mardi 8 mai 2012

Allons Z'enfants de la patriii - i - eu...


 


Hello les gens, sur la soirée électorale je vous la fais courte et selon cette sensibilité qui vous révulse tant et que je reconnais être joueur de vous donner. Mais allez, quoi, à force de lire seulement des colonnes conniventes, vous vous étiolez ! Moi, j'achète Libé, j'écoute France-Inter, je fais des efforts !

Alors ce soir-là, dans ma télé, j'ai vu un type qui se sentait bien à Tulle, qui semblait n'en plus vouloir partir, parce qu'il était là, à l'aise et à sa place, et au bon niveau de sa compétence : un bon maire d'une ville moyenne de province reculée. Rarement j'aurais entendu déclaration plus empreinte de vacuité qu'il n'a jamais su comment finir, d'ailleurs, errant sur cette scène à la recherche d'une contenance, partir ? revenir ? demi-tourner ? esquisser un pas de danse avec madame ? ou lui prendre la main ? puis en venant enfin à déclamer soudain :
« Comme la ville est belle ce soir ! » 

dixit le mec normal... un aphorisme salué par une ovation majeure de la foule en délire... ça m'a foutu une de ces trouilles... je me demande si j'en ai pas un peu rosi... de honte gênée... Pour lui, je veux dire...

Quand les accordéons tullistes ont entonné la mélodie de la vie en rose, je reconnais avoir connu le même serrement au coeur que lorsque après les années Bousquet et ses fastes culturels, la nouvelle municipalité Clary avait organisé une course de caisses à savon autour des boulevards...

J'ai vu un mec atterrir au Bourget, en jet privé ce qui n'est plus condamnable, être assailli par une foule de supporters entreprenants agglutinés à la voiture comme abeilles autour d'une reine, celle-ci n'ayant aucunement conscience ou méprisant les difficultés rencontrées par ses employés à sa propre sécurité, les encourageant au contact vitre baissée et bras sorti, alors que ceux-ci déjà occupés à courir à l'allure du carrosse devaient choper prestement les gaillards par le colback et les propulser sans ménagement sous les roues de la nuée de motards suiveurs et zigzagants. Choquante image où la brutalité succédait au contact amical comme si à la démagogie du fantasme de l'un, devait succéder la réalité des impératifs programmés des autres – entendez-vous, faudrait savoir ! - Parce que putain, traiter ainsi des immigrés c'est pas joli-joli... t'en foutrai, moi, de l'accueil hospitalier humaniste à grands coups de mandales bodybuildées dans la gueule...

J'ai vu un mec désespérément normal, tout seul, abandonné, désemparé, au bord d'une scène, place de la Bastille, chanter la Marseillaise dont je rappelle aux plus jemenfoutistes qu'il s'agit de notre hymne national, devant une mer de drapeaux... algériens et camerounais d'où ne surnageaient au loin qu'un ou deux français juste pour le contrepoint choquant de l'évidence... (cinq points de plus pour Le Pen aux législatives...)

J'ai vu les bises à Ségolène bien vite suivies par le baiser Trierweillerien en forme de réappropriation publique. Non mais, il est à moi, maintenant, hein ? Aaah les incorrigibles femmes...

J'ai vu enfin ''Normalito de l'Elyséo'' et surtout, je l'ai entendu de mes deux oreilles, alors que tous ses appendices auraient dû frétiller grave, nous avons entendu ce sobresaliente déclarer à un micro qui lui demandait son ressentiment à ce moment précis :

« Je ressens une appréhension devant les problèmes qui m'attendent »

au grand effarement des commentateurs sur le plateau, exactement comme s'il avouait tout de go qu'il n'avait pas la stature du job ! Eh, oh, ''Normalito'', des trucs comme ça, même si tu les penses, tu peux plus les dire, fagues pas lou couyoun, tu vas écrouler les marchés !!! Attends qu'Angela, entre deux saucisses au raifort, t'explique à quelle sauce ton ''frenchouillard dream'' va être phagocyté par le cauchemar européen, la semaine prochaine, tu vas voir ! 

Finalement, l'affaire des drapeaux, c'est bien un des enjeux du mandat d'Hollande qui se veut rassembleur : fédérer toute la société française quelles que soient ses appartenances ethniques, ses obédiences religieuses ou ses idées politiques sous la même fière bannière bleu blanc rouge de notre beau pays sera autrement plus difficile que de permettre à tous les communautarismes enchiffonnés d'afficher leurs particularismes, ce dont je laisse à chacun d'entrevoir le sens. Bon courage ''Normalito''.   

13 commentaires:

Ludovic Pautier a dit…

ah ! ils t'ont laissé ton ordi en cellule ou juste un bout de graphite et du papier chiotte et ensuite, comme au zonzon tu ne payes plus ta quote-part des 64 millions d'impôt, tu as pu te payer un maton taquigraphiste pour reproduire tes bafouilles ?
que feraient les écrivains sans la novlangue, je veux dire : "communautarisme", "appartenances ethniques", "les marchés", "réalité des impératifs "...tu vaux mieux que ça Marco.

signé : Ludo, ton cochon rouge.

Marc Delon a dit…

Cochon... Hallal ? Oxymore !

Maja Lola a dit…

Marc, plus je lis ton blog et plus j'ai plaisir à y contribuer par mes commentaires (lorsqu'inspirée).
Et cette affirmation n'est pas fortuite lorsque je lis sur certains blogs (par chaînage des liens) les vomissures injurieuses et violentes sur le perdant-sortant ... Sans être une suffragette du "nain à talonnettes" il est tout de même bon de rappeler que l'anti-sarkosysme primaire est une des raisons (et non des moindres) de cette alternance.
Va donc pour l'alternance. Classique. Française. Habituelle.
Voyons à présent la suite ... c'est au pied du mur qu'on voit le maçon.
Mais mon inquiétude n'est pas là ... elle serait plutôt sur les points que la Marinette va faire, hélas, monter en flèche.

Bon. Maintenant que je t'ai ciré les pompes, quand est-ce qu'on fête l'avènement du nouveau "french dream" ? Impé ou Prolé ?
Les deux mon capitaine .... pourvu que l'on y trinque avec des gens sympas qui ont des choses plus intéressantes à échanger qu'écraser haineusement un perdant à terre ...

Marc Delon a dit…

Les ''analyses Pedritesques'' ? A mourir de rire... malgré la grande tristesse du style !
Loin de ses écrits KGBien, l'Histoire comme le toro donnera à chacun sa place...

Ludovic Pautier a dit…

Désolé Marc mais ta photo avec le bandeau "là au moins c'est clair" it's a fake my friend !
http://www.staragora.com/news/des-drapeaux-francais-brules-a-toulouse-le-fake-qui-enflamme-la-presidentielle/443759
qui t'envoie ces liens ? je suis circonspect quant à ses motivations . si c'est le même que pour les délinquants recasés chez les Holland's boys, tance-le vertement de ma part.
un beso "prolé" de ma part à Maja

Maja Lola a dit…

Clair, net, et sans bavure ....
Mais je te trouve un peu "has been".
Pour être "in" il te faut plutôt adopter la contemplation de Mizaru, Iwasaru et Kikarazu ...

Anonyme a dit…

Pas de défaitisme, les amis.
On va passer aux trente heures, on pourra se déplacer, voyager, prix d’essence plafonné, justice « désanctionnée ».
Merci Lola et Marc pour des propos empreints peut-être d’amertume, mais dépourvus de haine.
Gina

Marc Delon a dit…

fake soit, mais comme je l'ai vu de mes yeux dans mon quartier... ça pourra illustrer ça.
Personne ne m'envoie de liens c'est dans google quand on tape : ''place de la bastille drapeaux''
Trente heures ? je suis à cinquante et je ne m'en sors plus, cherchez l'erreur.

Marc Delon a dit…

Tu sais moi, lola, sorti de Lizarazu...

Ludovic Pautier a dit…

pour illustrer quelque chose que tu as vu en Mai 2012 à Nîmes tu utilises une photo prise par un quidam 5 ans auparavant à Toulouse ?
Ils t'ont écrasé les balises spatio-temporelles lors de ton interrogatoire dimanche soir rue Jean Reboul,ou quoi ?

Marc Delon a dit…

Voui, et je vais de ce neurone chercher l'heure exacte ainsi que le combustible employé.

Anonyme a dit…

j'ai pas lu ton texte il est trop long, je le lirai plus tard.
Mais la diagonale NO-SE est un raccourci saisissant ! 1830 - hollande- drapeau algérien ! Que de symboles dans une si petite photo!
je ne signe pas tu me reconnaitras

Maja Lola a dit…

Pourquoi user ton neurone Marc. Les drapeaux en question je les ai vus le soir du 6, mais dans mon quartier ouest. Pas photographiés .... quel intérêt ? Parole de femme honnête ... la croie qui veut.

Au fait, je ne suis pas "footeuse". Cherche plutôt du côté de trois singes qui mettent en veille (parenthèses) leurs sens ...

Ludo, sous le figuier légendaire du "prolé", un beso cuando quieras, con gusto y amistad.