
lundi 30 mai 2011
Médecine, Tron commun : Réflexologie
Si les neurophysiologistes connaissent relativement bien les réflexes traditionnels et leurs circuits nerveux, ils n'ont jamais pu retrouver ceux que cette médecine met en jeu. Pour les réflexothérapeutes, la voûte plantaire est une des zones réflexes essentielles. Après un examen adéquat du pied, une série de massages est censée avoir des répercussions bénéfiques sur l'organe malade. (source Hachette)
Que les neurophysiologistes n'aient jamais pu mettre en évidence un début d'influence induite par les digi-pressions plantaires n'est pas un problème pour le public. La preuve, c'est à n'importe qui que l'on confie ses petons et je dirais même que moins le thérapeute est formé, plus il est à même de développer de fumeuses théories qui comme chacun devrait savoir, sont celles qui font basculer dans le monde merveilleux du... merveilleux ! Aaah... que ne faut-il pas inventer pour avoir le droit de toucher un peu, même par une extrémité malodorante, une charmante inconnue... C'est malin à vrai dire... ça détend, mais de loin... ça n'oblige pas à se déshabiller... ça crée une intimité et un contact charnel, une reconnaissance par le bien-être procuré... et ça permet de tenir le bon bout pour jouer à la petite bête qui monte qui monte... sans compter que s'il est fétichiste de l'extrémité malodorante, c'est tout bénef... Mais de là, à ouvrir une cabine de massage mitoyenne à son bureau de ministre, fallait oser ! Il est ''fan'' de cette technique il parait... Ah bon...? On peut être "fan" de la touchette pédieuse comme on est fan de musique ou d'égyptologie ?
Choisir une "thérapie" à laquelle jamais le monde scientifique n'a donné crédit relativise la confiance qu'on pourrait lui témoigner dans ses choix pour nous gouverner, j'vous l'dis ! Quel métier envié quand même, que celui de masseur-kinésithérapeute... et dire que nous, elles nous supplient, on n'a même pas à user de stratagèmes complexes pour explorer de nouveaux territoires... vous pourrez me faire l'épaule aussi aujourd'hui... ? ... Ooooh cette hanche, elle me fait mal depuis hier... c'est le temps ou quoi, elle me tire cette cicatrice... j'ai mal au sein dorrrrteur... oui ben moi quand je paierais quinze euros une prestation ou que j'aurais mal à un testicule, je m'abstiendrais de vous faire part de mes désideratas supplémentaires... non mais... et puis les glandes ne se massent pas, chère madame !
Heureusement qu'entre leur peau massée et nos mains agiles il y a une infime barrière, un Angstroem à peu près, qui aide à différencier de la caresse, une barrière lisse, souple et soyeuse, l'huile... et je peux vous dire que ça glisse au pays des merveilles. Et vas-y que je ferme les yeux, que je gémis, que je m'émerveille : que vous avez les mains chaudes dorrrrteur...
Mais noooon... vous croyez tout ce qu'on vous dit, c'est pas possible ! Bon, bien sûr, restent les manips et autres mobilisations. Là, rien, pas de lubrifiant... tout à l'ancienne, à sec, mais entre adultes consentants tout de même.
Après le satyre supposé du Sofitel, un ministre au petit pied maintenant... Mais y'en avait -il vraiment qui pensaient qu'au sein de ces grands prédateurs que sont les politiques, ne se trouvaient que de prudes et fidèles maris ? Une députée interrogée, disait ce matin que s'il fallait interdire tous les "suspects" l'hémicycle se viderait au moins de moitié. Une révélation ? Vraiment ? Bon allez, je vous laisse, un patient absent m'a permis de vous écrire ce courrier mais maintenant on m'attend en cabine. Hein...? Non. Secret masso-professionnel. Bonne video débile.
vendredi 27 mai 2011
Scoop ? Intox ? Calomnie ?
DSK avait l'habitude de fréquenter le Sofitel alors qu'il aurait très bien pu être hébergé par sa fille. Pourquoi ? Parce qu'il aurait, avec l'aval de sa femme si compréhensive, l'habitude de louer les services de Call-Girls qui participeraient à son équilibre dans ce monde de brutes impitoyables qui l'obligent à se confronter aux problèmes de la planète en ruines. Ces dépenses étaient-elles passées en frais sur le compte du FMI ? Certains s'intérêsseraient à la question... Le jeu de rôles commandé ce jour-là, à la plus vieille profession de l'humanité avait pour thème : La soubrette insoumise. Si fait !
Comment des gens mal intentionnés auraient-ils pu le savoir ? On imagine par complicité directe avec la dépanneuse de libido grassement rétribuée pour ne pas se présenter à l'heure dite, alors qu'on aurait soudoyé le chef d'étage pour qu'il se débrouille pour faire entrer une innocente et bien religieuse personne, qui n'avait pas du tout, mais alors et comme on la comprend, pas du tout envie de constituer de ses belles dents blanches un collier de porcelaine au zinouflet inférieur du satyre. Un satyre trop heureux du zèle résitant de la dame qui jouait donc fort bien l'insoumise à dompter. On imagine la scène :
- Ouauauais... grrrrkkhljml... tu la veux ma grosse bibite, dis...? Mon gourdin, mon braquemard, mon shavensbrück... Prends-là, grosse salope...rtjrhrgtgfhffjr.... Aaaaaah... oui... résiste que je te viole... t'as pas Peul, au moins...? wuuwuwuaaah.... qui Peul le moins Peul le plus, tu le sais ça...?
Enfin vous voyez le topo, quoi, je ne vous fais pas un dessin... car je sais bien que vous même avec madame ou avec monsieur... si, si... ne niez pas... on est entre nous de toutes façons... bref, et là Ô miracle de l'universalité du langage humain, la Peul qui ne baragouinait même pas l'angliche, comprenait le français dans le texte ! Vu que la dame était un beau gabarit de 1m80 et nonante kilogrammes s'il vous plait, après un coup de coude à la rate, elle se serait enfuie comme une gazelle, mais alors plutôt genre grand Koudou vu le tamano, afin de rejoindre des contrées plus civilisées. Voilà, vous savez tout.
C'est plus intéressant que le volcan Islandais, non ? Quoique le saupoudrage progressif par les cendres volcaniques du reporter de TF1, Michel Izard, était assez réjouissant de jour en jour...
Ce tour de passe-passe réel ou imaginé va-t-il permettre d'innocenter DSK en mettant à l'abri du besoin Nafissatou pour le restant de ses jours ? Vous le saurez en suivant les tribulations péniennes du directeur du Fantastique Mensonge International sur Photosmotstoros...
jeudi 26 mai 2011
mardi 24 mai 2011
3.150.000...

3.150.000 signes, le seul chiffre qui n'apparait pas dans le dossier de presse est celui que j'ai le mieux retenu : le voici donc. C'est quoi un signe ? Tout espace ou lettre.
175 nouvelles venues de 15 pays
93 d'auteurs vivant en France
82 textes provenant du monde entier
69 de pays hispanophones : 49 d'Espagne, 7 d'Argentine, 6 du Mexique, 4 de Colombie, 2 de Cuba, 1 du Pérou
99 textes en français, 72 en espagnol, 4 en Anglais
34 femmes et 142 hommes et 136 auteurs pour la première fois
11 ont participé deux fois
9 ont concouru à 3 reprises
14 ont tenté 4 fois leur chance
1 a apporté 5 fois sa contribution
3 ont persévéré 6 fois
1 a concouru 7 fois ! (le premier qui se marre... a dix j'ai une carte de fidélité qui me donne droit à une pizza du Diable à l'huile épicée)
Ils sont 37 du Languedoc-Roussillon, 21 de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 12 de Paris, 8 d'Aquitaine, 4 de Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées, 3 d'Ile de France, 2 des Pays de la Loire, 1 de France-Comté, 1 de Lorraine.
Répartition des auteurs du Languedoc-Roussillon par département :
1 des Pyrénées-Orientales, 1 de l'Aude, 14 de l'Hérault, 21 du Gard dont 6 de Nîmes !
Evolution du prix de 2005 à 2011 : sa participation a été multipliée par 5 en 7 ans, passant de 37 à 175 candidats en 2011 disséminés dans 21 pays au total ; 550 nouvelles reçues ; 6 recueils édités regroupant les 80 meilleurs textes.
Dans ces conditions, tout lecteur de ce blog qui me souhaiterait benoitement "Bonne Chance" serait considéré comme pris en flagrant délit de foutage de gueule avéré et non charitable, auprès duquel des représailles ciblées ne manqueraient pas de voir le jour. Quant aux 175 candidats et leurs 3.150.000 signes, tous attendent désormais un seul signe, celui par lequel le jury désigne le vainqueur. Décharge d'Adrénaline pour lui. Cent soixante et quatorze autres verront leur ego abattu d'une décharge de chevrotines. A chacun ses émotions.
lundi 23 mai 2011
Tomas is back

La Pensée du jour
Jean-Claude Carrière
vendredi 20 mai 2011
Inculpé, consigné, libéré, assigné, bagué, filmé, gardé.

Pendant que "Doolittle Shere Khan" et sa tolérante femme s'envoient de petits baisers, ce pays est jugé très surprenant pour tous les observateurs politiques Français ''spécialistes'' de la démocratie, car la justice y est vraiment indépendante du pouvoir ! Question délit supposé, Jack Lang précise en somme que, faut pas déconner, "il n'y a pas mort d'homme"
La liberté a donc un prix : 6 millions de $, baby. Anne est venue, ahanant, et a mis le tapis, pour voir si son mari - "dont elle est amoureuse comme au premier jour..." ; "dont elle n'imagine pas une seconde qu'il ait pu..." ; prenez-en de la graine, mesdames, quelle abnégation dévouée - ne se serait pas pris les pieds dedans.
jeudi 19 mai 2011
Editing

mardi 17 mai 2011
Guilty or guili-guili ?

Enfin, je reprends le clavier pour ces ultimes réflexions. J'ai remarqué une différence entre les deux systèmes que je trouve très symptomatique : la victime était protégée concernant son image, ce qui lui permettra de reprendre le cours de sa vie plus facilement ; en France elle est exposée, pourchassée et mitraillée sans vergogne et c'est l'inculpé qui a ce droit, d'être recouvert d'un drap ou d'un blouson à sa sortie... Pourquoi cela ne choque-t-il pas nos grands esprits défenseurs des droits et des libertés ? Mystère...
lundi 16 mai 2011
Dominique nique nique...

Allez, avouez, je vous connais, vous êtes venus ici parce que vous avez pensé que cette histoire était du pain béni pour moi et que j'allais me déchaîner... Eh bien, franchement, j'hésite beaucoup. Qu'un type aussi intelligent soit malade à ce point, c'est très étonnant.
Bon, admettons :
1) Le type, de bonne foi, sort de sa salle de bains à oilpé se croyant seul.
2) Vu le standing du lieu, il a traficoté du bout de ses doigts experts son très sophistiqué... pommeau de douche et trouvé un jet particulièrement revigorant qui le fait sortir de cette pièce dans le même état que le taureau de l'affiche des étudiants en médecine de Nantes que vous vîtes tantôt, plus bas dans ce blog assez génial, je dois dire.
3) D'autant, qu'à cause de son regard torve il s'est gouré dans sa posologie vu qu'il doit l'assumer seul depuis que l'infirmière qu'il avait engagée a déserté la place dans sa fuite éperdue et dénudée : en lieu et place de ses deux anti-histaminiques, des ''Aerius'' bleus, il a ingéré deux pillules de ''Viagra'' toutes aussi bleues. Car il ne suffit pas d'être mentalement addict, encore faut-il avoir les moyens turgescents de ses ambitions, lorsqu'on est un sexagénaire avancé désirant tirer ses dernières cartouches avant le retrait définitif de sa licence...
4) Priape déambulant donc nonchalamment dans sa suite présidentielle de modeste socialiste conscient des réalités d'un peuple qui devrait raquer deux mois de salaire laborieux pour y dormir une nuit, il avise soudain un tableau charmant comme seuls les hasards de la vie peuvent parfois en provoquer :
5) Une femme de chambre en position d'offrande genu-pectorale, encore familièrement imagée par cette métaphore canine commençant par "le" et se terminant par "vrette", pousse la conscience professionnelle jusqu'à vérifier si rien ne jonche l'épaisse moquette sous le lit présidentiel. De sa jupe courte et fendue, éclosent deux magnifiques cuisses fuselées et toniques, puisque trentenaires, tandis que le tissu seyant moule la partie la plus renflée de son anatomie sur laquelle clignote dans les yeux du faune en rut, la mention "cible" ! En rouge. Et phosphorescent, le rouge.
6) C'est alors... que ''Donneur de Sperme Kompulsif'', patron de la ''Fornication Maximum Itérative'' se... précipite, car il est comme ça, DSK : chaleureux et spontané, comme le soixante-huitard nostalgique qu'il est resté, du temps où le Trotzkysme mutualisait tout, camarades de jeux et orgasmes compris.

C'est pour ça, attentat politique, ça se tient. Un affreux complot pour écarter l'ennemi le plus dangereux du "PET" - paysage électoral Français - non ? Le mobile existe en tout cas.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/16/une-ecrivaine-francaise-veut-porter-plainte-contre-dsk_1522593_823448.html
Affaire à suivre, donc... énorme affaire !
jeudi 12 mai 2011
Vauvert 2011, l'affiche...
Les "Saintes" à cheval
Rieumes 2011, l'affiche
Céret 2011 : une autre proposition ... ?
Mont de Marsan 2011, l'affiche...

Bientôt ?
mercredi 11 mai 2011
mardi 10 mai 2011
Chateaurenard 2011, l'affiche...
Dax 2011, l'affiche
Orthez 2011, l'affiche...
Soirée Médecine-Pharma Nantes 2011, l'affiche...
Nîmes 2011, l'affiche

Concernant le visuel 2011, José Pirès déclare : "Avec la création de l'affiche de la Feria 2011, mon but était de créer une oeuvre qui symbolise le lien qui unit notre modernité avec ses éléments fondateurs qui sont les racines même de notre Culture architecturale, artistique et culturelle. Nîmes est une ville Romaine qui recèle nombre de trésors antiques avec notamment des mosaïques d'une qualité artistique rarement égalée. Ce témoignage du passé nous sert de passerelle entre Rome et Nîmes par le prisme créatif de l'artiste contemporain. Cette mosaïque créée entre 2009 et 2011 est un hommage à notre "romanité".
La réprésentation du végétal, de l'animal et du minéral sont les éléments dynamiques de cette oeuvre. Les branches à sept feuilles qui se déploient autour du motif central sont à la fois décoratives et symboliques, elles se situent de manière à recentrer le regard vers l'intérieur de la sphère qui symbolise l'arène, "lieu de hauts jeux". L'animal, le taureau s'inscrit dans un carré long, base de l'architecture des temples romains. L'aspect minéral de la mosaïque nous ramène à la manière d'investir avec l'art de la représentation des scènes socio-culturelles qui avaient surtout, comme aujourd'hui encore, pour but d'embellir le quotidien avec "du bel ouvrage". Et de ce fait, d'apporter avec l'art, un peu de bonheur dans le coeur des hommes ; mais finalement, n'est-ce pas là, le véritable but de l'art ?... "
lundi 9 mai 2011
Vic-Fezensac 2011, l'affiche
Le Chagrin d'Yvonne

Comme Neige ?
A Rousson dans le gard, une mère est outrée : mon Lolo raciste ? Peuchère, dit-elle les yeux rougis, depuis tout petit, tous ses copains sont noirs et arabes ! Ah oui mais oh, Yvonne, on est en France, ici, et une discussion technique sur des quotas nationaux – dont l'évocation même est hors la loi il faut le reconnaître - tourne vite à une affaire indigne, de quotas raciaux, faut pas s'étonner, ça fait vendre du papier et s'enflammer les passions. La conclusion est vite tirée, t'es un raciste et puis c'est tout. C'est facile, rapide, cela permet de camper sur ses positions, dédouane de toute compromission suspecte et permet de ranger l'autre dans la catégorie des cons indignes à rayer de la carte de tes fréquentations.
Je n'ai pas envie de me prononcer sur le fond de cette affaire... par contre, sur la forme de cette hyper susceptibilité à tout bout de champ dégainée d'une rafale automatique d'indignation révulsée dont jamais la culasse humaniste ne s'enraye, ça m'amuse encore vu qu'était mentionné ''cible'' sur mon front il y a peu.
Commençons par être déroutant puisque telle est ma qualité et défendons un étiqueté ''proche du peuple'' de principe, puisque socialiste grand teint. Il ne vous aura pas échappé que le fait politique le plus marquant de la semaine passée a été la sortie de son appartement de la place des Vosges – Jack Lang est son voisin - , par le sieur DSK, notre futur président si l'on croit les sondages, qui se serait approché trop près d'une Porsche Panamera... Un grand appartement place des Vosges, m'est avis que ça vaut un gros paquet de Po-Porsche... mais apparemment pas assez symbolique pour être relevé ! Il en aurait même écrasé le cuir gras de son fessier : gros scandale ! Un homme de gauche, pensez... c'est affreux ! Il n'y en a que pour l'image. Espérons que ''l'image'' ne constituera pas le niveau du débat politique majeur qui s'annonce, ce serait bas... ! DSK la Porsche tranquille. La bonne image qu'il faudrait donner, la mauvaise avec laquelle on s'est fait piégé. Il semblerait donc que si un indulto véhicule par association directe la notion qu'un grand triomphe a eu lieu, monter dans une voiture chérote - entre cent et deux cent mille selon les options - discrédite gravement le sitio politique...
Mais les quotas, c'est pas glop. A Liège, l'école de kinésithérapie a limité le quota des français qui y étaient admis. Elle s'est rendue compte qu'elle faisait profiter de sa structure et de son enseignement à des professionnels qui ne renvoyaient pas la balle puisque retournant s'installer en France. Je l'admets et le comprend volontiers, ne serait-ce que parce qu'il sont souverains chez eux. Il ne me viendrait pas à l'idée de les suspecter de racisme anti-français, et je n'ai aucune notion juridique Belge ! De même, je trouve assez beau que les facultés françaises forment des gens du monde entier qui iront contribuer grâce à nous, un peu, au développement de leur pays.
Donc, faut-il être mesquin, s'arrêter au plan sportif et éviter de former des binationaux qui ne choisiront pas notre équipe et pire, nous marquerons des buts en compétition officielle et donc ainsi travailler à sa propre perte sur le plan étriqué du sport, ou considérer que cela fait partie de la grandeur de la France de partager, faire profiter de notre savoir, de nos structures, etc... ? Et d'être tellement racistes en leur donnant cette possibilité de gagner des salaires mirobolants... Et aussi, finalement, de promouvoir partout dans le monde la formation, la culture et la langue française ! M'en fous, mais à vrai dire plutôt d'accord avec la deuxième hypothèse d'autant que nous ne parlons que d'un jeu.
Pour constituer la société française par contre, je serais plus circonspect, vu le résultat ! Ca ne me dérange absolument pas de vous le re-persevere diabolicum-iser vu que ça n'est que le fruit de l'observation par des sens d'une grande banalité dont tout le monde est pourvu : l'audition et la vue parfois très afeités par l'idéologie. Mais c'est comme ça, il arrive un moment où trop c'est trop et où l'on sent bien que l'entreprise de déculotation permanente ne résoudra rien. Alors on dit librement son sentiment, quitte à être injurié, car rien, vous entendez bien, rien ne vaut la beauté de ce libéralisme-là : penser librement et être libre de l'exprimer. Ca ne veut pas dire qu'il s'agisse de l'évangile, mais au moins d'une contribution au débat libre.
L'écoute du débat sur ''L'affaire des quotas'' chez Isabelle Giordano de vendredi matin dernier, que vous pourrez réécouter sur le site de France-Inter, a encore été le théâtre des promptes accusations : Un journaliste du monde n'a pas hésité à salit un cadre de la FFF lorsque celui-ci tentait d'expliquer que certains ''humains'' avaient pour telle ou telle discipline plus d'aptitudes que d'autres. En l'occurrence il s'agissait, en faveur des noirs, d'une sorte de discrimination positive puisqu'ils étaient meilleurs que les blancs. Il expliquait, enfin tentait, de dire que certaines caractéristiques physiques prédisposaient à telle ou telle aptitude. C'est alors, vu qu'on ne peux plus rien dire dans ce pays, que l'humaniste de service s'indigna :
- C'est intolérable, inadmissible, vous tenez des propos racialistes !
- Ah bon ? Quand j'observe et je dis que les kenyans sont toujours vainqueurs des courses de grand fond, parce-qu'il sont légers, endurants, qu'ils vivent en altitude, je suis racialiste ?
- Tout à fait ! Un blanc peut très bien gagner aussi ! Et les noirs ne sont pas plus costauds, le plus costaud du foot est Philippe Mexès, et le français Lemaître est un des sprinters les plus rapides, etc...
Bref, il s'est empressé de brandir les exceptions qui confirmaient la règle statistique observée depuis des décennies. Enfin, vous voyez un peu le niveau de l'ineptie... c'est dommage qu'on n'ait pas pensé à lui suggérer d'entraîner le Barça, il aurait peut-être choisit d'en faire garder les buts par Lionel Messie, vu qu'il serait aussi tout à fait capable d'occuper le poste. Certes facilement ''lobable'', mais bon, il peut le faire ! Et alors Madrid et l'Espagne auraient terrassé la Catalogne, putain !
Car, faisons un peu de médecine, qu'est-ce qui est généralement observé à de très rares et notables exceptions près ?
Il n'y a jamais de blanc en finale du 100m plat, il n'y a jamais de noir en finale du 100m nage libre.
C'est donc salement racialiste selon ce monsieur, d'affirmer des trucs aussi dégueulasses ! Alors qu'il pourrait de prime abord tout simplement constater et puis se demander pourquoi ! Je crois avoir déjà évoqué cette loi de croissance des os proportionnelle aux tractions musculaires qui s'y exercent. Il se trouve que le squelette des noirs est plus résistant, plus solide, d'une trame plus dense, donc plus lourd. Ce qui handicape pour flotter mais permet à un volume musculaire plus important de s'y développer :
C'est de ma faute, ça ? Ou de celle de ce cadre de la FFF, peut-être ?
Et bien sûr les toros de Moreno de Silva sont plus gentils que des Marca et c'est pour ça que toutes les vedettes qui préfèrent maintenant jouir de leur fortune plutôt que d'accepter l'idée de mourir les demandent...
Quand j'ai du mal à comprendre que des milliers de tunisiens cherchent à fuir leur pays au moment où celui-ci représente enfin un formidable espoir, je suis quoi ? Racialo-raciste ? En fait je sais pourquoi, moi... car je passe dix heures par jour au milieu des maghrebins... mais on m'a assez insulté comme ça pour ce printemps et je préfère faire un peu ma chochotte, sinon on va finir par croire que je fais fixette sur l'Arabe.
Enfin, ce qui est bien, c'est que jamais au grand jamais dans notre pays, n'existe le racisme anti-blanc, non, celui-là est invisible et non répréhensible, c'est déjà ça. Dire que vous observez le contraire est très grave et toujours explicable à nos dépends. D'ailleurs, le cortège tonitruant croisé hier dans les rues de Nîmes, des bagnoles pour un mariage, dont les occupants secouaient des drapeaux algériens n'était lui, en rien racialiste, chauvin, peut-être... ou protectionniste... et encore.
Remarquez, le prix à payer est parfois si cher pour s'intégrer : un ex Mohamed que je soigne, a fait des démarches en ce sens pour changer de prénom : laurent qu'il s'appelle maintenant, il a épousé une française restée catho, il a appelé son fils Hugo. Résultats des courses, il est seul au monde, avec sa femme et son fils, toute sa famille l'a renié... ce qui n'est pas un cas particulier, c'est la constante en pareil cas... elle est pas belle la démocratie ouverte, tolérante et intégrée ?
Aaaah le football de la vie, ses dribbles philosophiques, ses reprises de volée verbales, ses pénaltys inter-actifs... Au fait, la ''non-affaire'' Taiwo, z'avez suivi ? Ca n'aura pas fait le buzz, ça... pas au courant ? Ben, c'est Taiwo, un costaud black qui à la fin d'un match s'est emparé du micro et qui a devant des dizaines de milliers de spectateurs, devant les télés, hurlé exactement comme s'il avait été dans sa salle de bains, cette gentille chanson :
« Les marseillais montent à Paris, pour ENCULER le PSG »
Tel que ! Top, non ? C'est beau le sport. Bon, j'en conviens, il doit plus vraisemblablement s'agir de jeunisme débile que de racisme, mais bon... imaginez un peu l'équivalent dans l'autre sens... un blanc qu'aurait gueulé ça à l'encontre d'une équipe avec une majorité de noirs...
Pour en revenir à Laurent du gard, notre sélectionneur national, faut reconnaître ce qui est : c'est quand même un salopard de provocateur : Blanc, qu'il s'appelle. 'foiré de ta race ! Ne pleurez pas Yvonne, comment auriez-vous pu savoir qu'en épousant un ''Blanc'' qui emmenait petit lolo avec son meilleur pote Djilali Maouche et ses frères au foot, ce pays, un jour, deviendrait si bête et méchant qu'il ferait semblant de le penser raciste juste pour avoir l'occasion de redire benoîtement sa bien-pensance ?
samedi 7 mai 2011
mercredi 4 mai 2011
Le détail qui tue...

L'affaire Arrojado
Finalement, contrairement à ce que croient les gens, presque rien ne différencie un torista d'un torerista. Il y a bien plus qui les réunit que ce qui les sépare. Les deux aiment la tauromachie, c'est déjà rarissime, comme tout deux apprécient d'être aimés. Mais là où l'un se satisfera d'être aimé par une brune décolorée, pour sa BMW et la tournée des grands Ducs qu'il financera, l'autre sera plus exigeant avec sa brune et saura créer les rapports humains qui assureront que si d'aventure il se retrouvait demain aussi démuni qu'un ver, on l'aimerai encore, pour son âme, nue, Champagne disparu et plus encore, on serait solidaire de ses affres.
C'est une différence minime qui sépare le torista du torerista, un truc très mince, un détail, une précaution logique impalpable, un papier à cigarette mental, c'est un voile du psychisme, volatile comme une fragrance, mais perceptible comme une ombre au tableau quand il n'est pas recruté. Cela peut prendre plusieurs noms, diverses appellations, cela peut être encombrant pour ceux qui n'y tiennent pas, que ceux qui l'érigent en préalable s'y réfèrent constamment. Ils ne le font pas par déficit de sensibilité ou par esprit borné épris des règlements ou parce qu'ils sont laids, ou parce qu'ils sont pauvres ou encore chiants, comme on essaye trop souvent de les faire passer. Ils l'éprouvent, tout simplement, c'est plus fort qu'eux. C'est ainsi qu'ils sont construits. C'est aussi le fruit mûr d'une culture raisonnée, durable et saine, d'une expérience, les convictions d'un long apprentissage, la certitude d'un raisonnement abouti. Feindre de l'ignorer serait comme se déclarer imposteur à soi-même et rougir tous les matins dans son miroir. Et alors y penser, pas qu'en se rasant. Puis se laisser pousser la barbe pour stationner moins longtemps devant le miroir écoeurant. Comme quoi, les ayatollahs ne sont pas tous forcément barbus. Poil à leur cul.
Alors, et même si je n'ai pas vue cette course où ''courageux à l'extrême'' alias Arrojado, fut grâcié, j'ai compris qu'il y avait deux façons de recevoir la chose. Ceux qui veulent être de la fête – c'est quand même chiant de bouder son plaisir contre la tendance – et ont un filtre mental sélectif réglé sur ''positif'' pour le souvenir, et ceux qui voudraient bien se régaler aussi, mais qui sont barrés par l'imperceptible préalable, ce détail qui conditionne tout. On le nomme ''vérité'' ou ''authenticité'', cela n'a en tout cas rien à voir avec dépréciation, compromission, dévaluation. Certains sont donc ressortis ébahis de cette soirée magique, faciès illuminé, quasi-hagards, bouleversés de ce qu'ils avaient vus... dans la magie bleu marine de ce crépuscule Sévillan où les ors de la tour éponyme chatoient dans les tourbillons du Guadalquivir. J'ai connu aussi et avec moi des revisteros charmés – on n'est pas de bois – qui y trempèrent leur plume. D'autres, frustrés de ne pouvoir être totalement heureux car, le détail qui tue, ce préalable en l'absence duquel rien de ce que l'on a vu n'est crédible, n'était pas au rendez-vous.
D'autres, contrits et frustrés, renfrognés et surtout tristes, très tristes, que Séville justement, un des « berceaux et des temples de la tauromachie » comme le dit mon journal, ait gracié un - disons le mot qui a été utilisé pour nous le dépeindre - manso, quoi que son torero en ait sorti par la suite. Un novillo commode, à peine adulte, qui ne rematait pas aux planches, sortait seul du peto et n'avait pas pour seul souci de montrer toute l'indignation de sa colère, mais cherchait à prendre querencia dans le terrain du toril. De ce qu'on en a lu et entendu de plumes averties espagnoles et françaises.
Grâce à Midi-Libre nous avons quelques avis de ceux qui y étaient :
Marie Sara :
Ce toro au fur et à mesure du combat, a démontré toutes ses fabuleuses qualités de noblesse et de rythme, et Manzanares a été tout simplement extraordinaire. Il a décliné la perfection de la tauromachie moderne. Obtenir la grâce de cet adversaire était pour moi une évidence. Nous avons vécu un moment magique et ce qui s'est passé le soir dans Séville peut difficilement se raconter. Les gens toréaient dans les rues !
Antoine Martin :
Ce toro, qui n'avait pas été grandiose à la pique, s'est révélé dans la muleta de Manzanares qui lui a servi la faena ideale. Ce fut un instant historique, que je peux comparer aux journées mémorables de Paco Ojeda dans les années 80. le climat de cet après-midi a été unique. Et celui de la nuit qui a suivi, aussi.
Jean Gabourdès :
C'est une date qui marquera. Avec Séville, c'est un bastion qui est tombé. Si la grâce est discutable, Manzanares, lui, ne l'est pas. Il a été extra.
Paul Hermé :
Si cette grâce a fait perdre à Séville ce qui lui restait de catégorie, ce qu'a accompli Manzanares est éblouissant. J'en ai encore la chair de poule.
En filigranes et à l'exception sans surprise de la blonde cavalière, on voit bien au travers de ces appréciations qui viennent crescendo, ce qui ressort : un indulto injustifié. Ce qu'à fait Manzanares n'est vraisemblablement pas à remettre en cause. On peut par contre s'interroger sur cette nouvelle obligation qu'il y a de lier une réussite du toreo à une grâce, comme récompense suprême. Certes, on admet que si toreo vibrant il y a eu, on le doit pour partie à l'allant et à la charge toute aussi vibrante d'un toro. Mais ce que je ne comprends pas c'est que jamais, je n'ai assisté à la grâce d'un très grand toro et pourtant j'en ai vu, sans que ce soit lié à l'obtention de trophées pour le torero. Et pourtant, quel rapport ? A chacun des six Guardiola Fantoni que dut s'envoyer un jour Nimeno II après qu'ils aient démonté la cavalerie, le peonage et un torero, 90% des maestros n'auraient pu couper la moindre oreille ce jour-là, tellement ils vendaient redoutablement leur peau ! Et alors ? N'avaient-ils pas chacun d'extraordinaires qualités de combattants, rarement vues, qui valaient la grâce ? Que doit être la grâce ? Un certificat exclusif de ''noblesse ferroviaire'', avec des charges bienveillantes et dégoulinantes de sécurité, ne risquant pas de blesser le torero ? Quel rapport avec l'appréciation des qualités de combat d'un toro bravo ? Certes encore, aux confins de la bravoure se loge avec abnégation la noblesse d'un don franc et massif. Ce qu'avaient aussi ces Guardiola mais quel handicap cela représentait-il qu'ils aient aussi des armes effilées, de la résistance, une faculté d'apprentissage plus rapide ? Les qualités de combattant exceptionnel d'un toro ne peuvent-elles s'exprimer que dans la mesure d'une réussite humaine simultanée ? Faut-il être con et couard pour être gracié chez les bovins ? Faut-il être veule et corrompu pour être l'enrhumé orange du palco ?
Présidents et assesseurs des places fortes à la philosophie radicalement opposée, que n'avez -vous pas encore eu la bonne idée d'envoyer un contre-signal puissant, de gracier (à y être, tant qu'à faire, et puisque c'est la grande mode...) un toro qui ne permit pas de couper la moindre oreillette tellement il défendait sa vie de façon brave et éperdue, de toutes ses forces, avec cette sauvage fixité dans le regard avec laquelle il fondait avec rage sur tout ce qui bougeait, ceux-là même qui nous tirèrent des larmes, qui reposent dans nos cœurs à jamais. Pourquoi ne les avoir jamais graciés, pour suggérer une fois pour toutes au public, la vérité brutale et essentielle, éclaboussante de sang, de relents de mort, de risques et d'enjeux vitaux, dans toute l'authenticité de ce drame, et interpeller enfin un mundillo dégénéré ne retenant que les ors triomphalistes de si médiocres oppositions. Pourquoi ? C'est une idée que je vous soumets, gracier un toro comme ça, ce serait revigorant au possible, ce serait mettre enfin en évidence le putain de détail qui tue...
mardi 3 mai 2011
Histoire belge au bord du Rhône

Comme un jeune puceau submergé par l’excitation d’une première nuit torride, il découvrait les plaisirs de l’Arlésienne.
Jeudi 21 heures, départ de Liège pour un voyage à quatre. Dans la voiture Patrice, Sabrina « Chouchou », Stéphanie et moi. Patrice est déjà dans sa Feria, le jeune aficionado a tout préparé 1 kg de chips, des sucreries et à boire pour un voyage de moins de 10 heures. Aura-t-on assez ?
Au programme du voyage Pasodobles et une tonne de questions sur la corrida, j’essaye de répondre comme je peux, cette passion me touche, j’étais pareil à mes débuts, toujours à poser des questions pour en savoir plus. J’aimerais tant qu’il garde à jamais ce regard enthousiaste sur ce spectacle brutal et que l’émotion continue à l’emporter sur la raison. A l’arrière les femmes somnolent, Stéphanie est déjà dans sa Feria, Sabrina pense certainement à ce qu’elle ressentira lors de son premier contact charnel avec le monde de la corrida.
Vendredi 10 h 30 on arrive dans Arles, non sans avoir fait une halte à Dijon dans un hôtel de routier pour quelques heures de sommeil bien méritées. Arles s’éveille, les terrasses s’installent, le brouhaha de la Feria envahira dans quelques heures le boulevard des Lys, entretemps les arlésiens, mélange d’espagnols, gitans et beurres, ne s’agitent pas trop ce sont des gens du sud, on ne se stresse pas dans le Sud.
L’arlésienne est belle, son âme est chaude, dans ses veines coulent des histoires d’hommes et de taureaux, j’en tombe amoureux au premier regard. Nous nous dirigeons d’un pas pressé aux arènes romaines. Malgré son imposante allure, elle se veut timide entouré par d’innombrables petites maisons d’où sortent des effluves de pastis et d’ail. Ce matin, novillada sans picadors. Au cartel espagnol, mexicain(e) et français. Première émotion, on se retrouve entre amis, de cette amitié saine que je ne trouve que dans le monde de l’aficion. Meryl, Manu, les Guy, Marc, Maurice, Philippe et d’autres, nous voilà réunis, les embrassades sont franches, amicales et familiales.
11 h La novillada de Tierra d’Oc a enfin débuté, à vue d’œil plus de 2.000 personnes sont venues voir les débutants. Les novillos de bonne présentation sortent bien, les apprentis toreros transmettent peu d’émotions, il semble tous sortir d’un même moule avec certaines petites nuances… Mais soudain sort Paola, jeune mexicaine machote, elle déploie son capote les véroniques s’enchaînent pour terminer par une demie au centre, les tendidos grondent. On se regarde avec Meryl qui me lâche son habituel « c’est bon ça », j’acquiesce sourire aux lèvres. Paola prend la muleta, l’arène retient son souffle, on sent que ça va faire du bien. On ne se trompait pas, du toréo, du vrai, un air de Morante… Elle met les reins, le jeu de poignet est très bon, ce seront les plus vrais olé de la Feria, elle manque de métier mais ce diamant ne demande qu’à être taillé. Je veux te revoir Paola, tu m’as charmé.
La course se termine, dehors tertulia habituelle, Paola est sur toutes les lèvres, son goût est agréable et léger. Soudain apparaît Sabrina, les yeux pétillent, le sourire est large, le verdict sans appel avec son accent liégeois « j’ai adoré, je reviens cet après-midi et je veux voir toutes les corridas de la Feria ». On est heureux, Sabrina s’est convertie.
On va voir le loup, pastis au rendez-vous, dans la rue on s’embrasse avec les amis habituels des Ferias, le temps est doux, on sent qu’on vit, on est heureux…
17 h 30 On vit à la tradition des Ferias française avec course le matin et l’après-midi. Au départ j’étais peu emballé par cette tradition, à l’arrivée j’adore ces journées pleines de toros. C’est du lourd alternative de Tomasito, avec El Juli et Manzanares, toros de Garcigrande. Les toros nous auront surpris par leur présentation et leur jeu, Juli est égal à lui-même une technique parfaite, dominateur, juste dans ses touchés de capes, toujours à la bonne hauteur, dommage qu’il torée de si loin, son premier toro plein de noblesses sera même indulté mais ce ne sera que pour la petite histoire, le public me déçoit je croyais la France taurine plus sérieuse… Son second toro est plus compliqué mais Juli reste El Juli, alors qu’un autre aurait sous douté séché, lui arrive à mettre le toro dans sa muleta et à lui faire ce qu’il veut, grand moment de lidia… Manzanares, l’esthète, ne m’a pas déplu, un jour peut-être arrivera-t-il à me convaincre, son côté artiste passe plutôt bien mais il manque de remates à mon goût… Tomasito, pauvre Tomasito, ce regard triste, cet air de Manolete… Il reçoit son premier porta gaiola, au lieu du silence habituel pour une passe si risquée, en Arles, le public tape des mains comme si on se préparait à voir un sauteur à la perche. Ces applaudissements me dérangent. Le toro est bon, Tomasito l’est moins, il manque de planche… il manque d’un entourage taurin qui l’aurait mieux préparé pour un tel évènement. Second toro, l’air est toujours aussi triste, il brinde à l’arène, jette sa montera qui tombe à l’envers, son visage se décompose un petit peu plus, il a l’air de sentir que l’après-midi va tourner mal… et effectivement après s’être placé au centre de l’arène, sans même avoir donné une passe, le toro le prend, les femmes hurlent, il vole comme un chiffon, la corne le pénètre par deux fois… baptême de sang comme matador de toros, pauvre Tomasito, il ne méritait pas ça.
On sort de l’arène, à notre tour de rentrer en piste, la nuit de Feria peut commencer.
Premier tercio à l’Espace Van Gogh, Philippe, notre ami Président du Ruedo Newton, présente le prix littéraire, on l’indultera à la fin de la conférence, récompense suprême réservée aux vrais braves. Ricard offre l’apéro et les tapas, on est heureux, on refait la course, on rencontre le mundillo parisien et arlésien. Whiky whiky whiky, je m’embrume, l’arlésienne frappe à ma porte, je la trouve délicieuse.
Deuxième tercio Passage obligé à la Bodega des Amis de Roman Perez, dans laquelle trône le toro de Jupiler, un petit clin d’œil à nous les belges… La nuit va être chaude, sangria, champagne, vin et bière, tout y passe, dans la brume je vois toujours l’arlésienne, elle m’entraîne sur des danses chaudes et endiablées, un goût d’interdit m’envahit, heureusement pour moi, mon fidèle ami Meryl veille au grain, m’attrapant par le collet et me remet dans une certaine réalité.
Troisième tercio J’ai failli me prendre la puntilla, retour au campement… L’Arlésienne est douce et chaude, je m’endors dans ses bras comme un nourrisson.
Samedi 10 heures réveille en colonie de vacances, notre appartement ressemble à celui de jeunes étudiants partis en Erasmus, brouhaha et foutoir, j’adore ça pour le petit déjeuner qu’on ne prendra pas. IL PLEUT ça doit être Stéphanie qui porte la poisse, elle traîne toujours avec elle un jour de pluie d’après ses dires. On arrive aux arènes sans illusion, la novillada ne se donnera pas, soi-disant pour préserver la piste… « L’apéro va être long » me souffle le Marquis Emergencia. Je prends finalement un petit déjeuner aux pieds des arènes, œufs et jambon, la serveuse est ravissante, vive l’arlésienne…la revoilà.
L’après-midi se passe on mange, on rit et on boit. Qu’elle est belle cette Feria avec ces innombrables rencontres. A 16 heures entrevue avec Philippe et une journaliste de la fameuse « LA PROVENCE », Philippe et moi parlons de notre passion commune, de nos peñas, le ton est cordial mais très vite nous partons dans un délire érotico burlesque qui amuse fort notre interlocutrice. Séance photo. Départ pour la corrida.
17 h 30 corrida de Nuñez del Cuvillo pour Juan Mora, Juan Bautista et El Fandi. L’attraction du cartel reste le quadragénaire Juan Mora, son lot ne lui servira pas. Malgré ça, ces 4 capotazos et 4 ou 5 muletazos nous réconcilient avec le toréo pur, le vrai. Juan Bautista est égal à lui-même grande technique, faible à gauche, il enthousiasme le public par son rythme, les oreilles tombent, pour l’émotion on repassera. El Fandi venait banderiller, mission accomplie. Tarde à oublier ou du moins tarde qui ne restera pas gravée dans ma mémoire. Je sors des arènes, je rencontre Marc Serrano et nous faisons un bout de chemin, j’aime beaucoup ce Maestro, il est torero ça se voit, ça se sent, le pas lent, la démarche sûre, nous parlons des toros, du mundillo, de sa saison, je profite du moment.
21 h 30 Rendez-vous à la Bodega des Amis de Roman Perez, qu’on n’aura pas vu de la Feria (dommage), on devait remettre un prix pour la novillada, mais la suspension en a voulu autrement. Malgré tout un prix est décerné à Patrick Laugier, l’homme aux allures de rugbyman, est un peu rustre mais très attachant, on se fait un plaisir de le recevoir à Bruxelles avec Marc Serrano. Les nuits vont être courtes, Patrick aime la fête. Très vite je succombe aux plaisirs de l’Arlésienne, une jeune femme blonde au regard dur et sourire d’ange me captive, je suis envahi par la fougue de l’adolescence, sur un perron on échange quelques baisers, moments magiques d’une étreinte furtive, 4 heures du mat … putain et pas de taxis dans Arles. 5 h finalement au lit, qu’elle est belle l’arlésienne mais je succombe à une parisienne.
9 h 15 réveil dur, gueule de bois, on est dimanche, moitié de Feria. En route pour les arènes, corrida d’Olivier Riboulet, l’ami ganadero m’ayant offert ma plus corrida de toros, j’ai un énorme espoir dans ses toros, moins dans les matadors, Luis Vilches, qui torée le lendemain à Sevilla, Israel Tellez, qui revient de blessure et Marco Leal, l’arlésien de service. 6 Aurochs sortent des chiqueros, presque 6 ans, monté comme des buffles, les picadors volent à chaque charge, on se croirait au 19ème siècle. Malheureusement, ils sont un peu tardos dans la muleta, mais une fois que les hommes devant ont le courage de la laisser sur le museau et de tirer de l’animal, les toros réagissent avec une certaine classe. Il faut être couillu pour rester devant, les matadors ne le sont pas assez et doivent constamment se replacer. On sort déçu, rendez-vous à Saint-Gilles le 25 juin pour revoir les toros d’Olivier.
13 h 00 on se retrouve chez Pierre, le papa de Jérémie, qui nous loge durant la Feria. Un dîner de famille entre amis, je suis le dernier venu dans la famille, à table Pierre, Jérém, Pierre-Yves, Manu, Méryl, Stéph, Marie, la maman et moi. Je me veux discret, ce sont des moments à eux, chaque année le même rituel, on parle toros mais pas trop fort, car Marie n’aime pas ça, on se vanne, on rit… Pierre en patriarche préside la table et savoure chaque instant qu’il passe à nos côtés, le moment est émouvant, mais d’une belle émotion celle qui nous manque dans l’arène. Merci à cette famille pour l’accueil qu’elle m’a réservé, pour m’avoir adopté. Qu’elle est belle l’Arlésienne, même sous son air maternel. Mon esprit s’évade et se pose sur une parisienne au regard dur et sourire d’ange…
17 h 00 corrida de Fuente Ymbro, pour Victor Puerto, Abellan et Tejela, cartel qui peut créer la surprise. Victor Puerto a une certaine élégance mais son lot ne sert pas, il est a gusto et prolonge trop ses faenas, le public qui me déçoit encore un peu plus le siffle injustement. Miguel Abellan sort en piste, son premier est un jabonero, bonito, bien au capote, la faena de muleta démarre en force, Abellan met l’animal à distance, un toque est sa démarre, faena d’empaque, sans trop baisser la main, les tendidos grondent, enfin un peu d’émotion, la seconde série est aussi bonne, on sourit, notre Feria taurine prend de l’allure, malheureusement Abellan comme à son habitude se conforme, il ne va pas chercher ses deux oreilles que le toro lui tendait. Estocada un peu caida, oreille, il nous avait mis l’eau à la bouche, on reste sur notre faim. A son second, de nouveau bonne faena, les naturels sont lentes, par en bas, ça fait du bien de le voir toréer. Dommage, le toro a moins de force, on restera sur notre faim, une autre oreille. Tejela bâcle au premier, à son second de menos a mas, une autre oreille, on s’en va avec ce goût de trop peu, pour une bonne corrida.
20 h 00 J’ai rendez-vous comme protagoniste de la tertulia des Chiquillos d’Arles, 200 personnes ont fait le plein d’une jolie cour arlésienne, je m’enfile 2 San Miguel comme pour me donner du courage avant d’affronter la foule. Le discours est assez plat, je sors un peu des sentiers et ose même quelques doblones sur le mundillo arlésien, je risque le lynchage, heureusement je sors indemne.
22 h 00 Bodegas, sangria, champagne, vin, etc etc la nuit est encore une fois longue, ma parisienne est résistante, un brin chiante, j’adore ça, je craque, elle résistera. Il est tard et toujours pas de taxis… L’arlésienne est déjà nostalgique pour une fin de Feria…
Lundi dernier jour
11 h 00 tienta à Fontvieille, Morenito de Nîmes, Juan Bautista et un practico, accompagnés de quelques élèves des écoles taurines du coin. Ca fait du bien de revenir aux racines d’une bonne tienta, on prend plein de plaisirs, les maestros et le practico, sont vraiment bien face à d’excellentes vaches des frères Granier. Dans les tendidos, pan y salchichon…
13.30 Meryl et sa maman, nous ont préparé un pique-nique aux Moulins de Daudet, pour l’anniversaire du vice-président, surprise Morenito de Nîmes nous accompagne… On passe un de ses moments inoubliable, simple et doux, on parle de toros, toreros, foot, gay, bas roses, costume de lumière, cuisine provençale. On aimerait que ça dure encore des heures tant on est bien. Mais la corrida de Miura nous attend.
17.00 Enfin la miurade débute, si peu d’émotion face à des miuras trop nobles, El Fundi, Alberto Aguilar et Medhi Savalli, nos esprits sont ailleurs, nos yeux brillent d’une certaine tristesse de fin de Feria, la nostalgie m’envahit fort, si je pouvais me cacher derrière des lunettes mes larmes couleraient, on sait que demain tout redeviendra comme avant, au loin je vois l’arlésienne me saluer de la main et s’en aller vers l’an prochain. Je pense à ces 4 jours de folie, à la parisienne du nord, aux Andalouses, à la Bodega, mon cœur est lourd, rien ne sera plus pareil. Fundi affiche un bon niveau à son premier toro, mais reviendra-t-il un jour à son meilleur niveau ? Aguilar est pris de panique face à ses deux toros qui retournent presque vivant aux corrales. Savalli me plaît à son premier toro, le torero a mûri, il peut marcher dans ces corridas dures. Alors que tout semblait devoir s’éteindre avec douceur, l’orage gronde sur nos têtes pour nous sortir de notre léthargie, Savalli fait le chaud, fait le show, l’arène vit, la Feria meurt. Nous quittons les arènes sous des larmes de pluie. Premiers au revoir.
On passe chez le loup, les rues se vident, on se retrouve entre belge, on rigole encore un peu pour ne pas pleurer. Heureusement, nous amorçons une lente descente dans un petit resto arlésien en douceur entre amis.
La Feria est finie. Les cuises chaudes de l’Arlésienne me manquent déjà. La parisienne ne m’attendra pas.
Esteban Salido