vendredi 18 mars 2016

Argumentaire 1ère partie



 Ce n'est pas un scoop, cela date de septembre 2015 et vous l'avez peut-être déjà lu ailleurs. Je ne sais si l'ami Gaido - mais qui n'est pas ''ami'' au sens méridional hein...- avec Gaido ? l'a pondu à lui tout seul ou si c'est le fruit d'une intense réflexion collective de l'ONCT et l'UVTF réunies, mais ce travail qui a l'air de se vouloir exhaustif se pose les questions sur l'incompréhension réciproque des pro et anti et tente la justification de la sensibilité des premiers par l'Histoire, la ruralité, les racines, etc...
C'est long, je l'ai donc scindé en deux pour vous égayer entre deux ''poses à la con'' de cette lecture un peu chiante... ;-) Je suspecte Gaido - socialiste contrarié - d'avoir fomenté cette conférence pour occuper sa retraite à visiter tous les clubs taurins de France et de Navarre en portant la bonne parole face à des ''déjà convaincus'' histoire de se murger grave entre deux tartines de ventrèche grillée... Pas taper, Alain.



Les ANTI-CORRIDAS face à la CORRIDA

POURQUOI et COMMENT ?

L’incompréhensible malentendu culturel.

P1 - I Situation actuelle P7 - V L’importance de la Corrida
P2 - II La Ruralité P8 – VI Les Animalistes
P3 – III La Corrida P9 – VII Les « Anti-Corrida »
P6 – IV La souffrance des toros P12 - VIII Synthèse analyse


I - SITUATION ACTUELLE

La corrida est contestée par certains « animalistes » devenus « anti-corrida », mais elle n’est pas la seule puisqu’ils contestent aussi, aujourd’hui, les courses Camarguaise et Landaise.
Les 3 représentent la plus grande partie des tauromachies.
Essayons d’y voir clair :
· Le principal argument des opposants « anti-corrida » est la « souffrance des animaux » et leur « assassinat ». (Nous verrons la question plus bas).
· Dans sa forme moderne, la corrida remonte à plusieurs siècles ; quant aux origines de toutes les tauromachies, elles remontent à plus de 23 000 ans. Toutes les civilisations du pourtour de la Méditerranée ont pratiqué le Culte du Toro et se sont affrontées à lui.
Aujourd’hui en France, plus de 2 millions de personnes suivent la corrida, et beaucoup plus la respectent sans la pratiquer vraiment. L’Espagne et l’Amérique du Sud en comptent beaucoup plus.
Deux positions radicalement opposées s’affrontent : une culture de plusieurs millénaires face à une sensibilité exacerbée récente, due certainement aux transformations que les 70 dernières années ont créées dans nos vies.
Il est important de faire un point pour confronter les arguments de chacun : l’échange d’informations et d’explications peut amener, souhaitons le, une compréhension mutuelle.
Le discours des animalistes et des ‘anti-corrida’ s’apaisera peut-être. Ainsi pourrait exister le respect de la Culture Taurine et de notre liberté de vivre nos passions en toute quiétude, sa légitimité existant déjà.
Face à la violence des uns, expliquons la corrida avec calme et pédagogie, en souhaitant que cela puisse convaincre les plus sages et calmer les plus extrémistes.
 
Deux thèses principales s’affrontent :
· Pour les « antis », la « souffrance » et « l’assassinat » des toros de combat est intolérable.
· Pour les aficionados, la Culture Taurine est légitime, tant historiquement qu’humainement ainsi que par le nombre de ses pratiquants dans beaucoup de pays.
Nous allons tenter à travers ces quelques pages d’éclairer ces deux positions, ou de donner des pistes de réflexion.


II - LA RURALITÉ, nos origines, mais aussi notre style de vie.

Dans notre monde moderne, l’élevage et l’agriculture sont devenus industrialisés et aseptisés.
Plus de 85 % de leur diffusion se fait dans les rayons des supermarchés.
Pour tous les peuples des pays économiquement développés, le contact avec l’animal se fait presque exclusivement avec les animaux de compagnie, et on va parfois jusqu’à les élever quasiment au rang de membres de la famille, oubliant jusqu’à la fonction nutritionnelle grâce à laquelle survivent l’homme et la ruralité de nos territoires.
En France, plus de 1 milliard de bêtes ont été tuées en 2013 pour nourrir les Français !
Certains citadins animalistes vivent dans un monde où la nature est idéalisée et ne cherchent pas à comprendre le nôtre, celui qui existe encore aujourd’hui. Un monde qui n’a pas rompu avec nos origines les plus lointaines et notre ruralité toujours présente, en dehors des très grandes villes, même s’il est vrai que la population rurale a fortement régressé au profit de la ville.

Loin de nous l’idée de contester ceux qui se battent pour le maintien d’un certain nombre d’espèces d’animaux en voie de disparition sur notre terre. Leur travail est très utile et nombre d’entre nous y participent.
Pour ce qui concerne la corrida, ou la course Camarguaise, nous conservons nos races de toros avec soin. Leur élevage en semi-liberté est écologique et leur patrimoine génétique est respecté.
Certains animalistes et les « antis » remettent tout en cause : non seulement les cultures taurines, mais aussi la chasse, la pêche, le gavage des canards, et même l’élevage… en fait, tout ce qui touche aux animaux qui sont près des hommes. Ils contestent tout ce qui ne convient pas à leur sensibilité, souvent exacerbée, sous prétexte d’instrumentalisation des animaux et de « souffrances animales ».
Pourtant, pour la majorité d’entre nous, aficionados, nos racines rurales sont encore ancrées dans notre style de vie, dans nos traditions culinaires, dans nos cultures traditionnelles.
Dans nos départements du sud, du Var au Pays Basque, nos traditions et cultures taurines sont fortes. Encore très présentes, elles ont modelé nos personnalités et notre tempérament.
Comment pourrions-nous comprendre qu’une minorité de personnes, dont la plupart ne connaissent pas nos racines rurales, contestent cette réalité ? Notre réalité.
Dans nos régions, nous pratiquons la chasse, la pêche, le jardinage, le rugby, le foot, beaucoup d’autres sports ou activités, mais aussi la corrida, les courses Camarguaise, Landaise et autres.
La chasse est une activité contestée, alors que les chasseurs repeuplent les territoires à leur charge. On les accuse de destruction des espèces, alors que ce sont les couloirs de migration qui changent ; l’extension des villes et la disparition des biotopes n’y sont pas étrangers non plus.
Beaucoup de combats sont menés contre la chasse injustement.
Par contre, nous sommes en accord avec la lutte contre le braconnage, illicite et honteux. Ces contestataires viennent, tout de même, nous expliquer comment vivre !
Que veulent-ils ? Changer notre vie ?
Notre histoire et notre vie nous appartiennent, de même que nos traditions et nos cultures. D’ailleurs, elles sont licites, inscrites dans les lois de notre pays et dans la charte européenne. Nous les défendrons, dans le respect que nous devons aux autres. Nous n’obligeons personne à vivre comme nous. Simplement, nous attendons un minimum de respect pour ce que nous sommes depuis très longtemps. Chez nous, le temps et le bonheur sevivent chaque jour. Notre qualité de vie est un de nos biens les plus précieux, les cultures taurines en font partie. Notre vie, encore profondément rurale, plus proche de la nature et des animaux, nous donne une approche de l’animal plus réelle, non idéalisée. Il y a là un réel décalage avec la sensibilité quelque peu exacerbée de certains animalistes radicaux qui placent l’animal au rang de l’homme.
Avec eux, nous reconnaissons volontiers que l’homme fait partie de la nature. Mais ils ont oublié les règles simples de la nature, qui sont loin d’être idylliques, ainsi que notre place originale dans le monde, aux côtés des animaux.
Rappelons-le, plus d’un milliard d‘animaux ont été tués en 2013 pour nourrir les Français…
Un changement, s’il doit un jour exister, ne se fera pas dans les années qui viennent.

II - LA CORRIDA, une des nombreuses Cultures Taurines.

Elle est aujourd’hui contestée de plus en plus souvent, et même violemment contestée, par certains animalistes devenus anti-corrida radicaux, proches du terrorisme.
Pensez-vous que tous les adeptes des cultures taurines, plus de deux millions en France, sont des sauvages assoiffés de sang ?
Nos pratiques taurines principales du sud de la France - corrida, course camarguaise, course landaise, abrivados camarguaises, écarteurs, sauteurs, toros de rue - sont toutes fondées sur le culte du toro. Aucune n’est affranchie du risque de mort pour l’homme : survivance des démonstrations du courage de l’homme qui affirme sa vie par rapport à la mort dans un combat avec le taureau, animal mythique.
La corrida est vécue dans nos régions par des personnes qui se comportent dignement, malgré les exactions des « antis ». Paradoxe, ou expression de notre nature profonde ?
Il est assez difficile, pour les personnes non initiées, de comprendre cette culture taurine. Pourtant beaucoup de personnes sont immédiatement séduites, d’autres non. Les choix de chacun sont respectables. Nous ne comprenons pas que le nôtre soit contesté.

Histoire

Les peintures rupestres de la grotte de Villars (France, Dordogne) datant de plus de 23 000 ans sont un témoignage, des origines de la culture taurine.
Le toro est depuis toujours un fascinant et effrayant symbole de force, de virilité et de fécondité. L’homme le combattait pour prouver sa force et son courage, mais aussi trouver gloire aux yeux de ses contemporains. De ce point de vue l’homme n’a pas trop évolué. Cette pratique de l’affrontement de l’homme et du taureau s’est répandu pendant quelques milliers d’années, dans toute les civilisations du pourtour de la méditerranée sous des formes diverses.
La corrida en est une adaptation Espagnole qui s’est diffusée en France et en Amérique du sud.

La corrida aujourd’hui

La corrida est devenue dans le temps, une manifestation complexe et structurée par un protocole et des codes stricts.
1 En va-t-il autrement dans l’alpinisme, la course automobile ou les sports extrêmes ?...

L’histoire de l’origine de toutes les tauromachies
« Tauromachies Universelles »
Réalisée par l’ONCT et produit par l’UVTF
Elle sera publiée fin 2015.

C’est un rituel où le toro, adulé par tout un peuple, rencontre l’homme dans un combat à mort qui évoque une cérémonie sacrificielle où l’un des deux doit mourir.
Ce combat suite à son évolution, est devenu aussi un exercice esthétique, apportant une dimension humaine et artistique au courage qu’il exige.
Le culte du toro est toujours présent dans ce spectacle.
Cette culture taurine est une partie de l’histoire de l’homme, du courage et des responsabilités que l’homme devait assumer pour survivre… et qui demeurent, même s’ils ont changé de forme.

Ce combat symbolise la force brute du toro sauvage face au courage et à la technique devenue artistique du torero. Voilà pourquoi le toro et le torero sont applaudis dans nos arènes, quand ils font preuve de courage et de combativité. Voilà pourquoi si le toro a été exceptionnel, il n’est pas tué et finit sa vie comme étalon dans les pâturages qui l’ont vu naitre.

Sa dépouille est respectée, avec un tour de piste sous les applaudissements du public pour l’honorer, s’il a montré des qualités de combattant.

Pourquoi la corrida

Dans le monde d’aujourd’hui, la corrida représente une synthèse de 23 000 ans de notre histoire avec le toro.
Cet affrontement qui dure depuis des millénaires, ne peut être sans fondements.
Comment ne pas ressentir la rencontre de la vie et de la mort dans ce combat de l’homme et du toro, dont la dimension dramatique et artistique tient en haleine tous les aficionados ?
Ils revivent par procuration, en quelques minutes, l’essentiel de notre condition humaine première, mais toujours actuelle sous d’autres formes : la survie, le courage et la gloire.
Comment ne pas comprendre cette culture, cette nécessité de revivre, sous forme symbolique, ce combat où l’homme affronte la mort, dans un combat où le toro qui combat a aussi sa chance de vaincre l’homme.
Le toro est respecté, admiré par un public qui vit cela avec beaucoup d’émotions.
Ce peuple du toro qui, sous forme symbolique, expie aussi inconsciemment dans cet
affrontement, sa faiblesse, ses doutes, ses peurs, son anonymat, et redonne un sens profond au combat qu’il mène personnellement chaque jour, dans sa vie ?

Seul le spectacle vivant et réel de la corrida, est capable de donner autant d’émotion, de joie, de nourrir autant de peurs, mais aussi d’enseigner la philosophie de la vie réelle, à chaque spectateur. C’est beaucoup plus qu’une distraction amusante.

Le Culte du toro

Ce peuple du toro n’est pas homogène dans ses motivations taurines, les 3 principales étant :
- les "toristes" qui viennent d’abord voir combattre le toro,
- les "toreristes" qui viennent surtout voir le torero et apprécier ses qualités techniques et son art,
- ceux qui viennent apprécier ce spectacle captivant dans son ensemble, où l’affrontement des 2 combattants, perd de son intérêt, sans les qualités de l’un ou de l’autre.
Ces 3 catégories applaudissent très souvent ensemble et ressentent toutes la vérité du spectacle. Ces différences alimentent le débat d’après corrida.
Le combat avec un toro n’est pas un acte de boucherie sadique où on abattrait en public un animal. C’est un vrai combat qui remet l’homme face à sa réalité propre, à sa vie, à sa peur, à sa mort, à son désir de gloire.
Le toro n’est pas assassiné, il est vaincu par l’homme dans un combat à mort.

Le contraire se produisant aussi. Le nombre de toreros tués est important et celui des blessures beaucoup plus important.
Comment pourrions-nous applaudir la dépouille d’un animal que l’on ne respecterait pas ?
Pourquoi les aficionados visitent-ils, admiratifs, tous les élevages de toros de France et d’Espagne ? Pourquoi se remémorent-ils souvent les grands toreros et les grands toros qu’ils ont vu combattre ? Pourquoi sont-ils fiers et heureux de détenir chez eux des trophées, des livres, des photos, des oeuvres d’art et beaucoup d’autres objets tauromachiques ?
La corrida est certainement la culture qui a suscité le plus de richesse d’expression.

La passion, l’équilibre, la raison

Cette passion et ses fondements dépassent très largement les mauvais arguments qu’on lui oppose. La notion de ‘culture taurine’ est forte, très bien ancrée dans nos passions et nos vies.
Critiquer la corrida et sa violence est la caractéristique première de l’ignorance de notre culture et de ses fondements.
Une très grande majorité des toreros, même les anciens, sont calmes, polis, respectueux, compréhensifs, équilibrés. Ils savent parfaitement où ils en sont avec les hommes et la vie.
Ils vivent dans le monde des humains.
La tauromachie est une vraie école de la vie.
C’est tellement vrai qu’aujourd’hui, dans certaines de nos grandes villes du sud, la tauromachie commence à être utilisée dans le cadre de l’éducation/réinsertion de jeunes, habitant des quartiers difficiles. (Actions dans le cadre de la Politique de la ville).
Se retrouver face à un jeune toro leur fait prendre conscience de leur courage, de leur responsabilité, des conséquences de leurs actes. Ils sont très intéressés par cet exercice. Les résultats positifs sont surprenants. Ils prennent conscience de la vraie vie et du respect de tous en général. Ils apaisent aussi dans cet affrontement leur violence non maitrisée.
Les écoles taurines sont déjà, depuis quelques décennies, dans cette démarche de formation et d’intégration, mais aussi de réponse à la demande de jeunes qui veulent vivre le toro et rêvent de devenir de grands toreros. Sous l’oeil bienveillant de leurs parents. Nous retrouvons ce désir de gloire dans le combat face à un toro.
La corrida est un véritable spectacle culturel vivant, au sens le plus fort.
Alors que notre monde économiquement développé se numérise, l’homme se retrouve seul face à sa télé et aux réseaux sociaux, soumis aux informations dont on le nourrit.
Il oublie de plus en plus, les valeurs humaines, le charisme, la solidarité, la liberté de choix, la vie en société. Il oublie aussi ses origines, faites d’un combat contre la nature, certes, mais aussi de l’apprentissage du vivre ensemble, de la solidarité, mais aussi de la douleur, du sang, de la souffrance, du courage et de la mort. La survie de l’homme sur terre a toujours été un combat qui est loin d’être terminée. Aujourd’hui son seul ennemi sur terre est lui-même.

Sans en avoir la prétention orgueilleuse, la corrida nous permet de vivre en nous rappelant cette réalité sans laquelle nous perdons nos qualités humaines essentielles, si difficilement acquises.
Elle nous permet de revivre et ressentir le sens de nos origines et de garder les pieds sur terre. Les jeunes enfants vivent la corrida en famille dès qu’ils commencent à marcher et à parler. Ils sont heureux d’assister aux corridas sur les genoux de leurs parents et d’en parler avec eux.
Pour jouer, ils n’hésitent pas à refaire la corrida entre eux. En grandissant, ils ne deviennent pas pour autant des violents. Paradoxalement, ce serait plutôt le contraire.
Cette vérité de la vie réelle est extrêmement formatrice pour eux.

Parallèlement, et pour répondre à un certain nombre de critiques, que penser des consoles numériques où les enfants jouent en tuant des centaines de personnes ? Même virtuellement, est-ce cela l’apprentissage de la vie ? Est-ce l’apprentissage du respect et de la paix ?
Faut-il élever nos enfants dans un monde virtuel, devant un écran, enfermés tout seuls dans leur chambre ? Ou bien les former en les confrontant aussi à la vraie vie, les préparer à affronter notre monde devenu difficile et bientôt déshumanisé, leur apprendre à vivre avec les autres et à les respecter ?...

IV - LA SOUFFRANCE DES TOROS : Une exagération mensongère

Expliquons la chose aux personnes ignorant totalement la réalité des toros de combat, ou ne la connaissant qu’à travers les filtres distordus des « anti-corrida » radicaux. Certains partagent trop rapidement les idées des anti-corridas radicaux ; ils pensent volontiers que nous sommes une secte sadique, sanguinaire, et trouvent assez justes les cris idiots de « Qui voit mourir des taureaux peut voir mourir des gens » ou de « Traditions oui, tortures non » et les plus radicaux tels que « Corrida basta ». Ils se font abuser par les discours radicaux.
Non, nous ne sommes pas des sauvages sanguinaires pratiquant la « torture des toros » de combat.
Nous sommes normaux et notre culture taurine a de vrais fondements.
La douleur des animaux est l’un des arguments principaux des « anti-corridas » pour justifier leurs actions en vue d’abolir la corrida et d’éradiquer nos cultures taurines.
Ce que jamais notre peuple du Sud ne tolérera.
Tout d’abord, éclaircissons une confusion. La souffrance concerne les humains, c’est la mémoire
et l’analyse d’une douleur. Les animaux connaissent la douleur.

Ceci étant dit, comment évaluer cette douleur ?
· Les « anti-corrida » avancent pour preuve, les saignements constatés sur les toros.
· Les aficionados avancent des études scientifiques effectuées en 2008.
Voici résumée une étude sur la douleur des toros, publiée en 2008 par Juan Carlos ILLERA
(Pr. Titulaire en « Physiologie Animale » à l’Université de Madrid), et portant sur 220 toros de combat.
Le résumé ci-dessous est un condensé suffisamment compréhensible. Mais on peut avoir accès à cette étude complète par le lien ci-dessous :

Oublions ce terme de « souffrance » si mal approprié et parlons de la « douleur physique » du toro de corrida.

· Les réseaux nerveux d’un toro de combat, sont beaucoup moins importants que ceux du corps de l’homme qui est eumétazoaire (complexe nerveux et sensitif extrêmement développé).

D’autre part, ils sont répartis différemment dans son corps, son anatomie étant différente de la nôtre.

· Les blessures que les toros reçoivent pendant le combat sont essentiellement dans le morillo
(cou proéminent du toro), zone la moins innervée de leur anatomie et donc la moins
sensible.
· Tous les scientifiques estiment que la nature sauvage et agressive du toro brave, conservée en l’état depuis des millénaires, n’est pas à comparer avec celle d’un boeuf d’élevage. Il est sauvage, il a toujours été sauvage, combattre est sa nature, son corps est constitué pour le combat.
· Lors d’un combat, il produit énormément d’endorphines, ce qui lui permet d’avoir
naturellement une importante insensibilité à la douleur et, par là, de continuer à employer toute sa force. Le nombre de ses charges, leur force et leur répétition en sont une preuve évidente.
· Cet effet est d’ailleurs souvent constaté sur l’homme. Grâce aux effets des endorphines, les soldats mais aussi les toreros, en cas de blessure lors d’une attaque, sont capables de faire preuve d’un courage et d’une résistance tout à fait hors du commun.
· Cette étude espagnole, basée sur l’analyse de 220 toros, démontre clairement le doute légitime qui existe contre l’argument majeur des « anti-corrida » :
« la souffrance des toros ».
· Les toros de combat ont gardé leur nature sauvage. Ils vivent plus de 4 ans, dans de grands pâturages. Leur taux de mortalité dans leurs pâturages, est très élevé car leurs journées sont très souvent ponctuées par des combats entre eux. Les plus faibles, malades ou blessés, sont attaqués par tous les autres et souvent tués.
· Leur mort dans un combat est certainement plus digne pour eux, que celle d’un abattoir.
Toros auxquels les anti-corridas attribuent souvent le nom de « frère », on se demande pourquoi, et qu’ils considèrent comme un humain en parlant de sa soi-disant souffrance.
Voilà le scénario d’un argumentaire commercial rédigé pour endoctriner les animalistes et élargir le nombre des anti-corridas radicaux. Mais ils n’ont aucune étude, aucune preuve, si ce n’est la vision de saignements, de cette soi-disant terrible souffrance qui s’apparente d’après eux à une torture.
Leurs affirmations sont des exagérations mensongères.

V – IMPORTANCE de la CORRIDA

Que représentent nos cultures taurines et quels sont les risques si elles disparaissaient.

Perte d’un patrimoine génétique :

· La disparition de la race des toros de combat, descendants de l’Aurochs et, d’après les légendes grecques, dignes descendants des taureaux perdus par Hercule en Andalousie, ne tarderait pas.
· Ils ne sont élevés, préservés et gérés, que pour la corrida.
Plus de corrida en France ? Plus de toros de combat. Ce serait leur extinction totale.

Catastrophe économique :

· Disparition des entreprises et pertes des emplois de toute la filière taurine.
· Environ 70 arènes produisent des spectacles de toros de combat.
· Cela altérerait gravement l’économie touristique (hôtels, gîtes, restaurants, bars,
boutiques). Un chiffre d’affaires de proximité important disparaitrait.
· Ce serait une réelle catastrophe pour nos grandes villes qui perdraient, avec leur féria, leur tourisme taurin et festif. Beaucoup de commerces marchands et d’accueil, autour de nos grandes arènes, ne tarderaient pas à fermer.
· Quid des finances de ces villes pour qui c’est aussi un revenu, même si les « antis » le contestent, à tort.
· Quid de la TVA et autres impôts reversés à l’État, corridas et activités induites ?
· Sans parler du coût de la révolte d’un peuple.
Le peuple des Français du Sud conservera ses traditions taurines, peu importe le prix.
Il ne se laissera jamais manipuler, comme celui de la Catalogne, par de basses
manoeuvres politiques. Les animalistes ne sont pas un parti politique. Et même si leurs…

1 commentaire:

Pedroplan a dit…

Très bien. Et comme disait Urbain VI, tout est dans la ruralité. Et comme disait Mgr Barbarin : Je me sens pénétré.