dimanche 22 janvier 2012

NFF : L'envol d'Eva Luisa


Après le troisième âge du théâtre pour les extremenos, grosse affluence rajeunie pour voir la danseuse nîmoise toujours agréable à regarder. Présent au premier rang, j'ai pu constater que le baile est un processus de dégradation lente d'une danseuse entrée impeccablement apprêtée. C'est d'abord le chouchou qui chut, puis une barette, puis des perles blanches qui rebondirent gaiement sur les planches. Et quand les mèches de cheveux d'Eva commencent à se libérer... elle est encore plus.... c'est alors que son cajonista de compagnon la regarde avec encore plus d'envie, ça se lit dans son oeil de percussionniste amoureux. Le chanceux... ça doit être top comme situation : tu regardes deux heures durant ton amoureuse se contorsionner sous ton nez et puis tu l'as ramènes à la maison... Non ? Perso, j'exigerais qu'elle ne se change pas... Allez... fissa à la casa... en tenue règlementaire de fantasmeur ordinaire de danseuse andalouse... sinon, quel avantage de supporter à l'année une fausse gitane jalouse et capricieuse qui ne cesse de taper des pieds...?

Il faudrait que je vous entretienne un peu de son style... mais là je comptais sur la désormais plus célèbre revistera de la place de Nîmes... las...il semble qu'elle ait eu un empêchement qui compromit sa resena. Quant à moi, pour me rappeler d'une prestation antérieure d'Eva Luisa il ne m'a pas semblé qu'elle ait beaucoup fait évoluer son style. Sans doute lui faudra-t-il se fâcher un peu plus, être un peu plus ballottée par les aléas de la vie, murir, quoi, ou bien tout simplement chercher dans d'autres directions que son registre naturel pour évoluer. En tout ças, une jeune danseuse à suivre comme son ombre, ce qu'a bien compris le joueur de cajon.

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