samedi 15 novembre 2008

L' Amour est très surestimé...



La première collaboratrice du blog est arrivée ! Une recrue de choix messieurs-dames ! Je sentais bien que cette "GINA" appréciait cet espace... Elle s'y promenait souvent, laissait des tonnes de commentaires dont vous ne lûtes que le dixième tant ils étaient élogieux ce qui aurait fini par me desservir... J'ai donc fait la rencontre virtuelle et blogosphérique de cette inconnue Ô combien sympathique et j'ai découvert qu'elle était une très grande lectrice : ses circonvolutions cérébrales et sa sensibilité digèrent trois cent livres par an. Qui dit mieux ? Elle est la bienfaitrice des libraires, le cauchemar des femmes de ménage avec ses millions de volumes à épousseter ! Alors moi, pardi, vous l'auriez fait à ma place, j'ai posé l'insidieuse question :
Et... produire de petits compte-rendus parfaitement subjectifs de vos lectures pour "Des Photos, des Mots et des Toros" cela ne vous tenterait-il pas chèèèèère Gina...? Si, qu'elle a dit ! Banco ! Conclu, allez hop ! Au boulot ! Deux jours après j'avais ce qui suit :
L’Amour est très surestimé de Brigitte Giraud
( J’ai lu. 5,10euros. Bourse Goncourt de la nouvelle 2007 )

Brigitte Giraud situe ses onze histoires, ses faux récits, chez nous, dans ce monde occidental, riche, dit développé. On passe - ce qui est rare - d’une nouvelle à l’autre sans changer de monde ou d’atmosphère, avec aisance, sans frustration ni difficulté.
On n’a pas le temps de se perdre parmi un nombre important de personnages : deux protagonistes, jamais nommés, sauf s’ils sont familiers voire célèbres, désignés par des pronoms, sans épaisseur, jamais décrits, vus en situation, transparents, universels, comme vous, moi. Des personnages vivants, auxquels on s’identifie tout de suite, qui s’aiment, se sont aimés, se quittent ou veulent se quitter.
Le narrateur reste près de nous ou avec nous, ses lecteurs, s’adresse directement à nous, ou nous inclut dans un « on » complice, nous tient par la main, nous promène et nous montre les deux personnages, qui se parlent, méditent là, devant nous ; en même temps se détaillent, avec une douceur, une finesse très minutieuse, subtile, diaphane, mais précise, toutes les situations qui les concernent ou pourraient nous concerner, nous renvoyant à nous-mêmes, à notre moi profond, à notre inconscient.
Jamais de colère ou d’acrimonie, encore moins de jugements moraux, on constate, on s’attriste devant le gâchis qui, insidieusement le plus souvent, se glisse dans les vies, dans l’amour qu’on a trop surestimé.
L’émotion nous prend et ne nous lâche plus.
GINA

4 commentaires:

Marc Delon a dit…

Un livre à ne pas mettre entre les mains des innombrables jeunes femmes inscrites sur meetic et ayant commencé le libellé de leur annonce par : "A la recherche du prince charmant..." et d'une façon générale aux moins de quarante ans... ou au contraire, à la réflexion, à tous ceux-là en priorité, pour leur faire gagner un temps fou !

Anonyme a dit…

Pour rectifier une frange: donner des coups de ciseau les pointes vers le haut (les pointes des ciseaux): hachurez de droite à gauche, et de gauche à droite: clic clic clic....
ça marche, c'est toujours droit, sans escalier!
La Niña de la Luna (y de los pelos)

Marc Delon a dit…

Coiffeuse ou radine ?

Anonyme a dit…

Pourvu que la collaboratrice ne soit pas surestimée !
C'est la patiente mignonne petite collaboratrice avec ses cheveux de plus en plus longs comme elle les aime, qui nous montre la couverture du livre, en se demandant quel en sera l'usage, qui mérite - je le sens - qu'on lui retourne un grand sourire;
Gina.