Je suis une victime de l'info : que j'allume la radio ou joue de la zapette, que je lise le journal ou clique sur le net, on m'en entretient. Moi qui ne voulais plus vous énerver avec ça... (non là je mens, j'aime bien agacer, provoquer, cela opère un tri rapide : d'un côté les super vexés, de l'autre ceux qui me contrent d'une provoc encore plus énorme et là je jubile, j'ai peut-être trouvé un nouveau copain... ça porte un nom ? La perversion ? Bon ...) Tina et Ségo ont quitté les dessous-entendus affriolants et les sourires raccoleurs, ont arrêté de se voler les arguments pour ratisser plus large et se sont griffées toute la nuit. Si les hommes se battent comme les loups, les femmes, c'est affreux, s'entre-déchirent comme des hyènes affamées devant une charogne. Alos que nous, machos moyens, nous avons besoin de croire la femme incapable de tant d'agressivité.
Cela me rappelle un dîner en ville... Elle monopolisait la parole, débitait ses vérités à flux rapide, démontrait son efficacité professionnelle pour se démarquer de la femme au foyer, ces pauvres nunuches qui restaient coites autour de la table devant ses exploits de working-girl de haute volée dont la gestuelle même trahissait le mental de combat de cette femme en pleine démonstration d'une supposée séduction suprême. Emportée par ses certitudes, elle se tourna soudain - détail non négligeable - vers le seul homme de la tablée fraîchement libéré du joug conjugal et lui demanda tout de go :
- Et toi, quelle est la qualité que tu recherches particulièrement chez une femme ?
Et là le type, laconique, lâche les deux mots que tous les hommes présents avaient à l'esprit durant ce monologue fatigant :
- la douceur... Je crois qu'une gifle ne l'aurait pas plus marquée. On l'a sentie traversée du souffle d'une déflagration. En deux mots il lui révélait son erreur fatale. Les pseudo nunuches avaient retrouvé le sourire, l'ambiance s'était détendue, quelqu'un trop heureux de profiter de la fenêtre de tir des turbulences égotiques avait lancé la fusée plus conviviale de son plaisant sujet de discussion. On n'entendit plus l'executive-woman de la soirée. Soit parce qu'elle réalisait que ressembler à un homme n'était pas le meilleur moyen de séduire un être le plus souvent attiré par son contraire, soit parce qu'il n'y avait ici que des ploucs aux ambitions conservatrices et ringardes avec qui elle perdait son temps.
Quel rapport avec les candidates PS ? Il semble que dans ce parti où l'on est peut-être plus progressiste que dans la bourgeoisie de province, (peut-être, hein...) on ait voulu s'offrir une rose, qu'on ait souhaité seulement une femme. On n'en est plus à essayer d'imposer la parité au PS, on offre l'exclusivité ! Pourquoi Delanoé dont la motion est arrivée seconde, s'est-il rangé derrière Aubry ? Assuré de perdre face à une femme et mieux valait donc partir bien accompagné qu'être abandonné de tous ? A la question d'un journaliste politique sur Delanoé qui l'aurait traitée de "ringarde et de salope", Aubry répond : "je n'en crois pas un mot, Bertrand est un ami". Il vaudrait mieux, en pleine alliance "Tout sauf Sego" ! Enjeux et tactiques... Mauvaises perdantes les femmes ? Certes à quarante-deux voix d'écart la perdante a de quoi se coincer le rire de hyène dans la gorge et la gagnante n'a pas de quoi siffloter d'un air dégagé. Un écart trop maigre, un nouvel acchoppement pour se déchirer un peu plus, se haïr un peu mieux, se battre jusqu'en justice où fleurissent maintenant les plaintes réciproques et tenter d'exiger un vote nouveau pour savoir enfin laquelle mordra à pleine dents dans la carcasse écartelée de cet ex grand parti : Quarante-deux voix, de quoi se déchirer quarante deux mois de plus à la table des négociations. En dessert, la nomination du ou de la présidentiable. Bel appétit !
3 commentaires:
Jolie photo, c'est trop vert pour être Nîmes. Le bonheur est dans le Gers?
Laudun - dans le gard - 47 km au nord de Nimes - arrosage enterré - programateur automatique - eau par forage - tonte régulière - engrais azoté - cave coopérative pas loin - ;-)
la femme.....quel est vraiment son role?sa place?on pourrait en ecrire des tonnes a ce sujet,entre les machos et les romantiques......tant d'idees divergent.
je pense qu'une femme reste fragile et douce,mais assez forte pour soutenir son mari,elever ses enfants et s'occuper du nid conjugal.Entre les femmes des annees 70 et celles de maintenant,tant de choses ont changé,aujourdhui une femme n'a plus besoins d'un homme,elle travaille,construit sa maison et fait des enfants seule....que le monde se degrade.....
je suis contre cela,mais ce n'est que mon opinion!
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