J'entends encore Guy Bedos brocarder la médecine dans un de ses sketchs :
''Et le type qui se spécialise dans les maladies qui ne guérissent pas....?'' interrogeant du menton son public d'un air de lui dire : ''il est maso ou quoi, ce type ?
Il veut collectionner toute sa vie des échecs pour s'épanouir ? ''
Le type qui ''écrit de toros'' est un peu dans cette situation-là. Comme tous ceux qui écrivent, il a déjà accepté la retraite, l'isolement, la solitude, il a rompu souvent avec l'agréable convivialité mais en plus, cette spécialisation pointue l'assure de la confidentialité de son lectorat, de l'indigence de sa notoriété, le garantit contre tout dérapage glorieux ou médiatique incontrôlé... Il n'a qu'une certitude, celle de se faire des inimitiés dans les rangs des aficionados ses frères, puisque ceux-ci passent leur temps à s'engueuler sur les variantes infinies et clivées de leur aficion réciproque et bien sûr, la certitude de s'assurer la haine du reste du monde soit quand même 99,99% des gens, pour qui il ne sera qu'une brute immonde, qu'un barbare dégénéré se repaissant de tortures sanguinolentes moyenâgeuses. Il peut être à peu près certain qu'il ne trouvera aucun éditeur pour publier quoi que ce soit qui pousse un peu sa corne, et qu'il maintiendra l'énorme privilège dont tout le monde ne peut pas jouir : garder sa vie privée... privée, loin des téléobjectifs des paparazzis. Seulement voilà, c'est oublier la passion. Imaginez l'accouplement de deux invites sensuelles, le plaisir d'écrire, soudain intensifié du plaisir de l'exercer au sujet d'une autre passion. Double pénétration jouissive du cerveau ! Et, nouvelle écrite, plaisir pris ! Alors évidemment, merci à Cairn, à Verdier et surtout au Diable Vauvert (je fayoterais pas un peu là...? ) de nous permettre parfois d'exister un peu plus intensément parce qu'eux aussi sont passionnés. Le Diable Vauvert, en créant le prix Hemingway, récompense chaque année une nouvelle d'inspiration cornupète. Quatre mille euros s'il vous plait, ça aide à écluser dans les bodegas où vous revoyez soudain de nombreux copains venus fêter ça avec vous. Enfin faudrait demander aux gagnants comment ça s'est passé...
Bref... « Corrida de Muerte » c'est le recueil de l'année passée qui compile l'édition 2007, et c'est Gina qui s'y colle :
Le type qui ''écrit de toros'' est un peu dans cette situation-là. Comme tous ceux qui écrivent, il a déjà accepté la retraite, l'isolement, la solitude, il a rompu souvent avec l'agréable convivialité mais en plus, cette spécialisation pointue l'assure de la confidentialité de son lectorat, de l'indigence de sa notoriété, le garantit contre tout dérapage glorieux ou médiatique incontrôlé... Il n'a qu'une certitude, celle de se faire des inimitiés dans les rangs des aficionados ses frères, puisque ceux-ci passent leur temps à s'engueuler sur les variantes infinies et clivées de leur aficion réciproque et bien sûr, la certitude de s'assurer la haine du reste du monde soit quand même 99,99% des gens, pour qui il ne sera qu'une brute immonde, qu'un barbare dégénéré se repaissant de tortures sanguinolentes moyenâgeuses. Il peut être à peu près certain qu'il ne trouvera aucun éditeur pour publier quoi que ce soit qui pousse un peu sa corne, et qu'il maintiendra l'énorme privilège dont tout le monde ne peut pas jouir : garder sa vie privée... privée, loin des téléobjectifs des paparazzis. Seulement voilà, c'est oublier la passion. Imaginez l'accouplement de deux invites sensuelles, le plaisir d'écrire, soudain intensifié du plaisir de l'exercer au sujet d'une autre passion. Double pénétration jouissive du cerveau ! Et, nouvelle écrite, plaisir pris ! Alors évidemment, merci à Cairn, à Verdier et surtout au Diable Vauvert (je fayoterais pas un peu là...? ) de nous permettre parfois d'exister un peu plus intensément parce qu'eux aussi sont passionnés. Le Diable Vauvert, en créant le prix Hemingway, récompense chaque année une nouvelle d'inspiration cornupète. Quatre mille euros s'il vous plait, ça aide à écluser dans les bodegas où vous revoyez soudain de nombreux copains venus fêter ça avec vous. Enfin faudrait demander aux gagnants comment ça s'est passé...
Bref... « Corrida de Muerte » c'est le recueil de l'année passée qui compile l'édition 2007, et c'est Gina qui s'y colle :
J’ai relu les nouvelles du prix Hemingway 2007, Corrida de muerte, édité au Diable Vauvert…
Je ne songe pas à critiquer le choix que des gens plus compétents que moi ont établi.
Mais je dois reconnaître qu’il y a celles qu’on se rappelle et celles qu’on oublie.
J’ai tendance à me souvenir des récits, comme des histoires qu’on raconte aux enfants, bien ficelées, soit qu’elles m’attristent soit qu’elles m’amusent.
Ainsi, certains récits sont tristes, la plupart même, comme si pour plaire, - et un jour de concours -, il fallait que le regard du lecteur s’embue. Donc, on a les drames, drames de la guerre d’Espagne, récit d’une vengeance contre les Républicains franquistes que le lauréat, Robert Bérard, nous retrace avec une densité, une vigueur qui est autant dans la forme des phrases que dans l’ardeur à tuer, des personnages. Il y a aussi, les drames de la vie, les malades, l’amnésique qui emmène son psychanalyste au spectacle taurin où s’opèrera sa conversion d’aficionado. Il y a le vieux terrassé par une crise cérébrale ; dans son hôpital, une page de calendrier l’obsède, une corrida de Picasso. Il y a l’ambulance qui s’en retourne avec un chargement de blessés, l’un blessé dans l’arène, l’autre qui, du haut des gradins, l’a aperçu, l’autre, sa mère, effrayée, prise de malaise aussi.
Il y a souvent la métaphore taurine qui se tisse avec les éléments du récit, remarquablement, chez Régine Detambel, dans une inoubliable histoire de rupture, de femme que le torero voulait quitter et qui rappelant au compagnon tous ses efforts pour l’aider, le récupère pour une fin heureuse. Ou alors la métaphore tauromachique traditionnelle qui superpose, musique et tauromachie, ou écriture, ou peinture dans le but de célébrer le côté artistique de la corrida.
J’aime aussi la corrida du futur que décrit avec réalisme et pittoresque Pierre Bordage.
Dans ‘’Lessivé’’, Marc Delon fait rentrer son héros, déçu et fatigué. Il s’est une nouvelle fois essayé en vain à l’art du toreo. Sale et honteux, en proie au doute et lessivé comme un drap, une révélation inouïe l’éclairera pourtant.
Mais quel que soit leur contenu, ces nouvelles séduisent par la variété des formes d’écriture, ressuscitant souvent une vision pittoresque de l’Espagne, du monde des arènes, des techniques, des bonheurs et dangers de la corrida.
Elles participent à la bonne idée d'un ouvrage collectif sur un même thème et constituent toutes, de belles pages littéraires.
2 commentaires:
un extrait de ton commentaire sur "la corrida muerte" : imaginez l'accouplement de deux invités sensuelles,.... la double pénétration joûîssif du cerveau .... franchement marc, aussi faire intervenir ce trés chère Guy Bedos : Ce type qui se spécialise dans les maladies qui ne se guérissent pas , il est maso ou quoi? , il veut collectionner toutes sa vie des échecs pour s'épanouir .je n'ai pas lu ce livre mais on le réferencerai à un roman d'amour vu la façon dont tu en parle. bon je vais de ce pas aller me l'acquérir si il y passion et tout ce qui va avec . on pourrait presque croire que tu aimes plus la corrida que les femmes, celles-çi passent au second rang . j'imagine la scène : "atttends chérie, je reviens je vais d'abord préparer le terrain en allant voir une corrida puis aprés je te fais monter au septième ciel ! " non, marc, je suis méchante car je comprends trés bien ta passsion elle est plus forte que toi , continues à nous la faire partager. ainsi que tous le reste .( si c'est vrai que ludo se fait passer pour moi, il aura affaire à mon courroux, une femme ne court jamais , ne frappe jamais mais elle te met toujours chao)
Mais qu'as-tu fumé ce matin Virginie ?
Ce ne sont pas des invités mais des invites, ce n'est pas Ludo mais Bruno, etc, etc...
Quant aux femmes qui me mettent chao.... j'en suis sonné.
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