mardi 29 mai 2012

Tapenade et Aïoli

Boudiou quelle tapenade… on a eu droit à une aïoli monstre, hier, pour la dernière course. On se serait cru au théâtre… costumes du sastre Fermin et mise en scène de Simon Casas… Bon, c’est vrai que l’ouverture du journal de ce matin où l’on apprend qu’à Miami un type nu a été abattu par la police alors qu’il dévorait le visage d’un SDF sur la voie publique sous le regard horrifié des passants, relativise un peu. Même s’il en a bouffé de l’oreille, lui. Y’a donc pire. Bref que s’est-il passé ? On s’en fout, non ? Non ? On s’en fout pas ? Bon… alors d’abord, Ponce a été grand. Immense, même. Et c’est moi qui vous le dis alors que je ne goûte pas son style tellement lisse et parfait. Mais comment ne pas reconnaître à Enrique-la-science qu’il pilota de main de maître son premier toro alors que le président s’en lava les mains ? D’habitude on fustige des présidents au mouchoir trop facile et là, comment ne pas donner l’oreille du public à un torero auteur d’une telle prestation sous la pétition ultra majoritaire ? Même attitude avec Luque. J’ai pas compris… Casas non plus qui est sorti de sa tanière et de son rôle pour exprimer son sentiment au président… ainsi influencé, ce dont la foule se plaignit par bronca. S’ensuivirent noms fleuris d’oiseaux tropicaux, qualificatifs de trois syllabes commençant par « en » et finissant par « lé » sans qu’on puisse précisément entendre la syllabe du milieu… vraie fausse bagarre, etc, le coup classique quoi…

Les toros ? Ben… des toros pour un lundi de Pentecôte à Nîmes. Pour lesquels je comprends qu’on ne veuille pas se déplacer mais pour lesquels se déplacent aussi des foules. Qui peinent à remplir l’arène, cette année. Justes en force et nobles. Le premier, celui de Ponce avait sans doute la charge la plus claire jamais observée : franc comme l’or et bon comme le pain. Et Ponce se régala ainsi que ses fans. No problem. De la belle ouvrage. Pas de bagarre, pas d’anicroches, todo perfecto pour ceux qui aiment l’harmonie. Sur son second Ponce fut encore supérieur au point de rallier Casas avec le public et le président. Excellent modérateur l’Enrique ! Très inspiré, et depuis son physique devenu un peu précieux, on l’imagine bien à Versailles avec des anglaises gris clair, il sortit le grand jeu. Temple, ligazon, inspiration, masturbation, tout y était ! Cites la muleta en cornet juste lâchée devant le mufle, redondos profonds, le reste, tout. Je le hais… je plaisante… mais les photos parfois trahissent les garanties qu’ils se donne mais certes, qu’est-ce qu’il est ‘’facile’’ ! Une constatation qui ne vous apporte rien, vous le voyez depuis vingt ans.



Talavante devant son faible premier adversaire n’arriva pas à vraiment faire décoller sa faena du besogneux et il abdiqua carrément à son second, à la surprise générale.



Luque heureusement dans un autre traje que le cacadouille qui m’avait traumatisé tantôt, finira ses faenas devant les cornes pour le traditionnel numéro de cuisson à l’étouffée des toros qui n’ont plus de charge.



Conclusion ? Et si on appliquait ces deux mesures de bon sens : le même président pour toutes les courses – et le plus compétent siouplaît…- pour qu’il y ait un semblant de logique au fil des courses même si chacune ne doit se juger que par rapport à elle-même, et la suppression des trophées pour l’applaudimètre, l’ovationomètre et au besoin le délirio-chaviromètre ?

24 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
PMPT est donc soluble dans la callejon... comme torofiesta, corrida france et tous les cireurs de pompe auto-proclamés...

Anonyme a dit…

On peut voir "les photos parfois trahissent les garanties qu'ils se donne..." ?
Victorina

Marc Delon a dit…

de quoi parle celui qui est soluble dans l'anonymat ? Dépeindre le théâtre Nîmois ? Dire que la première oreille est attribuée à la demande du public ? C'est pas écrit dans le règlement, peut-être ?

S'il n'a pas pinché et fait une grande faena et que le public la réclame pourquoi ne l'a donnerait-il pas ? Il a vu la course au moins, l'anonyme qui va nous dire son nom ???

el Chulo a dit…

moi j'ai pas vu, mais je sais que depuis le callejon, on peut être transporté par l'euphorie.
ceci dit ce dont il est question, ce sont deux approches de la corrida.
et mon problème est que je n'ai jamais adulé vic, c'est un euphémisme, surtout son public qui m'indispose, et que les figuritas m'ennuient, même si elles sont capables de "faire" à des animalcules ce que personne ne saurait faire.
j'aurais bien sûr aimé voir castano devant des miuras toreables, il est vrai, m'a t'on dit, mais miuras tout de même, m'a t'on aussi dit. Et après tout, rendons à Casas d'avoir osé ce truc!

Anonyme a dit…

J'ai l'impression que les toros ne sont plus les mêmes vus du callejon
Victorina

Marc Delon a dit…

Complément d'enquête pour le soluble dans l'anonymat qui voudrait me voir vendu à l'empresa...

PMT n'existe pas, PMT c'est moi, marc Delon et je flotte ou je coule mais ne suis pas soluble.
Quand je dis que Casas en sortant de sa tanière sort de son rôle je suis soluble, aussi ? maintenant s'il éprouve un truc que je partage je ne vais pas m'obliger au prétexte de la raison idiote qu'il l'aurait dit aussi, à dire le contraire ! Avec Le Pen, Mélenchon et Zemmour tout pareil : ce n'est pas parce que c'est eux qui le disent que je ne suis plus d'accord si je le pense aussi !!!
Anonyme manque là du minimum d'intelligence préalable à la discussion... Parce que si cette faena ne mérite pas une oreille, alors laquelle ?

Mais bon, je suis sûr qu'il n'était pas à la course, l'anonyme, et même pas pour Castano où cinq mille places restaient à pourvoir...

el Chulo a dit…

ceci dit, même avec 5000 places vides, cette formule devvait rester rentable.

Marc Delon a dit…

Victorina, en principe, juste après leur téléchargement je jette les photos qui ne sont pas intéressantes (torero trop loin par exemple...) mais là peut-être que je les ai gardé vu que je n'avais pas le temps... toutefois cela vaut-il un post, je m'interroge...

Marc Delon a dit…

On s'en fout nous, de la rentabilité du truc, c'est juste que ces cinq mille personnes là se seraient régalées, comme les autres...


Victorina il est certain que de l'endroit d'où tu vois la course, la perception n'est pas la même. Je ne parle pas de l'influence du type de clientèle autour de soi mais de l'angle et de la hauteur.

Marc Delon a dit…

Mais toi tu parlais de quoi Victorina ?

Marc Delon a dit…

Que l'anonyme solubilitus qui continue à discutailler me décline son identité que je l'apelle d'abord et je passerais ses messages du courageux cachet effervescent qu'il est, lui...

Marc Delon a dit…

Dans cette histoire il m'apparait que la foule réagissait avec justesse. En réclamant l'oreille pour Ponce après cette brillante faena même si dans le déplacement conjoint de l'homme et de la bête l'épée résulte trop basse pour être parfaite. En réagissant par bronca quand elle s'aperçoit que l'empresa sort pour intervenir directement auprès du palco. En se gaussant de toute cette farce latine, cette théâtralité méditerranéenne dont on ne saura jamais à quel pourcentage de pastis, toute honte bue, on la doit...

solubilitus, tu l'as lu où, ailleurs, qu'il criait "en...lé" à un spectateur ? Dans ton blog ? :-)

Marc Delon a dit…

Chulo, coincé entre un photographe taiseux et un cameraman là par métier non aficionado, y'avait pas d'euphorie, j'te jure, beaucoup moins que dans la foule... !

Marc Delon a dit…

Règlement Taurin Municipal Français

ARTICLE 83

Les trophées octroyés aux matadors consistent en salut au « tiers », tour de piste, concession d'une ou de deux oreilles du toro abattu et la sortie sur les épaules par la porte principale de la plaza. L'éventuel octroi de la queue sera laissé à la seule appréciation du Président.

Les trophées seront concédés de la manière suivante :
- les saluts et le tour de piste seront effectués par le matador conformément aux souhaits du public qui, par ses applaudissements en aura exprimé le désir.
- la concession d'une oreille sera accordée par le Président sur pétition majoritaire du public. L'octroi de la seconde oreille sera de la seule compétence du Président qui pour se faire, prendra en compte la demande du public, le comportement de l'animal pendant le combat, la bonne conduite de celui-ci dans tous les tercios et le travail réalisé tant à la cape qu'à la muleta et, principalement, la façon dont l'estocade a été portée.

La découpe des appendices sera effectuée en présence d'un alguazil qui sera à son tour chargé de les remettre au matador. La sortie en triomphe (« a hombros ») par la porte principale de la plaza sera permise seulement lorsque le matador aura coupé deux oreilles au moins au cours de la course .

S'il y a pétition majoritaire du public, le Président pourra ordonner au moyen du mouchoir bleu, le tour de piste de la dépouille de l'animal qui l'aurait mérité par sa bravoure exceptionnelle au cours du combat.

Le ganadero ou le mayoral pourront saluer ou faire un tour de piste si la majorité du public le réclame.


C'est clair pourtant...

Marc Delon a dit…

La majorité du public même incompétent, demeuré, partisan, peu impote, a donc compétence à obtenir la première oreille pourvu qu'il soit majoritaire...
Le président a donc mal présidé concernant la première faena de Ponce.

callejo-soluble mon cul !

Maja Lola a dit…

Pourquoi ne pas tout simplement s'interroger sur la compétence du palco ?
Commentaire d'un voisin du dessus : "DJ Vallade a distribué à tout va l'autre jour, son "collègue" Bazin fait resserrer les boulons ... question d'équilible !"
Serait-ce aussi bête que ça ? Ne mettons-nous pas trop de philosophie là où il n'y en a pas ?
En tout cas l'orage qui tournait au-dessus des arènes rendait l'atmosphère électrique.
D'accord avec Marc : "on peut se gausser de cette farce latine"

Anonyme a dit…

Moi je parlais des toros Marc et je suis très surprise que tu n'en dises rien de plus,d’habitude tu n'es pas tendre a ce sujet, il me semble que ceux que nous avons vus hier méritaient quelques commentaires,raison pour laquelle je demande si du callejon on les voit de la même façon.

Marc Delon a dit…

ben quand on va à Nîmes le lundi de Pentecôte on ne se fait guère d'illusion sur la qualité combattive des toros, on sait qu'ils sont là pour mettre en valeur les figuras et procurer un final d'apothéose médiatico-torerista. On connaît la philosophie de l'arène. Ils sont donc comme on les attend et l'ai écrit, nobles et faibles.
Mais vas-y, dis nous toi comment tu les a trouvé.

el Chulo a dit…

bon, il n'y a pas de quoi s'engueuler.
si la pétition était majoritaire, le président n'avait pas le choix, même si, à son avis, c'était une oreille de farce et attrape.
tout à fait d'accord avec toi marc, on sait, en principe ce qu'on va voir.

Anonyme a dit…

Je me suis em....dée tout au long de la soirée
Victorina

Marc Delon a dit…

Après ça dépend aussi du niveau de lecture.

Exemple : si on considère le premier tiers ça a été un fracaso pour les Victorino Martin mais au troisième tiers il y en a la moitié qui n'ont pas été inintéressants, loin de là.

Anonyme a dit…

Merci je sais lire, quant a "on sait ce qu'on va voir" effectivement on a vu, arène quasiment pleine venue donner oreille a Ponce quoi qu'il arrive

el Chulo a dit…

il y a aussui des encastes qui sont plutot (très) abantos au premier tiers, puis vont à mas.

Pedroplan a dit…

Valade président de toute la feria, ah le rêve ! Je plaisante (?). Cela dit le président du lundi a au moins agi avec une certaine logique : à partir du moment où il n'avait pas donné l'oreille à Ponce au premier, c'était difficile de la donner à Luque au 3