jeudi 19 mai 2011

Editing



J'ai longtemps cru que le sujet primait. J'ai longtemps critiqué négativement une revue comme Chasseur d'Images et ses publications de chatons dribblant avec des pelotes de laine ou de gros matous se prélassant sur des rebords de fenêtre aux rideaux aussi défraîchis que les grand-mères aperçues derrière ces carreaux. J'avais tort. Ce n'est pas le sujet qui prime, c'est le talent. Et je regrette de ne pouvoir vous dire l'auteur de cette photo. Ce gros chat isolé dans la pénombre n'est-il pas magnifique ? A moins que j'y sois sensible aujourd'hui parce qu'il me rappelle une conjoncture de grand fauve devenu la proie du doute, de grand prédateur ravalé au rang d'un appât de curée, avec ses oreilles en arrière et la peur dans ses yeux ?

6 commentaires:

Maja Lola a dit…

Sauf que le grand fauve est pas essence un prédateur et que toute sa noblesse réside dans ses instincts d'animal.
D'ailleurs, même oreilles en arrière, seul, dans la pénombre, son oeil reste fier, serein et glacial.
Rien à voir avec "l'autre" ...

Marc Delon a dit…

Maja Lola fêtons cela : enfin un différend entre nous... après cette année et demi de vie commune, bloggesque s'entend !

Nous n'avons donc pas la même lecture de ce portrait magnifique...

Marc miaou dis matou

Maja Lola a dit…

Notre vie commune ne sera point ternie par ce différend ... cher Marc Miaou dit Matou.
Car il est bien connu que les différends rapprochent souvent (ensuite) les "couples" ... bloggesquement, s'entend !

Marc Delon a dit…

Vive les "lunes de blog" désincarnées, virtuelles et sans prélèvement médico-légaux, DSK-tisées...

Anonyme a dit…

Je connais l'animal : il s'agit d'un specimen rare : un DSK à poils durs, animal courreur et en... durant (ouf!) observé ici dans son habitat naturel : Donjon, cachot, placard, cave, bref tout lieu fermé où séquestrer et quiqueter est aisé. Ici, ce regard froid mais surtout hautain et désemparé, correspond à la frustration d'un repas retiré in-extremis alors qu'il allait être consommé tout cru . Par mille verges !

Anonyme a dit…

Un fascinant portrait, cette photo.