorégraphique de la tauromachie fait plus pour la bonne compréhension des techniques de cet art, que dix ans d'observation militante mais uniquement livresque. Par ailleurs, les gestes de la tauromachie, en tant qu'exercices d'expression corporelle, illustrent parfaitement la difficulté et l'intérêt de la maîtrise de son corps dans l'espace, et ne peuvent que renforcer l'assimilation de celui qui les a pratiquées aux évolutions du torero dans le ruedo. Dans ce cadre de vulgarisation, on a aussi pu constater les vertus éducatives et pédagogiques de la tauromachie en milieu difficile. Là où l'autorité peine à se faire respecter, le toro impose sa loi par sa force et la peur qu'il suscite. Pour des individus en perte de repère, la rencontre avec cet animal mythique peut structurer tout un projet de vie. De plus on sait que les valeurs de courage, de respect de soi même et des autres véhiculées par tous les sports, sont optimisées dans les activités taurines, course libre et corrida confondues.



2) Assumer la responsabilité des vocations



Si on ne donnait pas à notre jeunesse le spectacle des corridas, elle rêverait de foot ou de rugby et trouverait dans ces deux disciplines les structures d'accueil adaptées à ses besoins. Pour la tauromachie bien des progrès ont été enregistrés, mais il reste encore beaucoup à faire. A Nîmes les soubresauts de cet hiver tendent à prouver que les structures existantes gagneraient à être stabilisées. La tauromachie est une activité qui s'apparente aux sports extrêmes pour laquelle les normes usuelles de la pédagogie classique s'avèrent improductives. Plus que de techniques c'est un vécu qu’il convient de transmettre. Cette préoccupation n'est pas nouvelle pour les toreros français. Déjà, à l'orée des années 1980, ils avaient publié un texte, intitulé « Pour une fondation d'art taurin », où ils traitaient de la question. Ils disaient: «« il n'est pas d'exemple ou un effort en faveur d'une discipline sportive ou artistique n'ait été récompensé par la révélation d'une série de spécialistes capables de représenter la France au plus haut niveau. Le mécanisme de ce phénomène est désormais bien connu. Il prend ses sources dans la popularisation de la discipline. Ce qui entraîne une augmentation du nombre de pratiquants. Ces praticiens improvisent, avec les moyens dont ils disposent les structures de leur perfectionnement. Ce qu'on fait les toreros français qui, dès 1979, ont organisé des stages de tauromachie sous l'autorité du Centre de Formation Interprofessionnel de la chambre de Commerce de Nîmes. Les performances de ces pionniers restent souvent inférieures à celles que de réelles possibilités de formation leur auraient permis d'atteindre. Sans outil de travail adapté, il n'y a pas de progrès possible, surtout dans les compétitions et disciplines de haut niveau. La causalité qui lie ces deux éléments est évidente. Quand, malgré ce, les plus doués de ces praticiens accèdent à une honnête renommée, leurs succès intéressent une nouvelle couche de public et le processus de vulgarisation se trouve relancé. Les automatismes de l'économie jouant alors à plein, il suffit d'assurer le perfectionnement des meilleurs et la formation des jeunes prétendants à la relève pour que le phénomène aille en s'amplifiant ». C'est ce qui s'est passé en France ces trente dernières années.



Les toreros français qui ont réussi à accéder à la catégorie ultime de « matadors de toros » sont la chance historique de la tauromachie française. Après Nimeno II, deux d'entre eux, Juan Bautista et Sebastian Castella se sont hissés au rang des meilleurs. Leur popularité en France comme à l'étranger s'affirme de jour en jour. Ils jouent auprès du public le même rôle de catalyseur, de draineur que Manolete, El Cordobes, Paco Ojeda ou José Tomas, avec les mêmes conséquences économiques au bénéfice des localités où ils se produisent, Naturellement leurs triomphes ouvre la tauromachie à des publics nouveaux et amène a la pratique des dizaines de jeunes auxquels il convient d'offrir le meilleur substrat socio-éducatif. Ce dernier doit permettre à chacun d'aller au bout de son rêve, amateur pour certains, professionnels pour d'autres. On peut parler de devoir d'excellence quant à l'option à prendre en faveur de ces vocations. Parmi elles il y a de nombreuses vedettes potentielles qu'il serait attristant et préjudiciable de ne pas voir se révéler. Les bienfaits moraux et matériels que la société tire de ses vedettes internationales n'est plus à prouver et la tauromachie française lui en promet de nombreuses.



3) Préparer l'élite à la haute compétition



La compétence accumulée tout au long de leurs carrières professionnelles donne aux toreros l'autorité et le recul nécessaire pour mener à bien un projet ambitieux. Leur fondation prendra toute sa part dans l'accueil des vocations mais ne veut pas se substituer aux écoles existantes. Elle n'aspire qu'à combler certains manques trop évidents en aval et en amont de l'activité de ces dernières. Par le passé tous leurs élèves sont venus chercher un perfectionnement auprès des professionnels. Désormais la fondation leur offre un cadre formel et sécurisé où les meilleurs peuvent se préparer à la haute compétition. Ils disposeront d'ateliers de perfectionnement, où chacun recevra le suivi adapté à ses besoins et ses ambitions. Aux outils traditionnels de l'apprentissage s'ajoutera le recours massif aux technologies de pointes, tant pour le perfectionnement en toreo de salon que pour l'analyse détaillée des confrontations avec le bétail. A l'intérieur des ateliers les classes d'élèves seront très hiérarchisées, afin de faire bénéficier les meilleurs d'un soutien (coaching) moderne et individualisé, qui les préparera à la fureur des grands tournois internationaux. Fureur impitoyable, cruelle et destructrice, présente au sommet de toutes les activités extrêmes, dont on peut regretter les effets, mais laquelle toute structure de formation doit préparer ses membres. Cela étant, on évitera qu'en fin de formation l'aspirant torero soit abandonné à lui même pour franchir le pas vers le professionnalisme. Des efforts particuliers seront consentis pour permettre à ceux qui le méritent une transition mieux encadrée vers les novilladas con caballos. La fondation mettra à leur disposition des structures et un réseau propre à assurer un passage sans traumatisme au stade supérieur des novilladas intégrales.



Avec un programme et des moyens en hommes et en matériel, la fondation Nimotaure est en mesure, à chacun de ses niveaux d'intervention, d'apporter la réponse la plus professionnelle et la moins démagogique. Il ne faut pas perdre de vue que, par nature, le toreo est une pratique élitiste qui ne supporte pas l'amateurisme. A tous les stades on doit cultiver l'excellence. Une structure d'accueil des vocations taurines doit permettre à chacun d'aller au bout de son rêve d'aficionado, mais en aucun cas entretenir de faux espoirs pour une profession où il y a plus de chances de finir invalide que de faire fortune. Jamais le devoir d'assistance aux vocations ne doit se confondre avec le prosélytisme.



Fidèle à ces principes et si le règlement du concours lui paraît équitable, la fondation présentera une candidature à l'appel à projet de la Communauté de Nîmes-Métropole pour gérer son tournoi annuel appelé «Graine de torero»



4) Produire des analyses



De part leur vécu le point de vue des toreros français sur la tauromachie à quelque chance d'être documenté. Il ne peut que venir enrichir un débat déjà copieusement alimenté par les autres représentants de l'aficion militante. Chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, via leur fondation, ils pourront faire part à tous du produit de leur réflexion collective sur les problèmes d'actualité. Leur positionnement au sujet du tournoi « Graine de torero », qui est un sujet urgent à traiter cette année est un bel exemple des analyses qu'ils peuvent produire sur les problématiques taurines. Il n'est pas le seul. L'incidence de la généralisation des fundas dans les élevages, ou l'évolution du tercio de piques, peuvent en être d'autres. Tout comme l'impact de la TVA sur le prix des places, l'équipement des infirmeries, etc... Sur tous ces sujets, les toreros français ont des idées, qui feront l'objet des prochains dossiers de leur fondation.



5) Mettre en place une distribution de prix célébrant l'esprit pionnier



Les grandes corporations du spectacle savent se montrer généreuses envers ceux de leurs rangs dont l'exemplarité et l'excellence est reconnue par tous. Mettre en exergue, chaque année, les meilleures réussites de la temporada, qui soient en accord avec les valeurs défendues par la fondation est un exemple d'initiative qui ne peut qu'aider à clarifier l'image de la corrida. Sur le modèle des « Césars », il peut être envisagé une grande manifestation médiatique de prestige qui récompense et célèbre les évènements de l'année les plus appréciés par un jury de professionnels. Il est clair que l'organisation de ce type de soirée demande une préparation débutée très en amont et une concertation avec tous les acteurs de la tauromachie en France. La fondation se donne du temps pour concrétiser. Pour l'heure l'important est de lancer l'idée avec comme perspective une réalisation après un ou deux exercices de maturation.




Conclusion



On le voit l'objet social et les buts de la fondation embrassent tout le champ de la tauromachie qu’ils soient en rapport avec l’aficion militante où les professionnels. En fait, c’est une société taurine de plus pour la ville de Nîmes, qui en compte déjà une bonne quarantaine, mais elle a pour particularité d’être exclusivement composée de toreros, ce qui lui confère une sensibilité et une compétence particulière. Elle s'exprime aujourd'hui sur le thème de la formation des toreros, parce que les circonstances du moment l'y ont poussé, mais elle est bien plus qu'une école taurine; elle est une école de vie. Une école de vie, dont le seul professeur est le toro. C’est lui qui éclaire notre passion de sa noblesse et de sa générosité.





PatrickVarin, Chinito


Co-présidents du collectif NIMOTAURE



Amis, ennemis et indifférents notoires, ayant un peu la flemme de vous écrire quoi que ce soit ce week-end, je vous fais passer l'intégralité du discours fondateur de la dernière société taurine nimoise, reçu par email, qui dans un style parfois ampoulé et abscons, tente de justifier sa création. Simplifions : il semble qu'il s'agit de la troisième école taurine nimoise qui ne voudrait pas dire son nom. La reprise d'activité de la deuxième école, historiquement première, ayant déjà provoqué quelques remous... Ce ne serait pas une école puisque opérant en aval et en amont d'icelles... Las, on se trahit dans la conclusion : "elle est bien plus qu'une école taurine" ce qu'elle est donc aussi alors... On peut même franchement sourire une phrase après, avec cette ultime révélation : "une école de vie dont le seul professeur est le toro" ce qui de fait exclut toute utilité à toute forme d'apprentissage autre que la confrontation avec les noirs...! Dommage, cela allait même réeduquer les délinquants.


Pourquoi ne pas dire qu'on espère avant tout se trouver du travail avec ce projet, car on a une réelle compétence dans le domaine, tout simplement ? Rien de critiquable là-dedans, après tout, je m'en suis bien trouvé un, moi, de travail. Ce qui apparait évident c'est que trois écoles taurines sur Nîmes, à vue de nez, ça en fait deux de trop... Aucun de mes trois enfants n'a connu ou ne connait qui que ce soit, au cours de leur scolarité qui s'intéressait de près ou de loin, même en spectateur, à la tauromachie. C'est inquiétant mais c'est ainsi. De plus quelques termes m'ont semblé tellement anti-romantiques, anti-artistiques, tellement inadaptés à la corrida, "coaching", "haute compétition", "discipline de haut niveau", "activité s'apparentant au sport extrême" que cela en est décourageant. Rafael de Paula, Curro Romero, Belmonte, Manolete, Tomas, étaient ou sont des toreros, pas des sportifs. C'est de l'âme qu'il faut pour distiller un toreo habité, pas des muscles !


Les buts énoncés, se discutent :


- Diffuser la culture taurine.

A mon sens, il faut laisser cela, à ceux qui sont compétents : les toreros ''profonds'', les écrivains, les peintres, les journalistes, les photographes, les sculpteurs, etc.


- Assumer la responsabilité des vocations


Bigre ! je crois au contraire qu'il ne faut rien faciliter. Seules les fortes personnalités, les passionnés, ceux qui sont prêts à en mourir, ceux qui ont une réelle différence à montrer doivent "encombrer" le ruedo. Alors seront convoqués les véritables enjeux fascinants, ceux qui de tout temps ont constitué la spécificité de cet art profond. Il ne faut pas faciliter l'entrée du ruedo aux moyens, ils sont déjà par dizaines à provoquer l'ennui mortel de l'aficionado et la dévaluation du spectacle.


- Préparer l'élite à la haute compétition


Eh non, trois fois non, le toreo n'est pas un sport ! Il n'y a aucun intérêt à produire des Fandi et des Savalli en série, ils existent déjà. Ce sont le coeur et le cerveau, la vie, la mort, les émotions de l'amour qui préparent l'âme des toreros émouvants, pas les "ateliers techniques pédagogiques"


- Produire des analyses


De cornes ? Ah non... des analyses sociétales, philosophiques, générales, dicter la bonne parole, quoi. C'est embêtant cette habitude qui toujours va à l'encontre du proverbial : "on ne peut être à la fois juge et partie'' la tauromachie ne cesse d'en souffrir et d'y prêter le flanc à la critique. Les empresas sont agents de toreros, les toreros sont ganaderos, les ganaderos sont empresas, et tout ça tourne en rond, imposant ses règles à un marché qui ne sera donc jamais nettoyé des mauvais principes. Faudra-t-il alors maintenant subir en plus les "analyses" d'autres intervenants professionnels ? De grâce laissez-nous analyser en paix, nous, observateurs extérieurs, dégagés de vos affaires, seulement animés de passsion avec notre parole naïve qui ne dit rien d'autre que notre ressentiment sincère. Quant à l'idée que seuls les toreros seraient compétents à commenter... on entend, on voit et on lit de pitoyables énormités dans leurs déclarations.


- Mettre en place une distribution de prix célébrant l'esprit pionnier


Après les Sept d'or, les Césars, les Molières, les... quoi ? les Maletilla d'or ? pour l'esprit pionnier. On sait à quoi servent les prix qu'on s'arroge de décerner : à s'auto-congratuler en se donnant une couverture médiatique. Ainsi va le monde. A toi, jeune passionné de toreo qui ne peux plus partir sur la route andalouse, baluchon à l'épaule pour connaître les coups de cornes de la pauvreté, de la passion déçue, de la faim et de la canicule, bon courage pour te frayer un chemin jusqu'aux ruedos avec toutes ces écoles qui te veulent comme élève pour y apprendre les redondos inversés devant des toritos entrés déjà dominés, qui soulèveront la foule des non aficionados heureux d'applaudir pour leur argent.


Eh bien vous savez quoi ? J'espère que toutes ces écoles travailleront, auront un maximum d'élèves dont un original de temps en temps qui s'en ira épanouir sa singularité ailleurs, sur la voie de son cheminement personnel, pour aller chercher sa vérité du tréfonds des tripes et délivrer enfin un message qui le distinguera des autres. Car c'est celui-là qui nous intéressera, celui à qui une petite voix intérieure dira qu'imiter n'est pas pour lui, celui qui ne souffrira pas du défaut majeur du monton des toreros modernes : ne pas avoir de personnalité et n'avoir rien à dire que de "sportif" quant à son toreo.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

D'accord avec toi, mais ça ne peut pas faire de mal aux petites filles et aux petits garçons d'apprendre le maniement des capes et muletas, pour beaucoup cela n'est qu'un jeu, et à défaut de devenir toreros, ils sont déjà de jeunes aficionados...

isa du moun

Anonyme a dit…

C'est la photo qui m'intéresse.

Quel beau portrait !

Et un vieux qui fait plaisir à voir !
Il illustre remarquablement Cuba, il fait l’éloge du cigare et de la vie qu’il absorbe par tous ses sens ; on imagine des yeux pétillants derrière ses lunettes.

Gina

Maja Lola a dit…

Mais, apprend-on à être torero ? Déjà le terme "apprendre" donne une connotation de méthode, d'application et de normalisation peu compatible avec la vision que je me fais du toreo. Car ce dernier n'est pas un "métier" mais une passion exprimée de manière aussi multiple qu'il y a de sensibilités et personnalités. En toute simplicité (ou naïveté) je pensais que les toreros ne choisissaient pas un jour ce "métier" mais qu'ils se découvraient cette passion empreinte d'un idéalisme sans nom, touchés par le duende, saisis, captivés, envoûtés, aimantés vers le toro bravo, avec une envie irrepressible de se jeter dans l'arène.
L'école ferait donc le reste ? Mais ce "reste" n'est-ce pas la part de créativité et de passion que le jeune torero peut ressentir et donner et que personne ne peut lui transmettre ?
Quelques échos de ces fameuses écoles nîmoises (deux, déjà) laissent penser que nombreux sont leurs élèves qui sont fortement "poussés" par des parents aficionados ou baignant dans ce milieu taurin. Où est la motivation profonde de ces petits ?
A moins qu'il ne s'agisse d'une occupation de leurs loisirs avec reportage photo ou vidéo en "traje campero" ?
Quant à la présentation en milieu scolaire .... touchez-en un mot aux "anti" ! Un établissement scolaire nîmois dont un professeur d'espagnol voulait simplement faire témoigner en cours un ancien élève torero a déjà donné !!!

Anonyme a dit…

Julien Lescarret fait parfois des interventions dans les écoles du SudOuest... Mais on ne prévient pas les antis avant!

isa du moun

Marc Delon a dit…

Certes, mais j'imagine tout à fait un parent d'élève anti se fâcher tout rouge de ce prosélytisme écolier...
Je crois que Gina a vécu une histoire comme ça... ?

Je crois comprendre la prolifération subite des écoles nimoises... il ne m'étonnerait pas que l'enjeu en soit la récupération du week-end des aficionados où l'on vient s'essayer à manier les leurres et son corollaire le concours "graines de toreros" qui tourne dans tous les villages alentours. Nîmes qui l'a inventé a tellement bien combiné que c'est désormais Saint-Gilles qui s'en occupera...
Il y a en tout cas là une pépinière enthousiaste où recruter des "élèves"...

Anonyme a dit…

Il est consternant que des antis puissent avoir gain de cause lorsque un prof veut aborder la tauromachie à l'école,collège ou lycée, avec le relais des médias locaux, de la branche moralisatrice d'une certaine gauche. Alors que dès qu'un citoyen veut faire respecter le principe de laïcité dans ces mêmes types d'établissements, lors de dérives d'enseignants, il se fait rembarrer et ne reçoit pas le soutien des médias ni de la gauche moralisatrice (toutes branches confondues, hormis quelques énergumènes perdus la dedans).
Ceci dit, tauromachiquement parlant, pour moi être Torero ne s'apprend pas, on l'est ou on ne l'est pas, mais toréer s'apprend.
av d'Isa

el chulo a dit…

très franchement,en ne connaissant pas les dessous de l'affaire ni les enjeux, je trouve ce texte d'une confondante et attendrissante naiveté.

Anonyme a dit…

Au contraire Marc. Je n’insisterai pas ici, mais quelqu’un me prit pour une anti quand un petit élève de cinquième aux grands yeux sombres et a l’air angélique, travailleur, attentif et discipliné, de cette espèce en voie de raréfaction, me déclara, loin des sentiers rebattus où chacun se veut vétérinaire, médecin ou à la rigueur professeur, qu’il serait torero.
- Mais c’est dangereux ! fut l’exclamation bien innocente et bienveillante qui
m’échappa et me valut un déchaînement incroyable de mesquines paternelles.

Gina

Anonyme a dit…

Bien sûr, c'est de "mesquineries paternelles" que je parlais. La consternation me trouble encore.

Je précise aussi, qu'il ne s'agissait pas d'orientation scolaire chez des élèves aussi jeunes, mais d'une simple prise de contact, en début d'année, histoire de se connaître les uns et les autres.
Gina

ludo a dit…

aaaahh, je me disais, ça faisait un petit moment que personne n'avait couché le bouc à tête de prof dans la position de l'émissaire (c'est quasiment celle du missionnaire, mais la bête est tournée face contre terre et l'assaillant propose : on s'encule ou on prend le train. Le prof aux sabots fendus répondant alors : vous savez, moi, les voyages...)
quant à Chinito et Varin, j'en resterai au fait que ce sont deux excellentes personnes, ,que je respecte et j'admire beaucoup. et qui furent de grands toreros. toreros et romantiques. qu'ils veuillent s'impliquer dans l'accompagnement de gamins ayant le gusanillo,c'est plutôt bien.

ludo

Marc Delon a dit…

je prends le train... et les respecte aussi, même si je ne les connais pas. S'ils le faut ils feront la moins mauvaise école des trois... Pour des romantiques, ils sont très sportifs !

el Chulo a dit…

ah mon ludo, ce monde n'est pas un monde de romantiques.

je retrouvais beaucoup de ce que dans le monde del DD on nomme de la naiveté.

toujours vigilent mon grand! c'est bien!